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Dans la ville de Cotonou, les feux tricolores fonctionnent à peine. C’est le calvaire des populations à plusieurs carrefours. Les investigations menées ont permis de savoir l’origine du mal.
Carrefour ‘’abattoir’’ à Cotonou. Il y a plus d’un an que les feux tricolores situés à cet endroit ne fonctionnent plus. Aux heures de pointe, c’est difficile aux piétons de traverser la voie. Parfois, on y assiste à un embouteillage monstre. Tout se passe à ce carrefour comme si les feux tricolores ne sont que des ornements. La même situation s’observe à d’autres carrefours stratégiques de la ville. A titre illustratif, les feux du rond point de Pk3 à Akpakpa ont cessé de fonctionner, il y a très longtemps. Personne n’en parle. Pour les feux du carrefour ‘’La Béninoise’’, c’est encore grave.
Dans le centre-ville, ceux du carrefour ‘’La mort’’ à Vèdoko sont morts depuis des lustres. Même, les rares qui peuvent donner satisfaction aux populations, fonctionnent vaille que vaille. A des moments donnés, c’est le feu orange seul qui clignote. Dans l’ensemble, la capitale économique est garnie de feux tricolores qui fonctionnent avec beaucoup de difficultés. Cet état de choses crée d’énormes dysfonctionnements dans la circulation et occasionne plusieurs accidents. Ce qui oblige les Forces de sécurité en l’occurrence les policiers municipaux et les agents de la Police nationale à se substituer aux feux pour réguler la circulation, surtout à des heures de pointe. C’est la mode à Cotonou depuis quelques temps.
Raisons du mal
Qu’est-ce qui peut expliquer le dysfonctionnement des feux tricolores à Cotonou ? De sources proches de la Direction des services techniques (Dst) de la Mairie de Cotonou, on indique que plusieurs raisons sont à la base de ce calvaire des populations. Selon un agent de la Dst, qui a requis l’anonymat, le mauvais fonctionnement des feux tricolores à Cotonou est d’abord lié aux baisses de tension de l’énergie de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee). « Vous aurez pu constater qu’on ne voit que le feu orange à plusieurs carrefours. C’est la baisse de tension qui crée cela… », a-t-il indiqué. Parfois, en cas de coupure d’électricité surtout en ces temps de délestage, les feux se déprogramment.
« Après une coupure, la reprogrammation du système coûte très chère à la Mairie…. », a-t-il précisé. Mais, le vrai problème est lié aux difficultés de passation des marchés desdits feux. « La procédure prend assez de temps, alors qu’il y a de l’embouteillage à nos carrefours… », a-t-il ajouté. Dans son argumentation, il a accusé certaines sociétés d’assurance qui n’honorent pas leurs engagements envers leurs clients en cas de destruction des feux par les véhicules.
« Les sociétés d’assurance ne dédommage pas la Mairie en cas d’accident causé sur les feux par un véhicule pourtant assuré. On les relance. Mais, elles ne répondent pas favorablement à nos appels. C’est ce qui fait qu’il y a parfois des feux qui ne fonctionnent pas à certains carrefours… », a expliqué ce agent de la Dst. Selon les informations, la Direction des services techniques de la Mairie de Cotonou donnera bientôt une conférence de presse pour éclairer les populations sur cette situation.
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