Après notre éditorial de la semaine dernière saluant l’acte majeur de la réconciliation et de la réunification de nos frères et sœurs protestants, scellé le dimanche 02 Juillet 2017, nous restons volontiers dans le domaine de la foi, pour nous intéresser à un autre acte dans ce même domaine. Il s’agit de celui posé par le président de la République, Patrice Talon, en se rendant le dimanche 09 Juillet 2017 à la Cathédrale Notre-Dame des Miséricordes de Cotonou.

En effet, après des semaines d’absence du pays, pour cause de maladie, et surtout suite à deux interventions chirurgicales réussies (à en croire la source officielle du conseil des ministres au lendemain de son retour en Juin dernier), il a voulu et a tenu à rendre grâce à Dieu.

Sa présence à l’église a pris l’allure d’un évènement extraordinaire qui ne devrait pas être. Car, quel évènement y a-t-il quand un chrétien catholique, fût-il président de la République, ministre, directeur ou personnalité se rend à l’église pour adorer son Dieu, rendre grâce à son Seigneur ?

Aucun. Seulement qu’il se fait que dans le cas de Patrice Talon, sa participation à cette messe dominicale a ressemblé à une apparition publique que réclamaient et attendaient ses compatriotes avec impatience. Surtout ceux qui tenaient à le voir, afin de se rendre compte réellement qu’il est bel et bien rentré de France, après les deux interventions chirurgicales non moins éprouvantes pour lui. Et quels n’ont pas été les commentaires, les spéculations, les hypothèses et les polémiques suscités par cette absence du chef de l’Etat qui semblait prolongée.

Finalement, cette apparition présidentielle du chef de l’Etat était bienvenue et nécessaire pour mettre un terme à la polémique et à la désinformation qui n’étaient pas de nature à rassurer nombre de nos compatriotes. Ainsi, comme Saint Thomas qui tenait à mettre son doigt dans les marques des plaies de clou dans les côtés de son Maître et Seigneur crucifié, Jésus-Christ, pour se convaincre de sa Résurrection, les Béninois qui doutaient jusque-là du retour et de la présence effectifs de leur actuel président au pays, ont pu voir ce dernier en chair et en os. (...)
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Abbé Magloire Acapovi, directeur de publication La Croix du Bénin