Lionel Agbo a pris la décision de faire ses adieux à l’Autorité transitoire de régulation des Postes et télécommunications (ATRPT). Une décision, d’après des sources sûres, qu’il a concrétisée dans l’après-midi d’hier, avec le dépôt effectif et dans les règles de l’art, de sa démission au chef de l’Etat.
Les mêmes sources font état de ce que Me Lionel Agbo, conseiller du président Boni Yayi sous le régime du changement, poste qu’il a cumulé avec son statut de membre de l’ATRPT, ne trouverait plus de raisons suffisantes de continuer à siéger à ladite Autorité ; en raison, quelque part, de ce que ce n’est plus le parfait amour entre le chef de l’Etat et lui, même si les relations entre les deux hommes ne souffrent d’aucune tension ouverte ou d’un quelconque accroc connu. Si l’on en croit donc ces sources, en attendant d’en savoir davantage sur cette démission qui surprend plus d’un, on peut affirmer que l’avocat a fait cette option pour des raisons de convenances personnelles>
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Néanmoins, il paraît plus prudent de laisser le temps au temps, et d’orienter les regards vers Me Agbo qui, tel que le connaissent les Béninois, ne fera certainement pas mystère des motivations profondes de sa démission, lorsqu’il se décidera à en parler. Seulement, le caractère surprenant de cette démission ne peut laisser indifférent, même le plus petit des Béninois, pour les raisons que l’on sait. D’abord, le fait qu’aucun bruit n’ait couru, à propos d’un quelconque différend, connu, au sein de l’ATRPT, quand bien même, connaissant le pays, l’on puisse penser que la ‘’béninoiserie’’, notre mal national, ne peut y être totalement absente. Ensuite, le domaine dont s’occupe l’Autorité de régulation : les GSM, entre autres. Me Lionel Agbo, en effet, n’est plus à présenter s’agissant du combat pour l’amélioration de la qualité de la prestation des opérateurs GSM au Bénin. Il est même désigné, par une certaine opinion, par le terme familier d’ « homme des GSM ».

Eclairer la lanterne de l’opinion

On se souvient ainsi de la lutte acharnée et assidue qu’il a menée pour l’augmentation du coût d’attribution de la licence aux opérateurs de ce domaine ; coût qu’il a contribué à faire relever de manière exponentielle, marchant sous la pluie, sous le régime du général Mathieu Kérékou, avec, au ministère de la Communication, la lecture d’une motion en faveur d’une meilleure réglementation du domaine. Un engagement qui justifia sa nomination à l’ATRPT, nomination alors applaudie par l’écrasante majorité des consommateurs des produits GSM. Et Dieu sait qu’une fois membre de cette structure, Il s’est employé à poursuivre l’œuvre d’assainissement du secteur, qu’il avait à cœur.
Enfin, depuis qu’il a quitté son poste de conseiller du président Boni Yayi, aucun malaise ou nuage n’a été officiellement signalé sur ses relations avec le chef de l’Etat ; pas en tout cas provenant de lui. Voir cet homme faire ses adieux à l’Autorité transitoire de régulation des Postes et télécommunications, aujourd’hui, constitue bien donc une surprise pour les Béninois, qui continuent de s’interroger sur cette démission. Nul doute que Lionel Agbo ne tardera pas à éclairer la lanterne de ses compatriotes sur les tenants et les aboutissants de cette décision.

S D