mercredi, 24 avril 2024 -

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L’intégralité de l’interview de Candide AzanaÏ sur Canal 3 Bénin




Un peu plus de trois semaines après cet entretien que le Chef de l’Etat a accordé à la presse nationale, on n’a pas vu au niveau de l’Assemblée beaucoup de députés réagir. Ceux qui ont réagi c’était beaucoup plus ceux qui sont farouchement proches du Chef de l’Etat mais la majorité n’a pas réagi pour le soutenir. Pourquoi ?

Avant que je ne réponde à votre question, vous savez je profite de cette occasion pour saluer les téléspectateurs et tout le peuple béninois. Je ne suis pas tellement qualifié pour dire pourquoi. Mais je pense bien que je peux dire ce qui me concerne. Je ne pourrai pas dire pourquoi la mouvance n’a pas fait ci pourquoi elle n’a pas ça, parce que je ne suis pas missionné pour le faire. Moi en tant qu’acteur politique, en tant responsable politique en tant que quelqu’un qui a fait un parcours politique, qui connaît la classe politique un peu et surtout suite à l’appel de beaucoup de gens sur internet, face book, partout les populations et vous-mêmes les journalistes vous ne manquez pas de dire mais monsieur Azannaï pourquoi vous n’intervenez pas.

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Et partout, je suis presque harcelé et mais je me dis ce n’est pas je ne voudrais pas réagir mais euh je voudrais respecter la période de Ramadan, du jeûne de Ramadan. Parce que c’est une période sacrée et dans cette période-là, il faut assez de recueillement. Et je voudrais aussi euh.. voir les développements et voir quelles sont les allures que les choses vont prendre et aussi consulter beaucoup de sachants, beaucoup de gens qui maîtrisent les choses dont on parle et pour me faire une opinion juste et définitive sur la question.

Selon les développements que cet entretien a engendrés au niveau de la classe politique, comment vous l’analysez ?

Ecoutez, avant de venir dans l’analyse il faut savoir ce qu’est le Bénin. Le Bénin, tout se joue par rapport au Bénin et tout doit être joué par rapport au Bénin. Quel est le Bénin aujourd’hui en termes de chiffres, de référentiel chiffré et en termes de référentiel de projection ? Au-delà du classique de la superficie et de la population que nous connaissons tous, il y a des données sur lesquelles en tant que politique nous devons beaucoup travailler. Par exemple, lorsque nous prenons le taux d’accroissement de la population, c’est une donnée sensible. Lorsque nous prenons le taux de natalité et le taux de mortalité, c’est des données sensibles. Lorsque nous prenons le pouvoir d’achat par rapport au Smig, c’est une donnée sensible. Lorsque nous prenons la note risque du Bénin, c’est des données sensibles. Lorsque nous prenons le Pib, c’est des données sensibles et lorsque nous croisons le Pib avec la dette extérieure, la dette intérieure et notre capacité, ce que nous représentons dans les translations courantes, c’est aussi des données. Lorsque nous prenons des chiffres sur la jeunesse où le taux de chômage juvénile est déjà de l’ordre de 70%, c’est des données.

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Lorsque par rapport à tout ça nous voyons la projection budgétaire : chiffres du ministère des Finances, Banque mondiale, bruts, nous voyons qu’il y a un problème. Le Bénin dans cette situation a un problème. J’ai lu un journal la dernière fois et la note par standard and Pools est B+ alors que la note risque ou face est B. Notre indice Idh tourne autour de 0,425 environ et quand on est dans cette situation, on doit s’inquiéter, on doit s’inquiéter. Lorsque le Bénin est dans la zone Uemoa, notre pays est huitième sur huit. Nous sommes le dernier, huitième sur huit, nous devons nous interroger. Donc je ne voudrais pas m’inscrire dans le registre de soutien pour soutien, de messe pour messe, de kermesse pour kermesse. Je me situe dans le registre de quelqu’un qui voit le Bénin, qui est au chevet du Bénin qui veut que le Bénin puisse espérer. Et là

Les autres ne s’intéressent pas au Bénin ?

Et là, je vais vous dire que, il y a quelques mois j’étais venu ici et, hasard du calendrier et du sort, je pense avoir été reçu par vous. Et j’avais déjà, j’ai été sur d’autres chaînes et jai tiré la sonnette. Tout ce qui se passe je l’avais dit. C’est pourquoi je n’ai pas senti le besoin de courir rapidement, je l’avais dit. Je l’avais dit parce que je connais les acteurs en jeu. Lorsqu’on a parlé de la crise des réformes, je connais les acteurs. Talon Patrice, je le connais. Le président Yayi Boni je le connais. Les relations Talon Patrice – Yayi Boni, je connais ! Même dans le discours du Chef de l’Etat, les noms qu’il a cités, je les connais. Je connais les types de relations, je connais à peu près tout, c’est pourquoi j’ai dit en son temps attention, allons molo molo.

Pourquoi ? Parce que dans le b-a ba de l’économie et du développement, les étudiants de première année vont vous le dire même ceux qui sont en train de faire Bac ou Cap vont vous dire, qu’il faut maîtriser les trois grands pôles de développement, de production de richesse : l’Etat, les entreprises et les ménages. C’est le b-a ba. On n’a pas besoin de faire la Bad ou de faire la Bceao ou la Boad avant de savoir ça, c’est le minimum. Alors, lorsque vous voyez le Bénin par rapport aux chiffres et au référentiel, vous allez observer quelque chose que au niveau des ménages, ce qui intéresse le développeur, c’est le pouvoir d’achat ; la capacité du consommateur à affronter le marché avec aisance.

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Mais, on a oublié que Icc a pris par là et Icc est venu quand ? Donc le premier maillon a un problème. Le deuxième maillon, les entreprises, je ne vais pas vous le dire c’est l’objet de la crise, ça a de problème. Mais ce qui est grave qui doit être le premier parapluie pour protéger tout l’Etat, a un problème. Parce que le Chef de l’Etat a déclaré et j’étais stupéfait à l’écouter le 1er août, notre problème c’est la mal gouvernance. Et ça, c’est l’Etat qui est impliqué.

Qu’est ce qu’il a dit et qui vous a stupéfié ?

Notre problème c’est la mal gouvernance. Et dans la relation dialectique dans la maîtrise de l’interface entre les ménages, les entreprises et l’Etat, je viens de vous démontrer qu’on a des inquiétudes. D’abord sur la capacité des ménages, je vous ai donné un facteur, un élément qui n’est pas le tout. Je vous ai parlé des entreprises, je vous ai parlé de l’Etat où le président de la République dit le problème c’est la mal gouvernance. Alors c’est ça, c’est la mal gouvernance et à partir de là on pourra comprendre tout le reste. Le fait que le Bénin soit dernier, ça m’a stupéfait parce que je n’aime pas les derniers.

Pourquoi Monsieur Azannaï cela vous a stupéfié à ce point là ?

Parce que simplement je suis Béninois et je suis acteur politique.

Vous avez dit à l’entame de l’émission que vous avez cette capacité à prédire les choses, à voir un petit peu de loin, à anticiper. Est-ce que vous n’aviez pas vu venir la chose ? Si vous l’aviez vu venir ça ne devait pas en réalité vous surprendre.

Vous savez le développement, je vais vous dire quelque chose, c’est de la science pure. On ne triche pas avec le développement. Ce que moi je retiens, il y a un projet magnifique, le chef de l’Etat l’a dit le 1er août. Les réformes dans leurs conceptions n’ont pas de problème. Vous prenez n’importe qui c’est bien, mais le chef de l’Etat dit le 1er août, c’est la gouvernance des réformes, la gestion des réformes qui a des problèmes. Et là, ces choses là existaient, les prémices existaient. On a tiré sur la sonnette, on a dit attention ne faites pas comme ça, voilà allez doucement. J’ai même dit…

…Vous avez dit que vous étiez sur ce plateau entre temps. Vous en avez parlé, en son temps, est-ce que vous avez été écouté ?

Mais si j’avais été écouté je ne serai pas devant vous aujourd’hui. Je suis devant vous pour apporter ma part et pour surtout répondre aux jeunes qui m’ont écrit nombreux dans mes comptes, sur facebook et qui m’ont interpelé. Je suis venu pour vous journalistes. Je suis venu pour le peuple. Je suis venu pour dire ma part de vérité. Je suis venu aussi pour la mouvance et le chef de l’Etat. Car il y a un problème, l’amitié. Il y a des concepts qui font problème. Quand j’ai écouté le chef de l’Etat, il y a des concepts qui font problème. La notion de l’Etat de droit, ça fait un problème, quand on écoute le chef de l’Etat. La notion du libéralisme fait problème.

