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Une forte délégation des responsables des partis de l’opposition était au siège de la Cour constitutionnelle, ce mercredi 23 janvier 2019. Objectif de cette sortie, s’informer auprès de la haute juridiction, des dispositions contenues dans la charte des partis politiques et le nouveau code électoral. Pour ces derniers, il faudra s’entendre sur les règles du jeu avant le dépôt des candidatures pour les prochaines législatives.
C’est à Joël Hervé Ajavon, délégué général de l’Union sociale libérale (Usl), qui a évoqué quelques-unes des préoccupations de l’opposition. « Quelles interprétations faites-vous des dispositions de l’article 242 du code électoral relatives à l’attribution des sièges ? Quels sont les documents dont il faut se munir en cas de contestation ou réclamation des résultats ? Si les représentants des partis ne sont pas autorisés à signer le procès verbal, comment peuvent-ils signaler les irrégularités constatées et constituer les preuves de recours ? Qu’arrive-t-il si un candidat qui a demandé son quitus fiscal à temps, ne l’obtient pas avant le dépôt du dossier ? », sont entre autres les interrogations que les acteurs de l’opposition ont porté à la connaissance de la Cour constitutionnelle.
Le président de la haute juridiction, Joseph Djogbénou a précisé que la Cour va assumer ses prérogatives dans l’esprit et dans la lettre de la constitution. « Pourquoi ce serait la Cour constitutionnelle qui va réunir les partis politiques ? Pourquoi ce serait nous qui allons vous dire dans un cadre qui n’est pas approprié, l’interprétation que nous aurions de l’article 242 du code électoral ? », s’est-il aussi interrogé. Même si vous ne faites pas confiance à une institution du pays, observe Joseph Djogbénou, il appartient à l’institution de tout faire pour se faire à la fois respecter et se rendre crédible.
Me Djogbénou a souligné que dans tous les cas, nous entrons dans la phase électorale. « La Cour prendra sa part, et si elle apprécie l’opportunité d’intervenir dans un sens comme dans un autre, elle le fera », a insisté Joseph Djogbénou.
Des recommandations ont été formulées à la fin de la séance en vue de l’organisation dans les meilleurs délais, d’un séminaire de formation à l’endroit des acteurs politiques sur le mode de répartition des sièges et la publication de façon détaillé, des résultats du scrutin.
La délégation des forces de l’opposition était composée de Raphaël Edou, Alassane Tigri, Eugène Azatassou, Sacca Ficara et Zéphirin Kindjanhoundé.
F. Aubin AHEHEHINNOU