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Joseph Djogbénou devient donc le cinquième Président de notre Cour Constitutionnelle. Déjà, il entrera dans l’histoire, comme le plus jeune président, à la tête de cette institution, élevée au rang de fétiche par les Béninois. Mais, parcours plutôt fulgurant en politique, pour le bien nommé ‘’djogbénou’’ Joseph ! En moins de quatre ans, le « nouveau venu » en politique, aura réussi tour à tour, l’immense exploit de se faire élire député à Cotonou, Président de l’importante commission des lois de l’Assemblée nationale, Ministre de la Justice dans le gouvernement Talon ! A ce titre, il était la figure de proue des différentes reformes engagées par le Chef de l’Etat. Au fait, Djogbénou devrait aller consulter le ‘’Fâ’’. En effet, une des sagesses de nos parents, voudrait qu’on aille consulter les oracles, même en cas d’excès de…bonheur ! Donc…En attendant, Joseph est dorénavant Président de la Cour constitutionnelle, au grand dam de ceux qui le réduisaient, à sa célèbre assertion de « ruse et de la rase » ; à son passé d’avocat-défenseur du justiciable…Patrice Talon ! Un crime apparemment ? Evidemment, dans notre pays, le ridicule ne tue point ; la mauvaise foi encore moins. Rappelons juste, que le candidat Patrice Talon, soucieux de « rétablir un Etat respectueux des principes de la démocratie »,a inscrit en lettre d’or, dans son programme pour « le Nouveau départ », cette mesure-clé que voici : « modifier la structure de la Cour Constitutionnelle, ainsi que la durée du mandat, et le mode de désignation de ses membres, de manière à assurer son indépendance, vis-à vis des institutions dont elle est chargée de contrôler les actes. A cet effet, le Président de la République et le Bureau de l’Assemblée nationale, n’auront plus à désigner les membres de la Cour Constitutionnelle. Ces derniers seront élus par leurs pairs. Ils proviendront du corps des magistrats, des professeurs de droit, des avocats, du collège des anciens Présidents de la République et de l’Assemblée nationale ».Vous avez bien lu. Et le projet de reforme constitutionnelle, qui prenait en compte cet important volet, fût rejeté sans autre forme de procès, par une minorité dite de blocage à l’Assemblée nationale ! Bon prince, le Chef de l’Etat en a pris acte. Sereinement. Et « avisera »selon ses dires, en temps opportuns. Joseph Djogbénou quant à lui, se sait condamner à réussir, afin de lever toute équivoque. C ‘est déjà heureux que sans une minute à perdre, il a déjà lancé le train des reformes. Fini donc la Cour Constitutionnelle de papa ! Transparence, célérité et principe du contradictoire sont désormais les maîtres-mots, dans l’ancien ‘’couvent’’. D’où une modification du règlement intérieur de la Cour, à l’issue de la première Assemblée Générale !Au passé donc, cette époque où signant ‘’courageusement’’ de noms d’emprunt, d’éminentes personnalités de la République, faisaient déposer des plaintes à la Cour .Et cette dernière de s’échiner à notifier d’importantes décisions, à des individus masqués ; sans feux ni lieux, et pourquoi pas sans foi ni loi…Désormais, ils sortiront du bois, pour venir plaider devant la Cour, s’il le faut ! ‘’Djogbé’’ donc à Joseph…
Tafê