Alors quand vous dites que ça fait problème, Honorable je ne vais pas vous interrompre, est-ce que vous êtes en train de dire qu’à la lumière des propos du chef de l’Etat que ça pose problème chez nous ? Est-ce vous voulez dire que ça pose problème ou bien qu’est-ce que vous mettez dans ça pose problème ?

Non à la lumière de ses déclarations, à la lumière des déclarations du chef de l’Etat parce que le chef de l’Etat n’est pas une personne. Le président de la République ce n’est pas une personne c’est une structure. C’est des cerveaux, c’est des conseillers. Il y en a d’éminents, et avant que le chef ne sorte, moi petit devant vous, avant que je ne sorte il y a beaucoup de gens plus intelligents plus formés que moi qui me travaille, excusez moi le terme, qui disent voilà ci, patron vous ne connaissez pas ci faites comme ça, voilà les derniers tableaux.

Vous n’avez pas l’impression qu’il a été travaillé avant cet entretien ?

Non, écoutez. Lorsque vous prenez le discours du chef de l’Etat, moi je ne suis pas un politicien….

Juste pour l’entretien !

L’entretien, le discours est parfait. Le discours du 31 juillet, c’est un discours extraordinaire, c’est un bon discours. Mais l’entretien est dangereux et il faut décourager le chef de l’Etat à répéter des entretiens de ce genre.

Mais pourtant on entend…..

Il faut lui dire, parce que vous allez comprendre ce que ça veut dire, il faut lui dire que cet entretien est mauvais, dommageable, dangereux pour la république et pour la communauté internationale.

Est-ce qui vous aviez déjà eu l’occasion de le lui dire de vive voix ou au téléphone ?

Laissez-moi un peu et on va continuer. Cet entretien est mauvais et il faut quelqu’un pour le dire dans la république. Par contre sa déclaration de la veille est une bonne déclaration.

Qu’est-ce que vous trouvez de mauvais dans son entretien ?

C’est ce que je suis en train de dire et je vais vous expliquez. D’abord vous verrez peu de gens venir devant vous et s’exposer à cet exercice de franchise et de courage. Mais je crois que la facette la plus magnifique du courage c’est la gaieté. C’est pourquoi je veux m’exprimer dans la gaieté. Je dis qu’il y a des concepts qui font problème lorsqu’on écoute le chef de l’Etat et je dis le libéralisme fait problème, l’Etat de droit fait problème et chose curieuse la démocratie fait problème. Parce que le chef de l’Etat découvre ce que Platon disait 4, 5 mille ans avant Jésus-Christ.


Il disait quoi ?

Ben la république. Platon disait dans la typologie des régimes, la démocratie est le régime le plus dangereux, le régime mauvais, le régime pervers. Parce que Platon disait dans quel système l’ignorant et le sage, la voix de l’ignorant va être égale à celle du sage ? Alors que l’ignorant dans le système démocratique c’est la voix qui compte. Il suffit que l’ignorant lève un doigt, son doigt est égal à la voix d’un sage or c’est l’ignorant. Il vous conduit dans le trou or le sage veut conduire vers le bonheur. Mais s’ils sont trois ignorants et deux sages, les trois vont vous conduire dans le trou. Platon a réglé ce problème depuis. Et le chef de l’Etat me dit le 1er août que c’est la démocratie qui est le nid, le géniteur, que c’est la source de la corruption, de tout ce que nous avions. Non, je dis non parce que plus tard après Platon il y a eu Rousseau ; il y a eu Voltaire, il y a eu Diderot. Il y a eu toutes ces personnes qui ont repensé le concept et ont introduit des critères dedans et qui ont fondé les bases de l’Etat de droit. Voyez tout ce qui, la beauté de la démocratie des Etats Unis, Toqueville a fait beaucoup de travail là-dessus. Et même en matière d’économie on n’en viendra plus tard. Donc voilà, moi je ne suis pas d’accord, lorsque le chef de l’Etat a dit et oui vous allez voir ce qui est grave. A partir de ça on tente d’introduire des concepts illogiques qui ne fonctionnent nulle part.

Lesquels ?

Par exemple la dictature du développement, c’est des concepts totalement illogiques ça n’existe nulle part. Rien ne s’appelle dictature du développement, rien ne s’appelle comme ça. Citez ces pays.


C’est peut-être un concept nouveau !

Ce n’est pas un concept nouveau. Vous savez, le Bénin n’invente rien. Autour du chef de l’Etat je connais d’éminents professeurs. Le Bénin n’invente rien, il n’y a pas un concept qu’on appelle dictature du développement qui soit compatible avec l’Etat de droit. Bon là n’est pas le problème. Il y a d’autres questions qui sont des questions de fond. Par exemple la question de la famille et de l’amitié moi je ne pense pas que la politique soit évacuée, la politique évacue totalement la morale et l’éthique. Je pense que la famille est la source de la société et pour fonder une famille on fait un engagement. On ne peut pas violer son engagement ; par exemple, la jeune fille que vous avez trouvée et avec qui vous voulez fonder la famille. Vous lui promettez le meilleur et le pire.

Vous lui dites nous nous engageons pour le meilleur et pour le pire. C’est-à-dire la famille est tout. Quand je quitte dehors et que je rentre c’est la famille qui me console. J’ai transmis mon gène, j’ai la responsabilité de transmission des gènes à la famille, de la protection. Après tout ça là, lorsqu’on veut entrer en politique je vais vous donner quelque chose de l’histoire. Il y a Staline qui a réglé cette question. Lorsqu’on, les gens ont arrêté son fils et on voulait lui faire des chantages, il a dit qu’est-ce que vous attendez ? Mais l’autre, un Vietnamien a dit moi je ne m’engage pas dans la famille.

Honorable, on va essayer de recentrer tout ça sur le débat sur l’entretien du 1er août. Vous avez dit que c’est mauvais. Qu’est-ce que concrètement vous vous reprochez au chef de l’Etat par rapport à cet entretien ? Parce qu’on a vu beaucoup de personne soutenir le chef de l’Etat. A marcher et organiser des meetings des rencontres pour soutenir le chef de l’Etat pour le féliciter et lui demander d’aller, de continuer, de foncer et que c’étai un bon entretien. Mais aujourd’hui, vous qui êtes proche du chef de l’Etat vous dites que c’est mauvais. Qu’est-ce que vous reprochez concrètement pour que tous les Béninois puissent vraiment comprendre.

C’est simple et terre à terre. Très simple et terre à terre. Vous voyez le 1er août est sacré. Quand j’écoutais le chef de l’Etat, j’ai demandé les cassettes. J’ai enquêté sur ce qui a amené à ces cassettes, j’ai analysé ces cassettes et j’ai vu qu’il y a beaucoup de coupures. On m’a dit que ce qui a été dit était plus grave que ça et qu’on n’a dû couper, couper pour en arriver à là. Je dis, je me rappelle des images du président Hubert Maga le 1er août 1960 quand il appelait à l’unité, quand il appelait à la fraternité. Je voyais son rêve être en train d’être bradé comme ça ; lorsqu’un 1er août on choisit de parler de partisans qui vont affronter d’autres partisans. C’est grave, j’en avais des larmes, j’avais des pincements. Ce qui fait que je n’ai même pas eu le courage de sortir, d’aller au défilé. J’étais meurtri et touché. Parce que c’est comme ça que l’œuvre des pères fondateurs de la République, c’est comme ça on saccage l’œuvre des Pères fondateurs de la République.

L’entretien est passé après le défilé !

Ecoutez nous savons ce que nous savons. Nous sommes au courant parfaitement de tout ce qui se passe. N’oubliez pas qui je suis.

Donc l’entretien a eu lieu avant le premier août ?

Parfaitement

Donc vous saviez ce qui avait été dit ?

