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Le Député de la Renaissance du Bénin, Epiphane Quenum n’est pas d’accord avec son parti à cause de sa position actuelle. Il estime que la Rb entretient un flou persistant qui le déplume et amoindrit sensiblement ses chances pour les prochaines élections de 2013. C’était ce dimanche 16 septembre 2012, sur l’émission zone Franche de Canal 3.
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« La Renaissance du Bénin est dans une position dichotomique. Elle fait du vagabondage politique. Je ne peux pas vous dire combien de démissions on a déjà enregistrés à cause de cette inconstance du parti. Elle n’a pas démissionné de l’Union fait la Nation (Un) et dans le même temps, elle se déclare de la majorité présidentielle. Moi je ne me reconnais pas dans cela », a déclaré hier Epiphane Quenum.
Pour lui, l’idéal aurait été que la Renaissance du Bénin clarifie sa position en choisissant un camp au lieu d’être assise sur deux chaises. Pis, ajoute t-il « le parti a fait le choix de manquer d’égard à ses militants en quittant l’Un pour la majorité sans consultation préalable ». Cette situation ajoutée à ce qu’il appelle le dirigisme politique de la nouvelle équipe de la Renaissance du Bénin est à la base des départs en série enregistrés actuellement au sein du parti. Selon le Président de la Commission éducation à l’Assemblée nationale, le Président actuel du parti est venu avec une méthode qui exclut tout débat et impose un musellement et un esclavage des temps modernes.
Il a imposé que toute intervention à l’Assemblée Nationale soit préalablement passée au scanner du bureau politique du parti. Cette décision parvenue aux oreilles du Président d’honneur et de la présidente fondatrice du parti n’a pas enregistré une réaction de leur part. « Le Président Nicéphore Soglo est un leader qu’on tente de détrôner, la Présidente aussi, personne n’écoute plus ces gens là. A cette allure, si on organise les élections aujourd’hui, la Rb a de fortes chances de perdre dans ses fiefs. Il se pose un problème de gestion des hommes au sein du Parti » a-t-il fait savoir.
Gouvernance économique au Bénin
Abordant la gouvernance économique, Epiphane Quenum a affirmé que les fondements même de la gestion économique que sont la production locale et les recettes fiscales sont conduites au pifomètre sans une politique cohérente de développement. Il en veut pour preuve la gestion du coton, du Programme de vérification des importations (Pvi) Nouvelle génération et autres.
« La campagne cotonnière est condamnée et il ne faut pas rêver. Le Pvi est plombé avec tout ce que vous savez. A cette allure, le gouvernement doit se reconsidérer. Il ne faut pas que les considérations politiciennes handicapent l’économie nationale », a-t-il conseillé.
Au plan politique, Epiphane Quenum trouve qu’on est juste passé d’une démocratie populiste à une démocratie d’orgueil fondée sur le manque d’humilité, de transparence et basée sur une volonté de contrôler systématiquement toutes les institutions de la république. « Nous avons un gouvernement déséquilibré dans lequel l’Exécutif se conduit comme un majordome et ou on impose à tout le monde de chanter le même refrain. Cela ne peut pas aller », déplore t-il.
Affaire du port sec de Tori : L’arbre qui cache la forêt
Tout en reconnaissant le caractère courageux de la décision du Chef de l’Etat dans le scandale du Port sec de Tori, Epiphane Quenum affirme que ceci n’est que l’arbre qui cache la forêt. Pour lui, des gens impliqués dans des actes de prévarication de plusieurs milliards de francs sont tapis dans les rangs du Président et continuent de profiter des ressources de l’Etat sans le moindre scrupule.
Mieux, ajoute t-il « les audits réalisés, lesquels épinglent plusieurs cadres de l’Administration publique pour des montants faramineux sont toujours restés sans suite. « Ce n’est pas maintenant que la corruption a gangréné l’Administration publique. Maintenant, elle essaime. Ce qui est fait est courageux, mais pas suffisant », a-t-il déclaré.
« La volonté de corriger la Lépi n’existe pas »
Epiphane Quenum dénie tout sérieux au Groupe de travail sur la Lépi. Pour lui, il s’agit d’un Groupe déséquilibré au sein duquel règnent en maître les députés de la majorité, ceux-là même qui ont contribué à la réalisation de l’instrument. Le principe selon lui est faussé dès le départ et il ne faudra une fois encore rien attendre de cette correction.
L’idéal souhaite le député de la Rb, c’est qu’il y ait un Groupe au sein duquel se retrouvent toutes les forces vives de la nation. « On ne peut pas corriger quelque chose à laquelle on a contribué à fausser. Au sein du Groupe de travail, l’opposition n’a que deux membres. Et quand on voit la mouvance, elle est composée de ceux qui ont contribué à avoir cette Lépi que nous décrions tous.
L’objectif est connu, c’est de tout faire pour reconduire les mêmes errements et gagner encore les élections. Non, il n’y aura pas correction. La volonté n’existe même pas », a dénoncé le député de la 16ème Circonscription électorale.
LM
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