Le gouvernement béninois ambitionne atteindre 100% des ménages en moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée avant 2015, a annoncé ce vendredi à Cotonou, le ministre béninois de la santé, le Prof Dorothée Kindé Gazard, lors d’un entretien accordée à l’Agence Xinhua.

Selon l’Enquête démographique de Santé (EDS) de 2012, 80% des ménages disposent d’au moins d’une moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée, 71% d’enfants de moins de 5 ans dorment sous moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée et 75,5% des femmes enceintes dorment sous moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée.

"Ces résultats nous galvanisent et nous ambitionnons atteindre 100% des ménages béninois en moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’ici à 2015", a-t-elle annoncé.

Pour cette responsable politique en charge du département de la santé au Bénin, l’exécutif béninois ne cesse de multiplier des actions pour arriver à bout de ce fléau.

"En 2007, il y a eu pour la première fois au Bénin, la campagne de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée aux enfants âgés de moins de 5 ans. En 2011, mon département a réalisé la deuxième campagne de distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée, ayant pour cible les ménages du pays et s’inscrivant dans la dynamique de la couverture sanitaire universelle qui consiste à faire en sorte que tous les individus aient accès à des services qui favorisent un bon état de santé et préviennent la maladie", a-t-elle rappelé.

En octobre 2011, a-t-elle poursuivi, le président béninois, Boni Yayi a lancé officiellement la prise en charge gratuite des cas de paludisme au profit des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes, toujours pour soulager les peines que cause le paludisme aux familles béninoises.

"A ce niveau, 130.000 cas de paludisme grave et simple ont été pris gratuitement en charge et dont l’incidence financière a été supportée par le budget national", s’est-elle réjoui.

Pour cette année 2013, a-t-elle souligné, les efforts supplémentaires continuent de se faire grâce à l’exécutif béninois et à l’appui très remarquable des partenaires techniques et financiers pour permettre à la population béninoise de bénéficier de soins de qualité et des matériaux de prévention adéquats à travers des stratégies recommandées par la politique nationale de lutte contre le paludisme.

Le paludisme est un fléau qui représente la première cause de mortalité pour les enfants de moins de cinq ans et de morbidité au sein de la population adulte du Bénin. Cette maladie se transmette tout au long de l’année, avec des pics de contamination au moment des deux saisons des pluies.

En 2007, environ 1,2 million de cas de paludisme (au sein d’une population d’environ 7,5 millions d’habitants) ont été officiellement recensés dans les centres sanitaires. Les femmes enceintes et les jeunes enfants sont particulièrement exposés.