Je le savais et ce n’est pas bon. Vous vous croyez qu’il est bon que le 1er août à partir de la salle du président de la république le drapeau du Bénin derrière, le drapeau de l’Union africaine derrière qu’on dise que des Béninois vont affronter d’autres Béninois ? Que le chef de l’Etat dise « j’ai les moyens de faire du mal, ils oublient que j’ai les moyens de faire du mal ? » Que le Chef de l’Etat dise ils ne sauront pas d’où viendront les ripostes et on verra. Vous croyez qu’il est bon pour le chef de l’Etat choisisse le 1er août pour dire « vous êtes petits » à d’autres ? Non, non vous croyez que il suffit d’être chef de l’Etat mais le chef de l’Etat n’est pas un potentat, il n’est pas un dictateur il n’est même pas roi. Il est enfermé dans la Constitution, il est enfermé dans le serment qu’il a prêté. Et dans ce serment le président de la république est clair, il est président de tous les Béninois il fera son travail sans esprit.

Il a dû subir un certain nombre de chose et c’était… c’est un être humain après tout. Il a dit qu’il tient certaines informations qui l’amènent peut-être à avoir cette réaction puisse qu’après il s’est énervé et a demandé pardon ensuite.

Non, non. Je remercie un peu Malick Gomina qui a eu l’attitude de journaliste.

Un peu ?

Oui un peu, un peu. Les autres non. Les autres c’était une pitié, j’avais eu pitié. Je ne devrais pas dire ça mais je l’ai déjà dit. Parce que le journaliste, vous ne le savez pas, vous êtes une puissance. Les autres… mais Malick un peu. Mais je vais vous dire une chose. Sur votre question vous avez dit qu’il détient des informations, cela pose un autre problème important et vous devez réfléchir. La fonction présidentielle et la notion de la colère. Vous savez dans les bons vieux temps, pour être président, dès que vous êtes élus, on vous interne sur deux ou trois mois, sur une période on vous forme. On ne rentre pas en politique comme on rentre dans un cabaret pour prendre des bouteilles d’eau gazeuse ? Il y a la dialectique entre la fonction présidentielle et la colère. Il faut dominer la colère parce que vous êtes le Père.

Ce que n’aime même pas. Lorsqu’on parle de la démocratie, vous êtes le chef. J’aime le mot chef. Vous dominez la colère, le chef ne doit pas agir sous le coup de la colère. Et ça me rappelle un sage qui conseillait, qui était protecteur de Néron, Sénèque qui dit « sous la colère, suspendez l’acte ». Si vous avez la décision sous la colère suspendez l’acte. Un autre qui voulait punir son collaborateur et qui a senti qu’il était sous la colère il a mis la main en l’air. Un visiteur entra et lui dit mais pourquoi tu as les mains en l’air il dit j’ai suspendu, je ne veux pas être sous l’emprise sous la religion de la colère pour agir. Le chef de l’Etat ne doit pas agir sous l’emprise de la colère. On ne naît pas chef d’Etat, n’importe qui ne peut pas être chef d’Etat. Un autre aspect qui écœure dans le discours du chef de l’Etat, il dit « j’ai été élu, collez moi la paix. Vous n’avez rien à dire vous attendez. » Cela pose un autre problème. Le problème de la reddition des comptes et de l’éventail du champ d’action de l’opposition. Est-ce que l’opposition dans un système démocratique est une essence. L’opposition est une essence et l’opposition a un champ de déploiement qui est la contradiction permanente. Je vous donne un dernier exemple en France …

Le chef de l’Etat dit que l’opposition veut organiser une insurrection. Surement qu’il a des informations.

Heureusement que le chef de l’Etat avait employé l’expression mon œil sinon, j’allais employer ça. Mais, je dirai mes oreilles parce que de quoi il s’agit ? La fonction de l’opposition est la critique permanente mon cher ami. Dans toute, le président Sarkozy il a quitté le pouvoir, il n’a pas fait cent jours mais il a commencé par donner l’estocade au président Hollande en allant même sur le domaine régalien de l’Etat, les relations extérieures avec ce qui se passe en Syrie.

Il a même reçu des opposants Syriens et a signé un communiqué conjoint avec eux. Vous croyez que François Hollande a fait cent jours avant que Jean François Copé et François Fillon et autres ne lui rentrent dans les plumes ? Vous pensez que parce qu’on est élu chef d’Etat, l’opposition ne doit rien dire, doit coller la paix ? Et lorsque l’opposition se réunit, l’opposition fomente un coup, un complot qui suscite ce que nous voyons dans les régimes de dictatures qu’un ministre de l’intérieur se fend d’un communiqué inventé pour servir de prétexte à l’asphyxie de l’Etat de droit de la démocratie ?

Il ne faut pas dire que (coupe)

C’est un communiqué oiseux

C’est un ministre

Je suis un acteur politique et je dis que, vous savez la politique il faut aller à son école. La manipulation de la peur, gouverné par la peur. Parce que les peuples, les peuples n’ont pas souvent la raison. Les peuples ont souvent l’émotion et il suffit de paniquer les peuples, on met en veilleuse tout. Hitlaire au départ n’était ce qu’il est devenu, il était adulé. Référence 1924, 25, 28 mais c’est comme ça. On dit qu’il y a complot, il y a coup d’état, il y a si. C’est les reliques du Prpb. Il y a qui, qui cherche le Bénin ?

Maintenant on parle d’attentat des syndicats, des politiques

Si les syndicats s’opposent au gouvernement c’est normal. Que l’opposition s’oppose au gouvernement, c’est normal. Je ne suis pas opposant je suis ‘’mouvancier’’ mais je suis dans la mouvance critique.

Mais vous n’avez pas le discours d’un ‘’mouvancier’’ honorable ?

Ecoutez j’ai le discours d’un homme libre et le discours de celui qui dit la vérité parce que le chef de l’Etat a besoin de la vérité. Ecoutez, lorsque vous avez deux paniers, un panier rempli de vertu un panier rempli de vices et que le chef de l’Etat est votre amis, vous voulez lui offrir un panier, lequel des paniers vous allez lui offrir ? Le panier de vice ou le panier de vertu ? Répondez ? Le panier de vertu vous avez envie de dire.

Honorable, ministre de l’Intérieur (coupe)

Je dis que ce communiqué est mauvais, je condamne.

Laissez-moi finir ma question. Un ministre de l’Intérieur qui dirige les services de sécurité, les services de renseignement intérieur, il y a des renseignements militaires ainsi de suite. Il y a la direction des services d’agents de documentation. Donc c’est sur qu’il y a eu des informations qui font état de possible ‘’attentat’’ dont-il parle.

Entre qui et qui ? Les hommes politiques ou les hommes d’affaires ou les syndicats ? C‘est un déficit démocratique. Ceux qui disent ça souffrent de la déficience démocratique, c’est une pathologie démocratique. Donc François Hollande va dire que Jean François Copé et François Fillon, lorsqu’ils ont dit qu’il est en train de mal gérer, il va en vacance alors qu’il y a ci il y a ça donc François Hollande va inviter le haut commandement, l’état major de l’Armée française. Les généraux vont venir et commencer par faire comme ça on filme. Non, non, non, le Bénin n’a pas besoin de ça. Nous avons un problème de gouvernance. Est-ce que c’est les opposants qui étaient au pouvoir depuis 06 avril, c’est des opposants ? C’est qui ? C’est les opposants qui sont responsables de la mal gouvernance ?

On assiste à certains blocages

Quel blocage. C’est de la nature du système démocratique. C’est pourquoi je vous dis que la démocratie fait problème quand j’ai écouté le chef de l’Etat. C’est la nature, est démocrate celui qui supporte la contradiction et ça là pour que le pays se développe il faut une contradiction virile, forte. Il n’a même pas une opposition, je ne vois même pas l’opposition. L’opposition s’amuse, c’est une opposition qui s’amuse. Moi je suis démocrate je veux avoir une opposition virile en face de moi et le peuple a besoin d’une opposition virile. Si le peuple a besoin d’une opposition virile c’est pour qu’on ne soit pas dernier. Vous connaissez la note du Bénin ? Huitième sur huitième dans l’Uemoa. Il y a un pays dont je n’appelle pas le nom et on disait c’est un pays démocratique, sa démocratie dépasse tout le monde il n’y a même pas d’opposition. Vous aviez vu la suite ?

On revient sur l’entretien (coupe)

Il n’y a pas coup d’Etat, il n’y a rien.

On revient sur l’entretien du 1er août. Vous avez entendu le chef de l’Etat, il a quand même dit que les autres pays de l’Uemoa ont des ressources sur lesquelles ils peuvent compter, ils peuvent appuyer leur croissance économique. Il y en a qui ont du pétrole, des troncs de phosphate, etc. le Bénin n’a absolument rien. Et nous, on s’accroche à notre coton qui connaît encore des états d’atermoiement, donc que le Benin soit dernier, ça peut se comprendre dans une certaine mesure ?

