Plus de doute pour l’agriculture béninoise. Petit à petit, la production béninoise bénéficie de la confiance des partenaires. Après le Karité, l’ananas, l’anacarde, c’est le tour de miel. Le conseil des ministres en sa séance du 28 mars 2018, opte pour la qualité du miel béninois. Au regard des nouvelles dispositions, le Bénin entend mettre tout en jeu pour une production de qualité. Pour des raisons d’absence d’un plan de surveillance des résidus des médicaments vétérinaires dans le produits d’origine animale, le Bénin n’était pas éligible pour l’exportation de son miel. Ce n’est qu’en 2015, que la Commission Européenne a entériné ce plan de surveillance et rendu sa décision d’exécution le 15 février 2018, vu que les dispositions ont été prises pour satisfaire aux exigences. Le Bénin vient ainsi d’être officiellement inscrit sur la liste des six pays africains, autorisés à exporter les animaux et les produits d’origine animale au sein de l’espace communautaire européen. La volonté du gouvernent est de faire du miel une filière porteuse au même titre que l’ananas, l’anacarde ou le Karité.

Dispositions pratiques

Le gouvernement prend désormais les dispositions pour que cette filière bénéficie d’une surveillance de qualité. « Il importe pour notre pays de mettre en place, dignement, les itinéraires techniques appropriés pour une culture de qualité du miel, conformément aux exigences sanitaires réglementaires auxquelles seront désormais astreints les exportateurs de ce produit », précise le conseil des ministres. Aussi, ajoute-t-il qu’il sera procédé en urgence, à l’accréditation des méthodes d’analyse des résidus de médicaments vétérinaires du laboratoire central de contrôle de la sécurité sanitaire des aliments (LCSSA).
Le conseil a pris acte de ce nouveau développement et donne mandat au ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, et au ministre de l’économie et des finances afin de prendre les dispositions nécessaires en vue d’accompagner le LCSSA dans la mise en place des technologies ainsi que des méthodes d’analyse spécifiques du miel et de soutenir le processus d’accréditation des méthodes d’analyse initiées par ledit laboratoire en vue de son extension aux méthodes d’analyse des résidus de médicaments vétérinaires dans le miel.

G. A.