1417 visiteurs en ce moment
PARTI DU RENOUVEAU DEMOCRATIQUE
UNIVERSITE DE VACANCES
Thème : ‘’Quel avenir pour les Partis Politiques au Bénin’’
Discours de Me Adrien HOUNGBDEDJI Président du Parti du Renouveau Démocratique
Dangbo, le 07 octobre 2017
Mes chers camarades,
Je voudrais avant tout propos, dire des mots de félicitations et de remerciement à nos militants de Dangbo qui nous accueillent aujourd’hui à l’occasion de l’édition 2017 de notre université de vacance.
En tenant cette Université de Vacances ici, nous avons voulu rendre justice à Dangbo qui a manifesté sa disponibilité et son intense désir d’accueillir un évènement important du Parti. Je félicite donc nos militants d’ici pour avoir relevé le défi de la préparation et de l’organisation de l’université.
Nous avons voulu que l’édition 2017 de notre UV soit essentiellement studieuse, une édition de réflexion, sans tapage, pour réserver la grande mobilisation au congrès du parti prévu pour se tenir dans quelques semaines dans quelques semaines à Porto-Novo.
Cette édition est le premier rassemblement des cadres du Prd depuis la publication officielle, en décembre 2016 du Programme d’action du Gouvernement (PAG). Le Prd comme vous le savez, soutient le PAG et le Président Patrice Talon sans faille et avec une totale loyauté. Les adversaires du régime ne s’y trompent pas, car ils ne nous épargnent guère bien que notre soutien, le soutien du plus grand parti politique du renouveau démocratique, le soutien j’ose dire du plus grand parti politique du Bénin, le soutien du parti qui comptent le plus de députés à l’Assemblée nationale, le parti qui compte le plus de Maires et de conseillers municipaux au Bénin, bien que dis-je, notre soutien soit resté un soutien sans participation. Nous avons faire l’option de soutenir l’action de Patrice Talon. Nous voulons qu’il réussisse dans sa mission quoiqu’il arrive et tout porte à croire que cette option que nous avons faite est une bonne option. Les Ministres ici présents, les Directeurs ici présents vont nous démontrer que l’option que nous avons faite est une option judicieuse pour nos populations.
C’est pourquoi nous avons voulu saisir l’opportunité de ces assises pour mettre à la portée de nos cadres, le contenu du Programme d’Action du Gouvernement.
Ce faisant, nous voulons non seulement informer, mais encore aguerrir les participants sur les enjeux et les avantages de l’exécution efficiente du PAG au profit des populations sous la direction éclairée du Président de la République.
En tant que Parti soutenant l’action du gouvernement, le PRD entend jouer sa pleine partition dans l’œuvre de redressement du Bénin, et appelle à une large adhésion des populations au PAG.
J’exprime mes profonds remerciements au Président de la République qui a accepté de dépêcher à ces assises, un nombre important en qualité de ses collaborateurs. Ils sont là, non pour être des spectateurs, mais pour être de véritables participants. Nous les écouterons avec le plus grand plaisir et avec la plus grande attention.
Merci d’être venu Monsieur le Ministre de la justice, Joseph Djogbénou,
Merci d’être venu Monsieur Jean-Claude Houssou, Ministre de l’énergie,
Merci d’être venu Monsieur Achille Oussou, Coordonnateur du PAG,
Merci d’être venu d’être venu Adam Pinto, DAC du Ministre du cadre de vie,
Merci d’être venu Monsieur Joseph Ahissou, DG CNERTP,
Merci d’être venu Monsieur Jean-Marie Houèdo, DG ITOP
Votre présence rehausse la qualité de nos assises.
Lorsque nous aurons fini d’écouter ces illustres personnalités, nous aborderons dans un deuxième temps, nous aborderons la problématique de l’avenir des partis politiques dans le contexte béninois, où 30 ans après la Conférence Nationale, aucun parti n’a encore réussi à faire élire l’un des siens à la tête de l’Etat.
Mesdames Messieurs, chers collègues,
Je me réjouis de m’exprimer devant vous, au sujet de l’avenir des partis politiques au Bénin. Je vous félicite d’avoir choisi ce thème qui me donne l’occasion de reparler d’un problème récurent que j’avais déjà évoqué à plusieurs reprises. Non seulement nous voulons que les partis politiques occupent et continuent d’occuper une place centrale dans l’animation de la vie politique et démocratique de notre pays, mais nous voulons aussi insister sur la nécessité d’assainir et de réformer le jeu partisan tel que nous en faisons l’expérience depuis 1990.