C’est bien, c’est bien. Mais moi ça me fait rire. Ça me fait. Toute l’argumentation du chef de l’Etat sur notre rang dernier est biaisée. Est-ce que c’est d’aujourd’hui ? Je reprends ses arguments point pour point. Nous n’avons pas des ressources du sous-sol, nous n’avons rien du tout, nous sommes les seuls, nous sommes derniers. Point terminé. Deuxième argumentation, la crise qui secoue l’Europe occidentale, la crise mondiale, nous sommes derniers. Le Nigeria s’organise, nous sommes derniers. Mais vous avez entendu le président Mathieu Kérékou ici, c’est les mêmes arguments. Depuis longtemps, nous savons que notre proximité avec le Nigeria, nous devons bien gérer ça.

On n’a rien de nouveau dedans. Lorsqu’on parle que c’est notre ressource, nous n’avons pas de ressources, et c’est à cause de ça qu’on est dernier, c’est du faux. Est-ce que c’est aujourd’hui nous manquons des ressources pour être derniers. Est-ce que les ressources n’étaient pas comme ça et nous arrivons à ne jamais être derniers ? Est-ce que Kérékou n’avait pas dirigé dans ces conditions ? Est-ce que le président Soglo n’avait pas dirigé. Et le président Soglo, il a dirigé dans des conditions extrêmement difficiles. Il a passé la croissance de moins deux à plus six. Le Bénin avait quelles ressources ? Non, le problème n’est pas là. Le problème est une interrogation sur la capacité de certains hommes à créer la richesse, à produire la richesse. C’est ça.

Ceux qui créent la richesse, ceux qui produisent la richesse étaient disons au centre de cet entretien notamment Patrice Talon, Sebastien Ajavon, l’entretien du 1er août avec le chef de l’Etat en avait parlé et on parle toujours aussi du PPP, le partenariat public-privé. Est-ce que ces personnes qui étaient dans l’œil disons dans la visée, dans le viseur du chef de l’Etat, vous pensez qu’après la rencontre qui a eu qui est de nature à faciliter les choses, a apaisé les tensions ?

Quelle rencontre, précisez bien les rencontres.Le chef de l’Etat a d’abord rencontré Sebastien Ajavon puis Patrice Talon sur la houlette du Fogeca.

Fogeca. Fogeca, Fogeca, Fogeca. Ecoutez, Fogeca ? Je pense que, moi je ne veux pas parler de cette Ong. Je vous demande d’aller sur son site. Allez sur le site de Fogeca, et vous allez comprendre beaucoup de choses. Parce que quand les gens parlent, il faut aller à la source. Fogeca, c’est quoi ? Moi j’ai vu que c’est une théâtralisation, c’est une fuite en avant. Rien ne sortira de cette affaire. Allez écrire quelques part. Rien, du pipo. Le problème qui se pose aujourd’hui, c’est que, il faut parler franchement à ce peuple. Il faut parler très franchement à ce peuple. Il y a que je connais bien Talon. Je connais le président Yayi Boni. Je les connais ensemble. Je vous dis, c’est une affaire entre ces deux. Je les connais. Talon et Yayi Boni venaient dans mon bureau à moi. Les deux venaient chez moi dans mon bureau. Je le dis devant tout le monde. Les connaissant, je dis attention. Attention, réglez les problèmes, ne piétinez pas les intérêts des populations. Dire cela, c’est un acte de courage. Je dis.

Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? Vous dites que vous les connaissez déjà. On dit que vous êtes très proche de Talon ?

Oh. Vous savez, moi je renie jamais les amis. Avant d’appeler quelqu’un ami, il faut savoir que vous le considérez plus que vous. L’amitié, on peut se sacrifier. On défend l’amitié et la famille est sacrée, on protège la famille. Ces deux notions sont inviolables chez moi. Je connais Patrice Talon. Je connais tous les, Ajavon, je le connais. Je connais l’autre. Mathieu, je le connais. Je connais Olivier Boko. Je connais toutes ces personnes. Mais Yayi Boni, le président Yayi Boni connaît Talon.

Et ce qui est curieux, lorsque le président Yayi Boni dit oui il y a un certain Boko Olivier quand on va chez lui, il distribue des mallettes, il fait ci, il fait ça. Mais à croire que le chef de l’Etat ne connaît pas Olivier Boko ? A croire qu’il ne connaît pas Patrice Talon ? Moi je vous dis lorsque vous avez des accointances avec quelqu’un avant de monter au pouvoir et que vous montez sur les échelles en haut avec, par rapport aux accointances de ces personnes et que en haut vous prenez vos talons pour détruire les autres parce que vous ne vous entendez pas sur la suite, je pense que ça pose un problème.

Lorsqu’on me dit Boko Olivier, Boko Olivier, mais le véhicule de Boko Olivier était tous les matins dans les rues, dans la rue du président Yayi Boni non ? Boko Olivier est toujours dans la maison du président Yayi Boni non ? Appelez Boko Olivier, appelez le président Yayi Boni non ? Qui trompe-t-on ? On trompe ce peuple, on trompe ce peuple. Moi je suis un homme totalement libre. Je, je ne suis pas.

Quel genre de relation, il y a entre eux ?

Mais Ecoutez, je ne vais pas vous dire plus. Appelez-les. Appelez-les. Moi, j’ai dit. Chaque fois que je viens sur un plateau, je dis des choses et je donne des noms, je donne des lieux et je vous dis d’aller enquêter. Enquêtez si c’est aujourd’hui le président Yayi Boni connaît Olivier. Enquêtez s’ils n’ont pas eu des accointances. Enquêtez si le véhicule de ce monsieur n’était pas plusieurs matins dans. Enquêtez, enquêtez. Et je vous dis moi, le président Yayi Boni et Talon tel que je les connais et il y a des témoins.

Ils venaient faire quoi dans votre bureau ?

Je suis un homme politique non.

Ça c’était avant qu’il ne soit président ou c’est après ?

Attention, je ne dirai pas plus. Mais je dis, il faut sortir le peuple béninois des choses, Il faut sortir le peuple béninois. C’est pas sérieux, ce qui se passe.

Vous les connaissez bien, même très bien. Il y a une chaîne panafricaine qui a annoncé à plusieurs reprises, l’échec des négociations entre le chef de l’Etat, le président Boni Yayi et l’homme d’affaire Patrice Talon. Est-ce que vous confirmez cela. Si oui pourquoi ces négociations ont-elles échoué ?

Il y a des aspects que je peux vous dire aujourd’hui et il y a des aspects que pour l’intérêt du pays et pour la suite des évènements, je ne dirai pas. Mais souvenez-vous quand j’étais venu ici, je vous ai dit qu’on a zoomé précocement 2016 et que tout ce qui se passe est en fonction de 2016. C’est tout. Aucun problème sur les réformes. Les réformes n’ont aucun problème. Le chef de l’Etat, vous savez quand on est président, il y a des choses qu’on ne peut pas dire. Le président de la république dit et je vois des gens qui soutiennent ça. Tant pis, tant mieux pour eux, je ne vais pas dire tant pis. Bon vent pour eux. Mais moi, je ne soutiendrai jamais et mon cadavre ne soutiendra jamais ces choses.

Le chef de l’Etat dit et je le cite « j’ai dit, on a dit qu’il y a un contrat. J’ai dit y a un contrat ? Où est le contrat ? Je ne savais pas qu’il y avait un contrat ». Le chef de l’Etat dit : « on m’a emmené le document. J’ai dit mais c’est bon ? Je signe ? S’il y a un problème, tu es un homme mort ». Il disait ça à qui ? A son Secrétaire général du gouvernement. Vous avez entendu et il a signé. Et il dit ce qu’il a signé, il n’y a jamais Bénin control Sa dedans. Mais je vais vous dire ce qu’il a signé. Il a signé. L’article 3, je l’ai dit ici. L’article 3 de ce qu’il a signé comporte bel et bien, le mot Bénin Control Sa. Article 3. Et le jour j’étais venu ici, j’ai dit il faut que le chef de l’Etat parle. Et j’ai employé une expression qu’on employait quand on était petit. J’ai dit il est questionnable.

