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Le ministre délégué auprès du président de la République chargé de la défense Candide Armand-Marie Azannaï descend du navire Talon. Cette démission qui est intervenue, ce lundi 27 mars 2017, quelques jours après le rejet à l’unanimité par les députés de l’étude en procédure d’urgence du projet de révision de constitution, révèle le malaise qui règne dans l’équipe du Bénin Révélé.
La réaction de l’honorable Guy Dossou Mitokpè, le député suppléant du désormais ex ministre de la défense, après le rejet de la procédure d’urgence, prouve que les soutiens du Président du Nouveau Départ ne partagent plus les mêmes idéaux. Pour lui, l’urgence est tout sauf la révision de la constitution. « Nous avons des urgences dans la République sur les questions de l’emploi des jeunes, de la qualité de l’eau, sur le campus ... », a déclaré le Secrétaire général du parti Restaurer l’espoir. « Ce qui a conduit et induit le Changement (régime de Boni Yayi, ndlr) en erreur, peut aussi conduire et induire la Rupture (régime de Patrice Talon, ndlr) en erreur, prévient l’élu de la seizième circonscription électorale.
Certaines sources renseignent également que le silence et la discrétion de l’homme de Zogbo, ces derniers mois, se justifient par son désaccord par rapport à la gestion de certains dossiers dont l’acquisition de 400 véhicules Pickup (non adaptés aux besoins de l’Armée) au profit des forces de sécurité et de défense.
Selon d’autres sources, Azannaï aurait précipité sa démission, en prélude au remaniement qui s’annonce dans les prochains jours ou semaines. Le président Patrice Talon avait affirmé l’année dernière que sa première équipe gouvernementale est là pour un an. Le mandat de cette équipe prend fin théoriquement le 05 avril prochain. A moins que le Président Patrice Talon n’en décide autrement.
Ce qui est sûr, cette démission surprise est un signe qui confirme l’ampleur du malaise au sein de l’équipe gouvernementale. Selon le président de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab), la démission du ministre de la défense, loin d’être un événement banal, est plutôt l’illustration du malaise profond qui s’est accaparé de notre pays depuis des mois. « Notre pays va très mal », a conclu Michel Adjaka.
Paul Tonon
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