Le gouvernement du Nigeria a annoncé mardi que $ 150 milliards (23,4 trillions de nairas) devront être dépensés chaque année d’ici 2050 pour répondre à la demande nationale croissante en riz. Actuellement, le pays importe 5 millions de tonnes (Mt) de riz, chiffre qui devrait croître pour atteindre 36 Mt en 2050, a souligné le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Akinwunmi Adesina (photo) lors de l’atelier sur le financement de la révolution agricole du Nigeria organisé par la Securities and Exchange Commission (SEC).

Selon le ministre, « Le Nigeria est maintenant le premier importateur mondial de riz. Avec la croissance démographique, la demande en riz est projetée passer du niveau actuel de 5 Mt à 36 Mt d’ici 2050. A moins de démarrer un programme agressif de substitution d’importation du riz, le Nigeria devra dépenser $ 150 milliards par an pour importer du riz d’ici 2050 et le pays n’aura plus d’argent. »
Afin d’encourager la production et le décorticage du riz local, le gouvernement fédéral a relevé les tarifs à l’importation de riz brun et de riz décortiqué (voir nos informations). « Une politique qui marche », précise le ministre. « Ces 12 derniers mois, 13 nouvelles rizeries avec une capacité totale de 240 000 t ont été développées par le secteur privé », a-t-il poursuivi.

Dominion Farm investit actuellement $ 40 millions dans la production commerciale de riz dans l’Etat de Taraba : ce riz, avec celui cultivé par des petits paysans sur une base contractuelle, permettront d’atteindre une production de 300 000 t d’ici 24 mois, créant 15 000 emplois et remplaçant 15% du riz importé.

Afin que le Nigeria dispose d’une capacité industrielle pour produire du riz décortiqué de qualité internationale, le gouvernement fédéral facilite l’acquisition de 100 rizeries intégrées de taille importante dont la capacité totale atteindra 2,1 Mt. « Elles seront détenues et opérées par le secteur privé », a précisé le ministre. Ces unités seront financées grâce à une facilité à faible taux d’intérêt mise en place par la China Exim Bank.

En attendant la mise en place de tous ses projets, il sied tout de même de satisfaire les besoins de l’heure. C’est donc une opportunité qui s’offre ainsi pour les opérateurs économiques béninois à condition que le gouvernement les encourage.

Ecofin/24 H AU BENIN

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