Et il a parlé après ?

Et on en est là. C’est parce qu’il a parlé qu’on en est là. J’ai dit Koupaki doit parler hein. Ha il va parler.

Mais il nous a habitués à son silence ?

Il parlera. Il parlera .Vous voyez l’article 3. L’article 3 dit : « les opérations de vérification à l’importation doivent intervenir avant l’embarquement des marchandises ainsi qu’à leur entrée sur le territoire national quelque soit leur provenance et quelque soit le mode de transport. Elles sont de la responsabilité du gouvernement de la République du Bénin qui par contrat, a confié la charge à la société Bénin Control Sa. Qui par contrat, a confié la charge à la société Bénin Control Sa. La société Bénin Control Sa pourra sous sa responsabilité, sous-traiter les prestations, objet du contrat après autorisation du ministre en charge des Finances ». C’est pas moi qui l’ai écrit. Le chef de l’Etat, sa signature est belle et bien là. Signature de Yayi Boni. A partir de ce moment là, l’affaire est réglée. Et mieux, le chef de l’Etat dit au secrétaire du gouvernement qui aurait dit, qui lui aurait « tu es un homme mort ». L’homme mort est où ? Demandez-moi où est-ce qu’il est maintenant.

Il est toujours à son poste.

A son poste ? Vous connaissez la structure qui fait la régulation des marchés publics ? C’est lui qui gère ça maintenant. C’est une promotion, c’est une promotion. Je dis que le reliquat du gouvernement, le reliquat du gouvernement qui reste dans l’actuel gouvernement. Le reliquat du gouvernement qui avait siégé au moment de cette affaire doit démissionner. Tous ceux qui ont pris part au Conseil des ministres, qui ont connu de cette affaire, qui ont validé cette affaire doivent démissionner. Le chef de l’Etat doit les sanctionner ou il est complice. Et s’il est complice, il y a parjure. Il doit le faire. Parce que j’étais au gouvernement, j’étais porte-parole du gouvernement, j’ai lu cette affaire, le communiqué du Conseil des ministres. Je ne veux pas avoir honte de mes actes. C’est inadmissible ce que j’ai entendu le 1er août. Dire qu’il n’y a pas de contrat ? C’est ça. Le chef de l’Etat dit que le contrat qu’on m’a envoyé, c’est un autre contrat. C’est de la manipulation.

Il a déjà dit qu’il n’était pas là, il était dans les champs de coton ?

Mes oreilles, mes oreilles ! On n’a pas pris un chef d’Etat. Excusez-moi, je n’ai pas dit le mot. Il a signé les yeux bandés. Tous ceux qui ont pris part à cette affaire doivent démissionner, ils ne sont plus crédibles devant la République.

Est-ce que vous pensez qu’ils peuvent démissionner au Bénin ?

Le ministre Koupaki. On les fait démissionner. C’est ça la question de la gouvernance, la question…

Qui ?

Le chef de l’État doit le faire, il doit le faire ou il est complice.

Mais s’il n’a pas sanctionné depuis que cette affaire a commencé ?

S’il n’a pas sanctionné, alors tout ce qu’on nous dit est un montage, est un mensonge. Il doit sanctionner parce qu’il a dit : « vous êtes un homme mort ». Là, le secrétaire général là, on doit le limoger, le traduire devant les tribunaux pour faux et usage de faux, tromperie du chef de l’Etat. Tous ceux qui ont siégé, le secrétaire Général de la présidence de la république, le Directeur, la Directrice de cabinet, les trois Secrétaires généraux du gouvernement et tous les ministres doivent passer pour s’expliquer. Ils doivent le faire au nom de la république et au nom de la charte de la bonne gouvernance qu’on a voté, qu’on a signé devant le Pnud et autre là. On ne s’amuse avec la République. La République est importante, vous comprenez. Lorsque j’ai lu les documents, l’agent judiciaire du trésor a signé, a participé aux réunions, l’agent judiciaire du trésor a participé aux réunions, c’est la même chose lorsque vous parlez de Ajavon. Mais j’ai vu dans aucun pays du monde, un président de la république ne doit livrer les hommes d’affaires comme on le fait chez nous. On est venu présenter Sébastien Ajavon comme un faussaire de grande facture.

Il n’est pas vertueux.

Hô !! Je ne sais pas pourquoi le chef de l’Etat a utilisé avant moi le mot mon œil.

Mais vous avez déjà choisi vos oreilles.

Mes oreilles, mes yeux, par rapport à ce que j’entends. Non je vous dis sincèrement que voilà document à l’appui. Est-ce que vous êtes fiers de votre président de la République lorsqu’il dit : « « on m’a fait signer quelque chose et quand j’ai vu j’ai dit OOOh !!! J’ai tenu la main derrière la nuque et j’ai dit ils ont tué le port », c’est une grimace, c’est du théâtre, la théâtralisation de la République par la peur, les affabulations, les mercenaires qui arrivent, c’est du pipo ; cela ne se fait nulle part. Nous avons besoin d’un climat serein par rapport à notre rang et surtout par le fait que quand je balance le taux de natalité et le taux de naissance, j’ai peur. Quand je balance le taux d’accroissement de la population et le taux de la création de la richesse de la croissance, j’ai peur. Quand je sais que les jeunes, le taux de chômage juvénile est de 70%, chiffre international, chômage juvénile 70%.

Il y a quand même des efforts pour la création d’emploi, on en parlera tout à l’heure mais quand vous dénoncer tout ça, quel est alors… ?

Je ne dénonce pas, je dis ce qui est

Ce qui est alors partenariat public-privé, alors ça deviendra quoi selon vous ?

C’est sur ça que je ne voudrais pas aller tout suite parce que je sais bien le complot qu’il ya en jeu, c’est un complot ethnico-religieux et mafieux.

Ethnico-religieux ?

Oui et mafieux, c’est tout. Les hommes d’affaires, on veut fabriquer des hommes d’affaires et moi je suis farouchement contre ça ; depuis mon enfance, j’étais contre et je pense que c’est le privé, il faut défendre le privé. Le privé n’est jamais corrompu sans la corruption de l’administration publique. Si vous voyez des privés qui ont des relations avec le secteur public et même qui sont corrompus, c’est toujours par le fait du public et des politiques.

Mais Honorable, c’est de notoriété publique que chaque régime fait ses riches et chaque régime fait…

C’est mauvais ! Chaque régime, chaque régime ne doit pas faire ses riches, c’est ça les choses qu’il faut corriger. Et si chaque régime doit faire ses riches, nous n’aurons pas de riches permanents. Moi j’ai besoin d’acteurs privés capables de prendre part à l’échelle nationale, régionale et internationale aux dialogues du capital privé. Je veux avoir des Béninois comme j’ai des Béninois qui plantent dans l’intellectualisme et ce qui nous a donné le nom du Quartier Latin. Je veux qu’il y ait des Béninois qui plantent dans les affaires, dans tous les secteurs et que ces Béninois puissent être présents dans le dialogue international du capital privé. Alors, c’est en les coupant, en les cisaillant, en cisaillant Fagbohoun, Saley, Lawal, Ajavon et qui encore, Talon et qui d’autres, j’en oublie. Boko, Mathieu, Moussiba, on veut faire qui, on veut faire qui ?

Il y en a de vertueux, comme quoi, il faut parler aussi des bonnes intentions.

On veut faire qui ? Ce n’est pas bon. Dans tout le monde entier, il faut une discussion. Mais le chef de l’Etat dit des choses. Je me dis mais s’il n’avait pas fait la Boad ? J’allais dire autre chose. Il dit : « nous découvrons des gens qui ne voient que leur intérêt personnel au détriment de l’intérêt général ». L’intérêt général ne doit pas être le souci du capital privé. Wallace, Keynes, Stuart Mill.

Ce sont de grands économistes ?

