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Euloge R. GANDAHO/LE GRAND MATIN
Du bruit, beaucoup de bruits et d’agitations et même une polémique qui persiste à la suite du dernier Conseil des ministres qui a rendu public les résultats des audits commandités par le gouvernement pour faire la lumière sur les actes de mauvaise gestion à la Sonapra, l’Onasa et d’autres structures publiques. Les cadres ou autres responsables dont les noms sont cités au sujet des irrégularités ou indélicatesses commises au niveau de ces sociétés, pour se défendre, attaquent le gouvernement du Président Talon, l’accusent de vouloir faire une chasse aux sorcières et inondent les réseaux sociaux d’injures, de dénonciations des mesures prises par le pouvoir en place comme pour dire aux populations qu’ils sont innocents et que le gouvernement de Talon par ces audits est dans une logique de règlement de comptes.
En réalité, c’est un faux procès au pouvoir en place dans la mesure où les rapports ou les résultats des audits en question ne constituent pas une décision de Justice ou un verdict comme si le tribunal ou la Justice a déjà tranché. A l’étape actuelle, ceux dont les noms sont cités jouissent de la présomption d’innocence et avec la poursuite de la procédure, la Justice après les enquêtes ou les investigations, contribuera à la manifestation de la vérité. Ceux qui seront coupables en répondront devant la loi et les innocents s’en sortiront blanchis et leur honneur lavé ou préservé.
Pourquoi alors, se lancent-ils dans un procès contre le gouvernement pendant que les populations satisfaites de la publication des résultats de ces audits, demandent aux dirigeants actuels, d’aller plus loin pour sanctionner et faire punir les coupables ? N’est-il pas mieux pour eux de se confier à la Justice que d’aller se défendre sur les réseaux sociaux ? Ils doivent simplement faire confiance à la Justice de leur pays et la laisser jouer sa partition ou faire son travail. Les réactions de ceux dont les noms sont cités dans cette affaire de près de 125 milliards Francs CFA de manque à gagner pour l’Etat, donnent l’impression qu’on doit simplement négliger ou banaliser les résultats de ces audits comme si la Sonapra et l’Onasa, se portent mieux ou sont en bonne santé. Tel n’est pas le cas. Alors si on est d’accord que ces sociétés sont malades ou mal gérées, ce qui a occasionné des manques à gagner à l’Etat, on doit comprendre ou accepter que le gouvernement procède au contrôle ou aux vérifications de leur gestion et que s’il est avéré que des crimes économiques sont commis, que les responsables ou auteurs de ces actes soient punis. Que cessent donc les pressions, les intimidations, les chantages et les menaces et que les Béninois laissent la Justice de leur pays, trancher cette affaire, s’ils veulent que la lutte contre la corruption, l’impunité et la mal gouvernance, tant prônée, devienne une réalité et aboutisse.