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La nouvelle de l’interpellation de l’avocat Lionel Agbo par le Commissaire central Louis Philippe Houndégnon ce vendredi 21 septembre 2012 a très vite évolué. Déjà avant 7 heures du matin, une foule de curieux, amis et sympathisants de l’homme des prétoires était déjà postée en face du Commissariat pour vivre son arrivée. Mais avant, le tronçon menant au Commissariat est entièrement barricadé. Un impressionnant dispositif sécuritaire est installé pour contenir tout excès.
Autour de 7 h 30, l’avocat fit son apparition à bord d’un véhicule banalisé accompagné de l’ancien ministre Richard Sènou, un proche parent à lui. Il descendit, fit de grands gestes au public et fit son entrée au Commissariat. Au fur et à mesure que les minutes s’égrènent, la foule devenait plus impressionnante.
Autour de 9 heures, la nouvelle était déjà répandue. Personne ne voulait vraiment rater l’occasion. Au-delà d’un simple acte
de curiosité, c’était à un mouvement d’ensemble, une vraie communion autour de l’homme.
Déjà à 11 heures, la mobilisation était générale. Avocats, responsables syndicaux et de partis politiques, anciens ministres, tous étaient déjà là pour vivre l’événement. A midi, l’instant devenait pratiquement invivable. Nul ne pouvait vraiment résister à l’assaut des rayons solaires. L’attente se fait longue mais l’avocat n’apparaîtra pas. L’instinct de survie imposait que chacun aille chercher un abri.
Autour de 13 heures, le soleil dictait déjà sa loi et le vide s’est crée. Entre temps, la barricade est levée et la circulation était devenue fluide. Mais ceci n’a pas trop duré puisqu’aux environs de 16 heures la foule s’est encore constituée et la barricade posée. Autour de 18 heures, le doute commençait à gagner les esprits. Mais l’ardeur ne s’est pas pour autant estomper puisque à cette heure encore,
des personnalités continuaient toujours d’effectuer le déplacement. Il sonnait 18 heures 30, pas de signe de vie à la devanture du Commissariat central. Le statut quo devenait pesant. L’anxiété gagnait les cœurs.
A quel scénario devrons nous assister se demandaient plus d’un. A 19 heures, toujours pas de signe. Un calme froid gagnait les esprits. Les discussions s’estompèrent et tous les regards se sont désormais orientés vers l’entrée principale du commissariat.
Cette pression psychologique aura duré une trentaine de minutes encore avant que n’arrive l’heure de ce qu’on peut appeler « la délivrance ». Comme ayant reçu une alerte, certaines personnalités et quelques hommes des médias se détachèrent de la foule pour regagner l’entrée principale du Commissariat. « Ca y est », affirme certains dans la foulée. Ceci n’est pas une fausse alerte puisque quelques minutes après, on vit celui que tous attendaient depuis le matin. Il est libre de ses mouvements. La presse arme son réflexe en positionnant caméra et enregistreurs. Mais l’homme a préféré ne pas se prononcé. L’exercice a été fait par son frère.
ABDOURAMANE Touré
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