Ah oui, le privé, c’est le privé. Le privé c’est le profit. C’est connu de tout le monde. Un Etat laxiste qui signe des documents partout aux gens. Qui signe des documents partout. Quelle est la faute de ces hommes ? Le privé ? Il est de la nature du privé de s’enrichir. Il est de la nature de l’Etat de veiller à l’intérêt général. Et ces choses ce font en amont pas sur le coup de la haine ou pas sur le coup de « je vais les détruire. Je vais les supprimer ». Regardez lorsque le chef de l’Etat dit Aic. Il posait une question à Malick Gomina. Et Malick Gomina dit monsieur le président c’est l’Aic. Il dit « mais l’Aic, mais l’Aic, l’Aic, c’est Patrice Talon ». Il réduit une structure à une personne. Et en réduisant la structure à une personne, il voit rouge et il tape dedans. Il tape dedans. Ça ne se fait pas. Cela pose le problème de la fonction présidentielle et de la colère et de la haine. Je ne pense pas que nous soyons dernier et que ce rang de dernier soit l’œuvre de l’opposition

Mais le chef de l’Etat dit qu’il lutte, qu’il va lutter de toutes ses forces pour développer le pays, pour nous fait quitter cette dernière place.

On doit quitter la place là immédiatement et c’est pourquoi je suis venu ici faire la pression sur le chef de l’état. Mon rôle aujourd’hui, une pression

Mais c’est une pression forte parce que vous n’en avez pas de même hôte.

Parce que je ne veux pas qu’il me compte parmi ces Béninois. Vous savez, moi j’ai été inventeur d’un concept au Bénin, Tchékééé ! Le concept ‘’édjinkonè Tchékééé’’. Qui est un concept de l’élégance en politique, de la pureté, de l’élégance, de la politique loyale, fine, très, très raffinée. Et ce concept a fait école. Il y a des milliers de jeunes qui sont sous cette bannière « édjinkonè Tchékééé ». C’est des gens qui veulent la vérité et si le chef de l’Etat autour de lui, tout le monde dit ce que tu as fais est bon, alors que ce qu’il a fait est mauvais. Quand il prend par exemple, il taxe les politiciens d’espèce en voie de disparition. Non ! Le chef de l’Etat est aussi un produit du PRPB. Le Président Yayi Boni est un produit du PRPB. Il ne peut pas dire ça à ses anciens, il ne peut pas. Lorsqu’on prend Madame Chodaton, qui n’est pas n’importe qui, Madame Chodaton est député et le chef de l’Etat dit mais qu’est-ce qu’elle connaît celle là, cette dame. Mais cela pose un autre problème.

Chodaton n’est pas n’importe qui. En dehors du fait qu’elle est, qu’elle brasse beaucoup de ressources féminines dans le marché et dans ses activités, elle a un âge donné et au-delà de tout ça, elle a été plus d’une fois député dans ce pays. Le fait de ne pas savoir parler correctement le français ne veut pas dire qu’on soit ignorant ; analphabète ne veut pas dire bête.

Lorsqu’on distribue, lorsque le chef de l’Etat va jusqu’à dire que toutes les institutions sont corrompues ! Ah ! Moi je suis membre de l’Assemblée nationale mais je ne suis pas corrompu. Je suis venu dire que je ne suis pas corrompu, je suis venu faire ça pour qu’ils disent et puis il y a quelque chose quand on écoute l’entourage du chef de l’Etat même hier à 1 heure du matin, un de ses conseillers m’a appelé. Il m’a dit bon il y a ci, ci, ci. Je dis mais est-ce que ce que vous faites là, c’est sérieux vous-mêmes ? il dit oui, c’est pas sérieux mais il n’y a personne pour dire. Mais nous sommes obligés de faire avec. Je dis vous, vous êtes en train de pécher. Prenez votre courage. Il dit bon, c’est bon comme toi, tu ne parle pas déjà. C’est déjà bien. Malgré les critiques que les gens sont en train de dire que tu ne parle pas, tu ne parle pas. Je dis ha. Moi je me réserve le droit de parler à tout moment hein. Je ne suis obligé par personne à rien. Et je n’attends rien hein.

Dans la mouvance, on vous interdit parfois de parler ?

Vous avez entendu ce que j’ai dit. Moi, personne ne m’a interdit de parler. Et, on ne peut pas le faire. Je ne vois pas quelqu’un au Bénin qui puisse le faire. Seul un pistolet. Personne. Et on peut pas en arriver là.

Vous avez décidé de mettre la pression sur le chef de l’Etat avant qu’il ne sorte de son dernier round.

Oui.

Est-ce que c’est faute de n’avoir pas pu le faire en privé, de vive voix, en tête-à-tête que vous le faites sur la place publique ?

J’ai choisi, je suis libre de choisir la méthode par laquelle je vais envoyer, je vais faire une médication. Je suis en train de faire une médication politique. Une médication. C’est une ordonnance que je suis en train de prescrire pour que en utilisant ce protocole de médication thérapeutique pour assainir, désinfecter un peu le climat qui commence par être trop infecté. J’ai choisi cette forme. Je n’ai pas voulu la forme de déclaration ou la forme de conférence de presse. J’ai choisi cette forme pour que ça soit clair dans la tête du chef de l’Etat que moi, je ne compterai pas parmi ses partisans qui vont affronter les uns, les autres. Et que je mette la pression pour que on améliore, on retienne la barre toute de suite. Et qu’il guide le navire Bénin pour que le navire Bénin sorte de la zone de dernier, de la zone de huitième sur huitième.

Honorable Azannaï, vous avez prêché le Ko, vous avez prédit le Ko, vous avez lutté pour qu’il ait le KO à travers d’ailleurs ce concept "Edjinkonin, tchékééé" que vous avez créé à l’époque. Est-ce que aujourd’hui, vous êtes en train de regretter ?

Non. Ecoutez. Là, je suis en face et même si le chef de l’Etat est en face là. Moi j’ai cru en un programme. La conception de ce programme ne souffre de rien du tout. D’ailleurs ce programme n’est pas une création de Yayi Boni, ni de Koupaki. Mais je te dis est-ce que le président Yayi Boni croit vraiment en ce programme. Parce qu’il y a une phrase. Il a sorti une phrase dans son entretien. Il a dit : « on m’a dit qu’on sera une renaissance agricole ».

« On n’a dit, on m’a dit ». Non, c’est lui qui a signé. Même s’il y a une équipe qui a réfléchi. C’est lui. La conception théorique, j’y adhère. Et là, le chef de l’Etat aussi, y adhère. Mais la mise en œuvre et la gestion, je n’y adhère pas et le chef de l’Etat aussi, n’y a adhère pas. Donc Je parle comme le chef de l’Etat, seulement que lui a parlé sous l’emprise de la colère un 1er août qui est un jour sacré.

En un lieu qui est un lieu public. Ce discours, cet entretien, il aurait pu le faire en privé. Soit à Tchaourou, soit à Cadjèhoun, dans sa maison en privé avec des amis, en famille, ça ne me gênerait pas. Mais le faire à partir de la présidence de la République avec le drapeau béninois derrière. Il a parlé comme un chef de clan. Il n’a pas parlé comme un président de la République. Et c’est ce que je condamne chez lui. Parce que ça emmène, et ça l’emmènera un jour à la Cpi, à la Cour pénale internationale. Bien sûr. Ce n’est pas bon. Ce n’est pas bon. Je ne veux plus ces discours.

On n’en est pas encore là. Le Béninois lambda qui suit, la ménagère qui au marché qui vous écoute, qui écoute tout ce qu’il y a autour de cet entretien va se poser la question. Finalement, on ne s’occupe pas de moi. Comment je mange, comment mes enfants mangent ? Comment je vis ?

Le problème principal qui doit être le problème du politique, c’est le bien-être des populations. Moi je ne vois pas autre chose. Il n’y a rien qui soit supérieur dans l’acte de gouverner que le bien-être des populations. Et ça, on peut le faire. On n’a pas besoin de pétrole. Encore que là, je dis il n’y a pas de triangle sans trois angles. Donc, il n’y a pas de golfe sans pétrole. On n’a pas besoin d’être géotechnicien ou, non. Il n’y a pas de triangle sans trois angles. Il n’y a pas de golfe sans pétrole. Je ne vois pas que ça soit le Bénin qui n’ait pas du pétrole alors que tout le monde l’a. Le pétrole est là.

Le chef de l’Etat le dit aussi.

C’est la technologie peut-être. Et, il faut qu’on soit patient. Moi, je suis convaincu que nous avons, trouverons le pétrole en mer proche, soit en haute mer ou soit sur notre terre ferme. Mais au delà de ça, ce qui est là, notre proximité avec le Nigeria, la capacité de notre jeunesse, l’intellectualisme, notre intelligence. Nous pouvons nous nourrir et créer des choses pour les générations à venir.

Mais pourquoi, on n’y arrive pas ?

