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Tant attendue des citoyens béninois et des hommes politiques piaffés d’impatience, la nouvelle équipe gouvernementale du régime de la Rupture a été révélée au soir de ce vendredi 27 octobre 2017. Sur la nouvelle composition, les avis sont partagés entre politiques, membres de la société civile et autres acteurs interrogés par la radio nationale (Ortb).
Au lendemain du remaniement ministériel du régime du président Talon, les réactions des hommes politiques et des membres de la société civile fusent de toute part. Plusieurs se disent confiants en la nouvelle équipe qui travaillera pour la mise en œuvre des grandes réformes du Nouveau Départ.
Pour Gustave D. Sonon, ancien ministre de Boni Yayi, chargé des relations avec les institutions, il s’agit d’un remaniement technique. Pour ce cadre des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), le nouveau gouvernement doit travailler à la satisfaction des besoins des populations pour apaiser les tensions à l’intérieur du pays.
« De façon globale, il n’y a pas un grand changement. On constate qu’il s’agit d’un remaniement technique et le président de la République a tenu compte d’un certain nombre de préoccupations en scindant certains ministères », a remarqué l’ancien ministre, en souhaitant que la nouvelle équipe œuvre pour la mise en œuvre des grandes réformes du PAG.
Le président député Gildas Agonkan de la mouvance présidentielle atteste que ce remaniement va faciliter la réussite du « Bénin révélé ». « Dans ces grandes composantes stratégiques, le gouvernement est resté stable. Les ministres qui avaient une proximité avec une personnalité actuellement dissident au pouvoir ont été remerciés. Cela avait déjà trop duré. Il n’y a pas de député qui entre au gouvernement, c’est une option stratégique, elle n’est pas une remise en cause de la majorité parlementaire », a-t-il affirmé, en ajoutant qu’au niveau de l’Assemblée nationale, les députés du Bloc de la majorité parlementaire (Bpm) vont poursuivre les débats pour le compte du Gouvernement.
Le Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Moudachirou Bachabi, qui remarque dans l’équipe actuelle, une sorte de continuité, souhaite que les ministres profitent de la nouvelle formule du chef de l’Etat pour se mettre au travail « pour que le peuple sente qu’avec les mêmes personnes, on peut faire de meilleures choses ». Il précise que son syndicat mènera une veille citoyenne pour contrer les éventuelles dérives du gouvernement. Pour Martin Assogba, président de l’Ong Alcrer, le Chef de l’Etat a mis en place « un gouvernement de combat ». Il fustige le comportement de ceux qui incitaient le président Talon à limoger des ministres qui auraient mal géré certains dossiers sensibles. « D’autres citoyens suscitaient le chef de l’Etat pour qu’il puisse les sortir du gouvernement. C’est le chef de l’Etat qui les a nommés, c’est à lui qu’ils rendent compte et c’est le chef de l’Etat qui les évalue. C’est lui qui doit savoir qui est bon pour lui, pour qu’il puisse le maintenir ou le faire sortir », a-t-il martelé. Selon lui, le président de la République pouvait remercier les ministres de l’homme d’affaires Ajavon depuis la crise qui les oppose, pourtant il a gardé son sang-froid jusqu’au remaniement de vendredi dernier.
De l’avis des uns et des autres, ce remaniement qui a débouché sur une scission de ministères pour la création d’autres, permettra une optimisation de certains départements ministériels et fera en sorte que tous les secteurs vitaux soient impactés par le Programme d’actions du gouvernement.
Boniface CAKPO