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Alors que tous les regards sont tournés vers lui dans le cadre des prochaines échéances présidentielles, le premier ministre Pascal Irénée Koupaki se démarque des actions du président Boni Yayi. Il ne pose aucun acte concret qui traduit son appartenance à la mouvance présidentielle. Au moment où tous les mouvanciers marchent et soutiennent le Chef de l’Etat dans des moments difficiles, le premier ministre reste toujours meut. Et pourtant il est Chef de parti politique et pas des moindres l’UDBN
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Odi I. AÏTCHEDJI
Le premier ministre Pascal Irénée Koupaki est-il vraiment de la mouvance présidentielle ? Bien malin celui qui répondra avec précision à cette interrogation. S’il est vrai qu’il est à la tête d’une formation politique (UDBN) se réclamant de la majorité présidentielle, il n’en demeure pas moins vrai que le ministre Koupaki ne pose aucun acte concret qui traduit son appartenance au système en place. Mieux, il est pratiquement transparent au sein de la famille cauris. Il est inutile de rappeler ses absences répétées dans les grands événements qui marquent la politique nationale depuis 2006.
L’accession du président Boni Yayi à la Magistrature suprême a habitué en effet, le peuple à une autre version de la politique marquée par des marches de soutien et des déclarations tous azimuts qui pour soutenir la gouvernance au sommet de l’Etat, qui pour vitupérer tous ceux qui se permettent le luxe de critiquer cette gouvernance. Alors qu’il est l’un des privilégiés du régime, à aucun moment, Pascal Irénée Koupaki n’est monté au créneau pour apporter de l’eau au moulin de ceux-là qui défendent les yeux bandés les différents choix politiques, économiques et sociaux du gouvernement et de son chef. Aux heures chaudes du Changement et même de la Refondation, on a vu des membres du gouvernement, des députés, des présidents de partis politiques et certains acteurs sociaux justifier et soutenir les idéaux du chef de l’Etat.
L’affaire Dagnivo, la déclaration à polémique du président de la République du 1er août 2012, le PVI, le coton et la tentative d’empoisonnement du président de la République sont autant de dossiers sur lesquels les Béninois aimeraient avoir le point de vue du potentiel candidat de la mouvance présidentielle .
Certains diront que sa formation politique UDBN, par la voix de l’honorable Claudine Prudencio, ne reste jamais en marge de ces actions. D’accord mais c’est du président du parti ou du premier ministre qu’il s’agit et non de l’ex responsable de l’UDBN. Encore que les conditions de son accession à la présidence du parti restent jusqu’à ce jour floues. Alors que son camp politique s’activait pour les échéances présidentielles de 2011, il a été parachuté président de l’UDBN au grand dam des militants du parti.
A dire vrai, personne ne sait par quelle alchimie il a été élu président de ce parti. Ce faisant, il croyait certainement duper les Béninois pour bénéficier de leurs suffrages lors de l’élection présidentielle puisque, en face de la menace que constituait l’Union fait la Nation avec à sa tête Me Adrien Houngbédji, la machine électorale du président Boni Yayi pensait utiliser sa carte pour émietter les voix du candidat de l’opposition. Mais malheureusement pour lui, il n’a pu faire cette expérience. Son candidat à plutôt pris le jeu en son compte et s’est octroyé un nouveau mandat avec un K.O électoral historique.
On a vu des responsables de partis politiques et autres leaders d’opinion occuper le devant de la scène médiatique pour apprécier la gouvernance du chef de l’Etat. Et l’honnêteté voudrait que Pascal Irénée Koupaki fasse de même. Mais il s’offre le plaisir de donner sa langue au chat. Par prudence ou par intérêt ? En tout cas, tout porte à croire qu’il travaille contre son chef.
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