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Invité sur l’émission Zone Franche de ce dimanche 15 juillet 2018, le ministre des petites et moyenne entreprise, Modeste Kérékou s’est prononcé sur l’actualité nationale. Il est revenu sur la question du référendum et le rôle de son ministère dans les réformes du gouvernement de la Rupture.
Selon Modeste Kérékou, les initiatives de révision constitutionnelles pourraient aboutir si chacun avait pour objectif l’intérêt du pays. Il dira que les deux initiatives d’avril 2017 et juillet 2018 auraient pu aboutir. « Pour la première initiative, j’avais espoir que le texte sera au moins accepté››, explique-t-il. La dernière fois, c’est une initiative du parlement et ils ont accepté les amendements et son adoption aurait dû passer aussi, si les 4/5 étaient obtenus à la fin du Modeste Kérékou pense que ce qui se passe n’est pas digne car dit-il, « le débat me semble puéril et quelque fois ridicule ». « La constitution n’est pas un dogme. Elle a été rédigée en 1990 avec une certaine réalité. Il faut faire les choses de manière à voir la réalité. Le temps évolue et les choses s’améliorent », souligne le fils de l’ancien président de la République. Le ministre des petites et moyennes entreprises estime que « chaque fois que le sujet revient, les débats se font en sorcellerie ». Mais « Est-ce qu’on ne peut pas revenir et faire des débats réels pour trouver le juste milieu ? », s’interroge-t-il. Pour lui, « On laisse le sujet en débat et on s’attaque à ce qui n’a rien à voir avec la question. De mon point de vue, c’est la mauvaise foi de certaines personnes qui ont pourtant donné quitus de faire le débat alors qu’ils ne sont pas francs. C’est dommage et regrettable ». Il souhaite que les choses soient faites autrement. « Si la formulation dérange pourquoi ne pas faire d’autres propositions qui lèvent toute ambiguïté, tout doute. Agir de la sorte, c’est faire de la sorcellerie » estime-t-il.
M. Kérékou explique ces attitudes par le fait que « certains députés digèrent mal leur défaite en 2016 et ne supportent pas voir ceux qui sont aux affaires réalisés ce qu’ils n’ont pas pu. Nous qui sommes aux affaires aujourd’hui, on n’y sera pas éternellement ». Il estime que quand on a fini d’être aux affaires, on ne se donne pas le droit de saboter tout ce que les autres font. « Je déplore une certaine attitude qui de mon point de vue n’est pas constructive. Quand on a fini son tour de gestion, on s’assoit pour être consulté sur un certain nombre de choses ».
L’imminent référendum
« La constitution a prévu que pour aller au référendum, c’est le chef de l’Etat qui prend l’initiative », indique le ministre. Néanmoins, il affirme : « je souhaite que cela se passe pour que le travail d’intoxication dissipe dans l’opinion. Nous aurons le temps de se croiser sur le terrain pour exposer les idées ». Il faut selon Modeste Kérékou d’aller au référendum. « Si je dois donner un conseil, je dirai au chef de l’Etat que c’est le moment plus que jamais d’aller à la consultation nationale ». C’est une opportunité pour le gouvernement aujourd’hui, selon le ministre. « Je ne suis pas de ceux qui pensent que la constitution ne peut pas être révisée maintenant et ont une position dogmatique. Je crois qu’on peut se réunir et à tête reposée, s’entendre sur ce qui ne va pas et apporter des corrections ». Il dira que pour le référendum, « la chance que le OUI l’emporte est que nous sommes dans une démocratie, où les débats d’idée ont évolué et le peuple n’est pas naïf et il a été aux urnes plusieurs fois et n’est pas dupe ». Le ministre des PME soutient que le peuple est le seul juge et pourra trancher. « Nous savons et nous sommes prêts à aller au front, à prendre le risque. Nous comptons sur le sens du discernement des concitoyens », soutient Modeste Kérékou. Il ajoute qu’il faut apprendre à détacher les sujets majeurs des personnes. Pour lui, « le président, c’est un homme d’Etat et il travaille pour la prochaine génération ».
Le président a pris, selon le ministre, le pays dans une situation ou beaucoup de fondamentaux sont saqués.
À propos des sujets d’amendement, Modeste Kérékou estime qu’il n’y a rien de cacher. Et les amendements sont aussi objectifs que les propositions claires.
Concernant la réforme du système partisan, Modeste Kérékou se dit confiant de son aboutissement.
En ce qui concerne le département dont il a la charge et les réformes en cours, M. Kérékou pense que c’est de la volonté du chef de l’Etat à relancer l’économie nationale à travers la promotion de l’emploi qu’il a créé ce ministère. « Nous avons commencé par revoir tout l’environnement juridique. Voir s’il faut de nouvelles mesures ou corriger ce qui existe », a expliqué le ministre. Pour lui, « le rôle de l’Etat est de conduire une certaine réforme qui, à la fin va créer de plus value et de l’emploi ». Il sera question de « faire la promotion de l’auto emploi. Un des moyens de promotion de l’emploi, c’est l’auto emploi », rappelle le ministre. Il s’engage dans ses projets à restructurer le métier de l’artisanat qui est un domaine dense qui emploie directement les gens.
Plusieurs réformes sont en cours dans le ministère pour motiver les gens à s’auto employer.
Giscard AMOUSSOU