352 visiteurs en ce moment
Le procès ICC-Services a repris avec les dépositions ce lundi 26 décembre 2018. L’ancien ministre de l’intérieur Armand Zinzindohoué et l’ex Dgpn Anki Dosso Maïga se sont confrontés par rapport au permis de port d’arme délivré à Émile Tégbénou.
Les dépositions ont continué ce lundi à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), à Porto-Novo. Les deux confrontations ont permis de faire la lumière sur la situation relative à la délivrance du permis de port d’arme. L’ancien ministre Armand Zinzindohoué a été confondu sur sa signature par son ex collaborateur qui a fourni les documents du permis de port d’arme délivré à Émile Tégbénou.
L’ex Dgpn souligne avoir reçu des pressions sur le dossier qu’il a simplement liquidé. Il fait part à la Cour des irrégularités constatées dans la procédure de délivrance du permis de port d’arme. Armand Zinzindohoué déclare n’avoir connu Émile Tégbénou qu’en 2010. Bien que le ministère a régulièrement reçu les rapports faisant état de l’existence de ICC-Services depuis 2006, l’ex ministre de l’intérieur réfute avoir eu connaissance de ce fameux dossier. "Je persiste et je signe que le Ministre Armand Zinzindohoué était bel et bien au courant de l’existence de Icc Services bien avant la date de mai 2010 qu’il a donné. En témoignent les documents que j’ai mis à votre disposition. C’est au cours de la l’année 2009 que j’ai eu connaissance des problèmes que rencontraient Icc-Services et c’est suite à l’alerte de la BCEAO qui a demandé une enquête à la BEF. La BEF nous faisait le point de ces enquêtes et je faisais automatiquement point à mon ministre Armand Zinzindohoué", a déclaré Anki Dosso Maïga.
L’ex Dgpn explique à la Cour qu’il y a eu ce dossier de demande d’importation d’armes de la part de Émile Tégbénou qui a mentionné qu’il était directeur départemental de Icc-services et cela date de 2008. Il ajoute qu’ils ont entrepris des démarches et c’est en 2009 qu’il a reçu le permis de port d’arme. Si le dossier devrait suivre le circuit normal, la DGPN serait la première personne à le recevoir d’abord et prendrait ses responsabilités pour étude. Mais c’est venu directement du ministre Armand Zinzindohoué qui a instruit au finish de faire diligence.
Les pièces essentielles dans ce dossier sont le casier judiciaire et le rapport d’enquête de moralité que nous avions eus. ’’J’ai reçu pression de la part du ministre Armand Zinzindohoué pour l’octroi de l’autorisation du permis de port d’arme à Émile Tégbénou. Je le dis parce que le dossier a été transmis main à main par le ministre, ce qui est anormal’’, a-t-il déclaré.
" Je reconnais ma signature qui est posée sur le permis de port d’arme et sur l’autorisation d’achat d’armes. Un dossier de demande de permis de port d’arme m’est parvenu du préfet de l’Ouémé et je l’ai affecté au service compétent", a avoué Armand Zinzindohoué.
G.A.
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel