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(Une complicité ou un défi au gouvernement de la rupture)
Braquage par-ci, braquage par-là, il n’y a plus de jour ou de semaine où on ne déplore à Cotonou, Porto-Novo, Abomey, Bohicon, Parakou et dans d’autres grandes villes ou villages du Bénin des actes de criminalité occasionnant des dégâts matériels, des pertes en vies humaines et d’importantes sommes d’argent emportées par les malfrats. C’est la psychose puisque les populations s’attendaient ou espéraient que l’Etat prendrait de nouvelles dispositions pour sécuriser, mieux que par le passé, leurs personnes et leurs biens. Face à l’ampleur du phénomène ou la recrudescence du grand banditisme à l’ère du nouveau départ, certains soupçonnent une complicité au sein des forces de sécurité publique ou de défense, pour dire qu’il y aurait des hauts gradés limogés ou non promus qui seraient mécontents, des agents ou des militaires qui n’auraient pas été satisfaits ou contents de la suspension de certains actes pris par l’ancien régime ou des mesures prises par le gouvernement de Talon et qui n’auraient pas favorisé leur situation (les salaires ou les primes). Tout cela aurait dit-on créé la démotivation dans les rangs et on estime qu’il ne faut pas écarter la piste de la complicité de certains hommes en uniforme avec les malfrats ou leur implication directe dans les crimes commis ces derniers temps comme pour se venger du nouveau pouvoir contre qui ils auraient des griefs.
Mais loin de là, d’autres soupçonnent plutôt une main invisible des nostalgiques du régime défunt qui cherchent aussi à se venger ou à mettre en difficulté le gouvernement de Talon pour ainsi attirer la colère ou susciter les critiques ou les dénonciations des populations. C’est selon certains observateurs, une stratégie pour montrer que le nouveau régime est incapable d’assurer la sécurité des personnes et des biens pour rompre la confiance qu’il y a entre le peuple et les nouveaux élus, notamment Patrice Talon. D’autres Béninois moins alarmistes ou moins accusateurs pensent plutôt que c’est un défi lancé au gouvernement de la rupture par les malfrats qui sont entrain d’opérer leur grand retour. C’est une habitude, selon eux, de voir les malfrats multiplier les actes de criminalité à la formation d’un nouveau gouvernement ou à l’avènement d’un nouveau régime pour voir sa capacité où les moyens dont il dispose pour les empêcher d’agir. La situation est préoccupante et malgré les quelques rares cas où les forces de l’ordre ont pu déjouer des complots, ont mis en déroute des malfrats ou les ont abattus, la psychose persiste et la situation interpelle le gouvernement qui doit prendre ses responsabilités en changeant de stratégie ou en envisageant un nouveau dispositif de sécurité face aux malfrats qui n’ont pas l’intention de reculer mais qui donnent actuellement l’impression de défier le pouvoir de la rupture.
Euloge R. GANDAHO/Le Grand Matin
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