On y arrive pas parce, on a un problème. Un problème. Dans ma langue, on dit euh, euh. Je ne sais pas comment traduire. On ne met pas le pagne au cou euh, on ne met pas le pagne sur les épaules pour dire que le dah arrive. Le dah est connu déjà. Avec ou sans pagne. "Enon gni avor do cor bo non do dah dja aah ? e non dor mon han. Aton lé ho, ama tè do ahou aah, e non toun do dah wè gni wé". C’est ça le problème, nous avons un problème d’hommes, nous avons un problème de tempérance, nous avons un problème de recul. Parce que la colère n’a jamais rien produit de bien, lorsqu’on a le pouvoir. Et plus, et plus on a le pouvoir, plus on est haut, moins on parle.

Vous avez été au gouvernement, vous avez subi des fois ces excès de colère en Conseil de ministre ou à des occasions données ?

Mais Ecoutez, vous me connaissez, vous connaissez mon tempérament. J’aurais démissionné la seconde même. La seconde. N’importe qui, la seconde je démissionne. J’aime trop ma liberté. C’est pourquoi je ne crois pas en certaines choses. Même la révision de la constitution, tout ce qu’on met dedans, il y a des choses liberticides dedans. Moi je crois trop à la liberté. Est-ce que si l’autre est libre, vous êtes libres ? S’il veut vous voir, il négocie, il discute et vous avez toujours le meilleur dans la discussion. Vous avez le mauvais, la chance d’avoir le mauvais dans l’imposition. Donc, voilà un peu.


On va évoluer, puisque nous avons abordé le sujet de la révision, profitons-en pour parler des réformes politiques. La Lépi est en train de faire sa toilette. Le groupe de travail est à pied d’œuvre et fait des visites de consultations. Quelle est votre appréciation par rapport à tout ce qui se fait dans ce sens là ?

Il faut partir d’un point. Moi, je parle sur pièces. J’ai suivi un séminaire ou un atelier où les communicateurs étaient des gens qui ont dirigé cette affaire de Lépi. Et puis, ils ont fait deux communications majeures. La première communication sur la cartographie censitaire, la deuxième sur le recensement porte-à-porte. Et celui qui a fait la communication sur la cartographie censitaire a sorti une expression. Il dit « lorsque nous avons collecté les données et que nous les avons paramétrés par rapport aux logiciels de haute définition, le Gprs, nous avons trouvé des villages qui sont perdus et des villages qui se sont retrouvés dans la mer. Ça existe, c’est écrit dans leurs propres phrases. Cela pose un problème que la cartographie censitaire est biaisée.

Ce qui justifie les villages perdus, des villages dans la mer et des villages fictifs créés. Premier problème. Deuxième problème de communication venant même des structures qui ont géré. Ils disent dans le recensement porte-à-porte, le logiciel qui a été utilisé n’est pas adapté. Cela pose un second problème. Or la Lépi, c’est quoi ? C’est le recensement, la cartographie censitaire plus le recensement porte-à-porte. La troisième communication, c’est le rapport de l’Oif. Et dans le rapport de l’Oif, il y a quelque chose de grave. L’Oif dit : « j’ai travaillé, je n’ai pas eu accès ». Vous avez tous suivi. Cela pose un troisième problème. A partir de là et pour la paix et suivant ce que le chef de l’Etat lui-même a dit. Le chef de l’Etat a dit : « je veux que la Lépi. On règle tous les problèmes sur la Lépi.

Je veux qu’on en finisse avec les désertes sur la Lépi, les incompréhensions ». Et ça je lui tire un coup de chapeau. Il a montré sa bonne foi. Sa disponibilité. Mais l’entourage est en train de cacher, de biaiser les choses. Vous savez parfaitement que la Lépi a des principes de base. Les principes de base, rien n’est respecté. Et lorsqu’ aujourd’hui, on met un comité à l’Assemblée pour le faire,

Un groupe de travail

C’est un montage. Je vous dis aujourd’hui, au peuple béninois, c’est un montage. Pur montage pour distraire les gens. La preuve, il faut une commission paritaire. Il faut contraindre la classe politique à s’organiser en mouvance et en opposition. C’est les propositions de mon parti ça. Il faut une commission paritaire et contraindre la classe politique à se diviser en deux. La mouvance d’un côté, l’opposition d’un autre. Et que sur tout le territoire, et au niveau de toutes les fonctions critiques de la Lépi qu’un dispositif humain paritaire puisse réécrire et réélire la Lépi. On dit non et on hypertrophie la mouvance et hypotrophie l’opposition et confie çà à qui ? À Djibril Débourou. Djibril Débourou.

Votre collègue à l’Assemblée nationale !

Voilà. J’ai dit on confie à qui ? À Djibril Déborou. Je n’ai pas dit plus. Si vous voulez comprendre, vous allez comprendre. Ne mettez pas ma main sur un éminent collègue, éminent collègue très célèbre. Je dis c’est çà.

Tous les députés sont célèbres puisqu’ ils sont élus

Moi je ne suis pas un. Je ne suis pas un. De toute façon, ce n’est pas çà. Je dis…Vous comprenez !

C’est quoi la particularité de l’honorable Débourou ?

Laissons passer. Et on commence par dire, on rencontre ci, on rencontre çà Voilà C’est du pipo. Tout ce qu’on fait là c’est du pipo. La Lépi c’est du pipo. Je vais vous poser une question. Ce n’est pas une question, je vais soulever un point de voile, je ne vais pas aller dans les profondeurs. La lépi, le code de la Lepi est dans les mains de qui ?

Informez-nous !

Je ne vais pas vous dire que j’ai écouté un membre du gouvernement. Il va falloir vous dire qu’ils sont au désarroi. On trompe ce peuple, je profite pour féliciter ce peuple qui est un peuple extraordinaire. Pour moi, tout çà a l’air, on va regretter. Mais le peuple est patient et intelligent. 1h1min 52

La finalité du travail de ce groupe. Vous n’avez pas répondu à la question du code de la Lépi. Vous avez demandé c’est dans les mains de qui ? Mais vous n’avez pas répondu.

J’ai dis que je vais vous soulever un coin de voile. Je n’irai pas dans les détails. Vous êtes des investigateurs, allez chercher dans les mains de qui il se trouve. Et si je dis cela c’est pour que les gens se dépêchent. C’est une pression sur ceux qui détiennent le code de la Lépi.

Honorable Azannaï, d’abord la Lépi n’existait pas, l’honorable Débourou a dit que c’est au Pnud, après on est allé retrouver çà au Cic, l’honorable Sèhouéto dit qu’elle se trouvait sur une clé usb dans les poches de quelqu’un je crois du chef de l’Etat…

Est-ce qu’on a besoin de tant d’interprétation sur la Lépi. Est-ce-que cela ne pose pas de problème pour vous-même ? Le code d’accès est dans les mains de qui ? Désormais je vous pose une seconde question. Qui a autorité à créer des villages et à ne pas les créer. La Lépi est où. C’est la question que vous avez posé. La loi est claire sur la Lépi. Lorsqu’on parle de la Lépi la loi est claire. C’est l’accès au code, la possibilité de vérifier, la fiabilité.

Cette liste devrait être consultée sur l’internet il n’y a rien.

Je ne veux pas aller dedans mais je dis la Lépi est dans les mains de qui ?

Vous, vous savez ?

Moi je sais !

Et vous ne voulez pas le dire !

Si je dis çà ici, je vais enflammer le pays. Ce n’est pas bon. Je suis un responsable. En disant comme cela, il faut que les gens se dépêchent pour rendre accessible le code ou le code à qui devrait…

Quel intérêt celui qui détient le code a… ?

C’est la manipulation. Vous savez la Lépi n’est pas une panacée pour avoir une élection crédible !

Vous voulez dire par là que les deux élections passées à savoir l’élection présidentielle et l’élection législative pour lesquelles on a utilisé cette lépi, qu’il a eu des manipulations autour, est ce que c’est possible ?

Ecoutez, moi je vous ai dit la Lépi, le code de la lépi, que je ne veux pas aller maintenant aller dans les profondeurs.

Parlez de la Lepi, s’il a eu de manipulation.

L’opposition, l’opposition n’a qu’à faire son travail..

Les deux élections passées ont été des élections plus ou moins…

De toutes les façons, Moi je vous ai dit déjà ce que je pouvais vous dire maintenant, n’oubliez pas que je suis un acteur public et que j’ai aussi besoin de progresser. J’avance à mon rythme.

