‘’Le bruit de la mer n’empêche pas le poisson de s’endormir.’’ C’est ce qu’il convient de retenir lorsqu’on lit l’histoire exceptionnelle de Salif Kossouka Ouédraogo. Un jeune vendeur de piles qui à l’âge de 38ans s’est retrouvé à la tête d’un des holdings les plus prospères de l’Afrique de l’Ouest avec de plus de 40 milliards de francs Cfa de chiffre d’affaires.

Salif Ouédraogo est né à Kossouka une petite ville située à environ 160 km de Ouagadougou la capitale du Burkina Faso. Une région bénit des ‘’dieux’’ car les grandes figures de l’économie Burkinabè y sont originaires.

Passionné des affaires, l’histoire retiendra qu’à l’âge de 14 ans, Salif Ouédrago a très tôt pris son destin en mains. Il fut d’abord vendeur de piles, de tabacs, puis de riz. Grâce à son dynamisme dans la grande distribution, il donna le nom de son village à sa société. Le groupe Kossouka qu’il venait ainsi de créer, a connu une ascension fulgurante. Le secret de ce succès est la diversification de ses affaires. Electricité, biens de consommation, transport etc… plus aucun secteur n’échappe au leadership de Salif Ouédraogo qui détient la représentation de groupes internationaux dans l’équipement électrique, tels que Areva, Afelec ou Inéo.

La société Nesko une autre filiale du Groupe Kossouka était le représentant exclusif de Nestlé (Nescafé, Maggi et Guigoz) au Burkina Faso et dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, sans oublier son implication dans le transport en commun.

Pour avoir réussi à faire démarrer l’Ex- Grand Moulin du Faso avec l’appui des partenaires français, Salif Ouédraogo a réussi là où bon nombre d’africains ont échoué. Un succès qui avait fait dire à Mahamadou Sako alors directeur Afrique du cabinet d’audit Deloitte, que le patron du groupe Kossouka figure parmi les hommes d’affaires qui émergent dans la sous-région.

Quelques ennuis tout de même

A l’instar de tout jeune opérateur économique émergent en Afrique, la fulgurante réussite de Salif Ouédraogo a suscité beaucoup de polémiques. Pendant que certaines personnes affirment qu’il bénéficie de connexions politiques au plus haut niveau, d’autres estiment qu’il est peu fréquentable pour diverses raisons.
Ainsi, profitant de ses contentieux avec la British American Tobbacco ( BAT) au Burkina Faso et en République du Bénin, le Pdg du Groupe Kossouka a été en 2009, victime d’un violent lynchage médiatique savamment orchestré par ses adversaires. L’objectif des divers matraquages médiatiques contre Salif Ouédraogo était de le discréditer près de ses partenaires.

Dans cette tempête on a même prédit la chute de l’empire Kossouka, ignorant qu’à brebis tondus Dieu mesure le vent.
Grâce à sa foi en Dieu, sa générosité et son sens profond de l’humanisme, Salif Ouédraogo est aujourd’hui courtisé de nouveau par ses anciens détracteurs à cause de la dimension régionale que prennent les activités de son groupe.

La conquête de l’Afrique de l’Ouest

Présent au Niger, au Ghana, au Mali, au Togo et en Côte d’Ivoire, monsieur Salif Ouédraogo a su diversifier ses activités en toute discrétion.

En février dernier, il a signé un contrat d’exclusivité avec un géant asiatique de l’agroalimentaire. pour la distribution des produits de cette société. Ce partenariat démarre en janvier prochain par la commercialisation d’une variété rare de Thé Vert de Chine dans les principales villes des États membres de la Cedeao.

Un challenge à travers lequel Salif Kossouka Ouédraogo entend opérer des innovations au niveau des conditions de vente et de consommation du Thé dans les principales villes de l’Afrique de l’Ouest. Pour ce faire, le Pdg de Kossuka et ses partenaires comptent mettre à la disposition des milliers de vendeurs ambulants et autres commerçants, des kiosques appropriés avec des produits de qualité.

Outre l’agroalimentaire, le natif de Kossouka opère également dans les hydrocarbures et les BTP. Il vient de gagner le marché de la reconstruction de la route Cotonou-Ouidah dont les travaux sont en cours actuellement.

Selon d’autres sources, Salif Ouédraogo a joué un rôle très déterminant dans l’approvisionnement des intrants agricoles pour la campagne cotonnière en cours actuellement au Bénin.
C’est dire qu’en toute sincérité et sans tambours Salif Ouédraogo atteint progressivement son rêve qui est de sortir des frontières de son Burkina Faso natal.

J. ZOHOUN

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