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Ce jeudi 20 juin, en fin de journée, le président Patrice TALON, a reçu une délégation de cadres et notables de la commune de Tchaourou, conduite par le roi de la localité.
Le porte-parole de la délégation, l’ancien ministre Théophile WOROU, a présenté une déclaration (voir ci-joint) à laquelle le Président TALON a répondu. Il a notamment fait état des « regrets » de Tchaourou pour les actes dont elle a été le théâtre à l’instigation de certains de ses fils.
La rencontre s’est déroulée dans une ambiance chaleureuse, empreinte de gravité parfois en raison de la douleur générée par les faits évoqués.
Le PR TALON a fait part de son émotion et a remercié la délégation en lui attribuant le mérite de la rencontre.
Ensuite, il s’est dit particulièrement touché par la démarche.
Déplorant les violences qui se produites à Tchaourou, il a fustigé le comportement de personnalités et autres acteurs qui ont pu encourager, instiguer ou commanditer ces agissements. Puis, avec gravité, il a indiqué que « Ce qu’il s’est passé à Tchaourou ne ressemble pas à nos enfants » (les enfants du Bénin veut-il dire)
Pour le président TALON, cela n’honore pas notre pays. Et il en a ressenti beaucoup de peine.
Aussi a-t-il invité les acteurs, toutes tendances confondues, à se montrer capables d’oublier cette mauvaise passe pour œuvrer collectivement à rétablir le vivre ensemble.
« Nous sommes frères et sœurs » a poursuivi le président TALON, comme pour inciter davantage à cette réconciliation entre populations de la localité et plus largement, entre populations du Bénin.
Quant à la demande de « clémence » à lui adressée au sujet de « ceux qui sont dans la détresse », le président TALON a relevé, en homme d’Etat, que « c’est au peuple béninois que doit s’adresser ce message. Que nous (les acteurs politiques) devons être capables de demander pardon au peuple. » Et pour ce faire, il « se fait leur porte-parole devant la nation pour demander pardon » avant de rassurer qu’il va œuvrer pour que cet épisode soit vite oublié, que la clémence soit effective à l’endroit de ceux qui ont mal agi, tout en préservant l’Etat.
Très fair-play, le président TALON a définitivement rassuré et conquis ses hôtes quand il a déclaré : « Je voudrais, demain, venir à Tchaourou et manger chez n’importe qui »
Pour lui, « Le Bénin est éternel, Tchaourou est éternel, ce sont les hommes qui passent ». Ceci, pour dire combien il est indispensable que chacun travaille à l’essor du Bénin, à son développement en s’oubliant un peu, tant il est vrai que l’œuvre de construction de la nation est une entreprise continuelle.
A propos de l’ancien président Boni YAYI, tout en laissant comprendre qu’il accèderait aux doléances de la délégation s’agissant de clémence, il a laissé entendre : « le président Boni YAYI, c’est mon ami. Je ne lui veux aucun mal. Je lui offre encore mon amitié »
En père, le président TALON a enfin exhorté ses hôtes à cultiver et à prôner les bonnes pratiques. A enseigner par exemple aux jeunes, aux populations en général, qu’il ne sert à rien de défier la Police, la justice… car ce sont les garantes de notre vivre ensemble. Si elles ne sont pas en place, il serait impossible aux humains de vivre dans la quiétude, tant les travers des uns et des autres pourraient prendre le dessus.
Très satisfaite par la teneur du propos présidentiel, la délégation lui a exprimé sa gratitude.
Pragmatique, le président a demandé à la délégation de mettre en place un comité de 5 personnes pour assurer le suivi de tout ce qui a été dit, et surtout continuer l’œuvre de sensibilisation des acteurs aux fins d’un retour effectif de la cohésion à Tchaourou.
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