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Ça grogne dans le rang des syndicats des travailleurs. La Fédération des syndicats de l’éducation nationale affiliée à la confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (FéSEN-CSTB) a décidé d’observer une grève renouvelable de soixante-douze heures (72H) à compter du mardi 07 février 2017 à zéro heure (00H) au jeudi 09 février 2017 à 24 heures.
L’information a été portée à l’attention des enseignants et travailleurs du département du Couffo, le 1er février dernier, au complexe scolaire de Gbofoly d’Azovè, au cours d’une assemblée générale organisée pour passer en revue la situation de la gouvernance au Bénin.
La rencontre a réuni les travailleurs de la fonction publique en grève notamment les agents de santé, du développement rural, et de tous les sous-secteurs de l’enseignement maternel, primaire et secondaire.
Selon les syndicats, la gouvernance du Nouveau départ est à l’opposé des attentes des fonctionnaires.
Le secrétariat exécutif national de la FéSEN-CSTB Rodolpho Sègnanka a dénoncé la gouvernance du pouvoir de Patrice Talon dans le secteur de l’enseignement.
Dans sa motion de grève, la FéSEN-CSTB a présenté les grandes lignes de sa plateforme revendicative. Il s’agit, entre autres, du respect des libertés démocratiques notamment syndicales par la poursuite des auteurs des atteintes aux libertés démocratiques et le retour au poste souhaité des enseignants victimes des affectations pour activisme syndical. Les syndicats exigent la suppression immédiate et sans condition de l’arrêté ministériel portant réinsertion dans la fonction publique des inspecteurs à la retraite et leur nomination à la tête des administrations scolaires, départementales, régionales au niveau du sous-secteur des enseignements maternel et primaire. Autres exigences non moins importantes : la relecture du décret portant statut particulier du personnel enseignant de la maternelle, du primaire et du secondaire en vue de la prise des arrêtés d’application et l’étude de l’avant-projet de statuts des corps des personnels de l’enseignement spécialisé et l’abrogation de tous les arrêtés fixant arbitrairement le taux de réussite à obtenir par les directeurs d’écoles pour être maintenus à leur poste et la réhabilitation des 618 directeurs d’écoles primaires démis de leur fonction.
La grève annoncée par la Fédération des syndicats de l’éducation nationale affiliée à la confédération des syndicats des travailleurs du Bénin est un coup dur pour le gouvernement Talon qui cherche à renforcer le dialogue avec les partenaires sociaux pour une gouvernance apaisée.
N. S.
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