Mesdames et Messieurs,
L’avènement du multipartisme intégral après la Conférence des Forces vives de la Nation de février 1990, est un événement déterminant de la vie politique de notre pays. Il a introduit le principe multi-partisan dans l’animation de la politique et la conquête du pouvoir, et jeté les bases de l’institutionnalisation de notre démocratie. Il a été la promesse d’une participation citoyenne forte et responsable dont le Bénin avait besoin. Cependant, la pratique de la démocratie ne saurait rester figée à ces bases que nous reconnaissons et que nous soutenons.
C’est pourquoi je voudrais reconnaitre dans la loi n°2001-21 du 21 février 2003 portant Charte des partis politiques, l’amorce d’un processus positif dans le sens de l’amélioration de notre système de partis politiques. Entre autres mérites, notre charte pose les jalons par exemple sur les modalités du financement public des partis politiques, et sur la régulation de leur nombre lorsqu’elle induit la dissolution tout parti politique n’ayant pas participé à deux élections législatives successives. Mais si nous sommes ici ce matin, c’est parce qu’il nous a semblé possible et nécessaire de poursuivre les réflexions et d’impulser des changements courageux et décisifs dans notre système partisan. Les aspirations de nos concitoyens et militants constituent à ce titre, une boussole crédible et pertinente. Qu’il s’agisse de la pratique des principes démocratiques jusqu’au fonctionnement des partis politiques, qu’il s’agisse de la définition des projets de société ou de la transparence et de la traçabilité des ressources financières, ces exigences légitimes nécessitent une réforme approfondie de notre système partisan.
Mesdames et Messieurs,
Le 15 juin 2015 à l’occasion de mon investiture à la Présidence de l’Assemblée Nationale, j’avais proclamé la nécessité d’une réforme approfondie de notre système partisan. C’est un objectif que je réitère ici aujourd’hui avec insistance.
Nos concitoyens et militants ont besoin de s’identifier à des formations politiques qui portent un programme dans lequel ils se reconnaissent. Ils exigent instamment de la part de nos partis politiques d’instaurer en leur sein des règles efficaces d’alternance, puisque celles-ci sont le gage de leur continuité, de leur enracinement dans l’animation de la vie politique pour de la conquête du pouvoir d’État. Je suis convaincu que l’avenir de la démocratie au Bénin dépend également de la qualifié de système partisan avec un nombre réduit de formations politiques au lieu de 200 actuellement répertorié, créer autour de quelques projets de société susceptible d’animer sainement le débat politique, des règles efficaces d’alternance à l’intérieur des partis politiques, un mécanisme de financement transparent et traçable et l’interdiction de la transhumance. Nous en avons la responsabilité en tant que membres des formations politiques et nous avons le droit en tant que citoyens, de vouloir pour notre pays, une culture politique saine. Les e
Les enjeux d’une telle réforme sont nombreux. Ainsi, il est nécessaire que les jeunes générations ne soient pas enfermées, sclérosées dans le système partisan actuel dont nous plus éprouvé les limites. Au contraire, ces jeunes légitimement désireux de prendre leur part au débat politique et à la gestion de la cité, méritent de le faire dans un système partisan moderne et efficace, susceptible de donner une meilleure portée à leurs idées et à leur engagement.
Chers camarades,
Réfléchir à l’avenir du système partisan béninois nécessite du recul pour envisager la classe politique telle que nous la souhaitons, ses valeurs, et ses capacités à changer le quotidien des populations. L’enracinement de la démocratie dans notre pays dépend de l’adoption de pratiques démocratiques vertueuses tant au niveau national et institutionnel qu’au niveau des partis politiques qui sont les microcosmes de la vie politique nationale.
C’est pourquoi il est nécessaire que les réflexions continuent d’être menées autour des grands axes thématiques que je viens d’indiquer. Ces axes thématiques ne sont pas les seuls à prendre en considération, mais ils constituent un point de départ décisif pour des réformes d’envergure. Je suis convaincu que notre culture politique, nos formations politiques et notre pays en sortiront plus grands et plus stables.
Je vous remercie.