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Les populations des villages de Mononto, Tokpamononto et Monontoaïzo dans la commune de Grand-Popo, vivent depuis quelques semaines, le martyr du fait de la montée des eaux du fleuve Mono. Toutes les activités sont au ralenti, même la rentrée scolaire, n’est pas encore effective dans l’école de Tokpamononto.
Si la présence des eaux est moins évidente dans les habitations et sur les voies d’accès de la première partie du village Monontoaïzo, la traversée de la seconde, est un chemin de croix. Le village de Tokpamononto est totalement submergé par les eaux. Pour s’y rendre, deux possibilités s’offrent aux usagers. Les moins courageux empruntent, la lisière du territoire, au niveau du hameau de Zogbédji, par l’une des pirogues qui y sont circonstanciellement déployées. Pour le voyage à Bossa par exemple, les usagers n’ont pas le choix. Ils doivent recourir aux services d’un piroguier pour rallier ce hameau situé à une dizaine de kilomètres de Zogbédji. Selon le chef de village, Michel Hakponoudé, les eaux viennent et repartent. En principe, explique-t-il, le village est inondé presque tous les six mois. Les présentes inondations, selon le chef de village, sont plus éprouvantes. Michel Hakponoudé rappelle qu’il était possible de rouler sur la terre ferme avant la montée des eaux.
Le chef de l’antenne centre de l’Agence nationale de la protection civile (Anpc), Marain Assongba estime que les inondations décriées dans la commune, ne seraient pas survenues sans le déferlement des vagues de l’océan Atlantique. La situation étant prévue depuis trois années, il regrette que les sinistrés opposent depuis lors, de farouches résistances à leur déplacement au titre des mesures prises pour les épargner de la catastrophe.
Pour le maire de Grand-Popo, Anani Hlondji, les populations sont sinistrées à cause du trop plein des eaux qui inondent le septentrion. La seule voie de sortie de cette catastrophe cyclique selon lui, passe par la construction du barrage d’Adjarala qui constituera le réceptacle de ces eaux. Le chef du service Développement local et Planification de la mairie, Rodrigue Djossou, pense que les causes des inondations à Grand-Popo sont nombreuses. Les présentes inondations, selon lui, sont à la fois d’origine fluviale et maritime.
F. A. A.