Les trafiquants d’ivoire font moins de prouesses ces dernières semaines au Bénin. Après l’arrestation de trois trafiquants avec 12,3 kg de défenses d’éléphant à Cotonou le 3 octobre dernier, deux nouveaux "criminels fauniques" ont été appréhendés par la brigade de gendarmerie de Kandi. Ceci, en collaboration avec la Direction du parc W. Ils avaient sur eux 3,2 kg d’ivoire. Ce sont les pointes d’un éléphanteau abattu selon nos sources. Les deux présumés trafiquants ont été arrêtés le samedi 22 octobre 2016 à Kandi près du parc W. Selon l’article 153 de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin, ces trafiquants pourraient être punis d’une amende de 100 000 à 500 000F et/ou d’un emprisonnement de 3 mois à 3 ans. L’article 154 prévoit le payement d’une amende de 300 000 à 800 000 F et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans. Dans les prochains jours, les présumés trafiquants seront présentés au procureur de la République. L’arrestation de ces deux trafiquants, faut-il le souligner, vient donner encore la preuve que le gouvernement, avec l’appui technique du programme Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore (Aaalf-BENIN), a réorganisé la lutte contre la criminalité faunique pour la préservation des ressources naturelles.

Face aux menaces réelles qui pèsent sur les espèces protégées, la justice ne peut que, de son côté, accompagner la lutte engagée afin de dissuader les trafiquants encore tapis dans l’ombre. Le thème de la journée mondiale de l’environnement de cette année célébrée le 5 juin était « Tolérance zéro contre le commerce illégal de la vie sauvage ». Et le Bénin doit davantage travailler à lui donner tout son sens.

Matin Libre