Pour les élections prochaines, le groupe de travail a promis mettre la Lépi à la disposition, avec quelle Lépi on ira aux élections communales et locales.

Vous allez voir les réactions vont commencer. Je sais à peu près ce qui se passe au niveau des états-majors. Si vous m’invitez sur ce plateau, je vais vous dire maintenant qui a le code de la Lépi.

Qui a intérêt à ne pas… ?

Invitez moi, je vais vous dire çà, aujourd’hui, je suis venu décrypter le discours du chef de l’état. Avant qu’il ne prône un tel discours, ce n’est pas un discours, c’est un entretien, ses conseillers, doivent faire attention.

Que conseillez-vous honorable Azannaï pour la Lépi ? Quel type de correction apporter à la Lépi

La correction de la Lépi pouvait se faire en moins de quinze jours. On décrète, la classe politique s’organise en mouvance et l’opposition. On délègue au niveau de toutes les fonctions critiques et à tous les niveaux où le besoin se sent un dispositif humain paritaire et égalitaire. On leur remet la Lépi de chaque région. Ecoutez, est ce-que c’est difficile, on va à Akpakpa quartier JaK, on va à Gbégamey 1, il y a la mouvance et l’opposition on dit voilà la Lépi qu’on a utilisé. On leur donne dix jours, on leur donne le code sensible, c’est fini mais non, on ne veut pas faire çà. Si on avait utilisé cette Lépi là où il y a on va au quartier Banikanni et on dit Banikanni 4, les gens vont dire non, qu’il n’y a rien qui s’appelle comme cela. On corrige rapidement parce qu’on a mal fait cela et c’est réglé. On n’a pas besoin d’aller nulle part. Il y a la Lépi qu’on veut corriger et il y a la Lépi qu’on veut maintenir dans le mystère. Et puisqu’on connait les Béninois, et que le jour des élections, on projette, on y va et on gagne. Çà fonctionne comme çà mais çà ne fonctionnera pas toujours à un moment. Et çà peut nous poser de problème un jour et c’est pour que çà ne pose pas de problème un jour que…

Vous voulez mettre un pied dans la fourmilière…

Moi je parle. Je ne parlais pas et vous voulez que je parle, je parle maintenant vous avez peur.

Qui çà ? Nous, nous n’avons pas peur.

Je ne sais pas. La vérité, la vérité blesse. Ce n’est pas la faute de celui qui dit la vérité. C’est la nature de la vérité qui blesse.

Vous n’avez pas toujours répondu à la question sur les élections, est-ce que cette Lépi a été pour quelque chose dans ces résultats ?

Oui, vous voulez me faire dire ce qu’il y a dans votre tête. Je souhaiterais que… on reviendra là-dessus.

Ce sera un plaisir pour nous de vous recevoir ici pour parler de celui qui détient le code de la Lépi. Nous allons aborder à présent des questions de la jeunesse toujours à travers l’entretien du chef de l’Etat. Vous savez, les jeunes dans notre pays souffrent énormément, se cherchent, cherchent des repères et des références, ils n’en trouvent pas.

Oui c’est vrai. C’est vrai, je vais demander à la jeunesse d’avoir beaucoup de courage et que l’espoir est permis. Rien n’est perdu. On est en train de, c’est que l’approche qu’on a aujourd’hui est un peu classique. Quand vous prenez les universités dans tous les départements, le nombre de diplômés qui viennent sur le marché de l’emploi chaque année, c’est énorme, c’est énorme. L’état ne peut jamais seul les absorber. Le secteur privé ne peut absorber seul qu’entre 10 et 20%. Les 80% restant c’est un problème. J’ai écouté le chef de l’Etat qui parlait des Zém. Il a dit qu’ils retournent à la terre. Kérékou avait parlé du manioc. Il n’y a rien, le système Yayi Boni n’a rien inventé. Mais les pôles de développement qui vont absorber la jeunesse, ces pôles de développement sont une réécriture du programme Bénin perspective 2025, Programme Bénin Alafia 2025 et qui a pris base du minimum Social commun du Professeur Albert Tévoêdjrè . Ce qui manque ici est une volonté pour parler. Rencontrer les jeunes et leur parler en face. Je ne suis pas d’avis qu’on dise, les jeunes, je leur trouve du ballon pour qu’ils me collent la paix. Non ! Je ne suis pas d’accord avec le programme de la micro finances, je pense qu’il faut, j’ai introduit il y a plus de six ans, une motion, la motion de micro projet. Les petits pays au sud du sahara doivent cesser de parler de micro finances et prendre le courage d’aller de micros projets.

Il y a eu le Fnpej Je vais revenir, non je ne viendrai pas moi-même. Je vais inviter quelqu’un faire venir un expert en création d’entreprise qui est avec moi et qui m’a aidé à préparer cette émission avec moi. Je ne vais pas faire sa publicité ici, je vais l’envoyer. Vous allez l’inviter et il vous dira comment résoudre la question du chômage il y a 70% du taux de chômage dans le secteur juvénile. Alors que j’ai écouté le ministre en charge du secteur parler de 0.2% du taux de chômage et de 14% du sous emploi. Le chômage et le concept du sous emploi qui est un concept oiseux, c’est informel. Et cette personne utilise des chiffres d’il y a dix ans. C’est çà ce qu’on cache au chef de l’Etat. Le chef de l’Etat n’a pas pris les plaquettes pour savoir si les chiffres sont d’aujourd’hui ou il y a dix aux. Moi j’ai vu les plaquettes. Allez dire à tout le monde que je suis venu dire que ce sont les chiffres d’il y a dix ans.

Le chef de l’Etat a dit qu’il veut beaucoup plus reconvertir les jeunes dans l’agriculture. On le voit se battre plus sur le terrain, il est allé à Kétou, il est allé à Allada, ils ont construit des entreprises usines de transformation de tomate, des oranges, des mangues d’anacarde et consorts. Il demande à la jeunesse d’aller vers la terre et prendre

Je pense que le secteur primaire a été toujours un socle pour tous les pays en voie de développement, je pense aussi que tous les pays qui se sont développés l’ont été avec la promotion du secteur primaire. Il faut que l’Etat arrête d’être naïf sur la création de la richesse. Une naïveté qui affecte l’Etat dans les paramètres macroéconomiques. On ne peut pas créer la richesse sans casser un peu les voiles. Je pense que le Bénin est tellement Vierge qu’on ne peut pas parler de chômage à l’étape actuelle. Le Bénin a une chance extraordinaire. La proximité…mais écoute, j’ai envie de parler le fon pour m’exprimer mais je ne pas. Çà me gène. Est-ce qu’à côté d’un riche c’est-à-dire, lorsqu’on est à côté du Nigéria, un grand pays comme, nous aurons de problème à ce niveau. Est-ce qu’on a besoin d’attendre le pétrole. Des pays qui sortent de la guerre, les pays où il y a la guerre, même le Togo nous dépasse, on met cela sur le compte des phosphates et autres là. Je pense qu’on peut se développer. Lorsqu’on fait preuve du clientélisme, On ne peut pas se développer avec le clientélisme, on ne peut pas, on ne peut pas, le Bénin est trop riche, très riche, que personne ne vient vous dire que le Bénin est pauvre.

Mais comment faire pour émerger le pays.

Mais il faut démystifier le politique clientéliste, le politique clientéliste doit être démystifié, il faut quitter le système de microcrédit et aller vers les micros projets. Il faut quitter l’assistanat qui rend naturellement paresseux les gens. Vous prenez de l’argent et puis. On n’apprend pas à quelqu’un à chercher de l’argent et on lui donne de l’argent. Il va faire quoi avec. C’est çà le vrai problème que nous avons. Je ne suis pas d’accord qu’on vienne me dire…D’abord, en disant que le taux de chômage est de 0.2%, on crée un problème. On fait croire à la communauté internationale qu’on a résolu le problème de la jeunesse. En Afrique le problème de la jeunesse est général. Ce n’est pas particulier au Bénin. Savez-vous comment la révolution tunisienne est née ?

Un vendeur d’orange.

Savez-vous comment le printemps Arabe c’est venu ?

Un simple vendeur.

Ah, ne nous amusons pas avec la jeunesse. Nous n’avons pas le droit. Il faut rapidement démystifier le politique clientéliste.

Est-ce que cette jeunesse, elle est bien formée ? Il se pose un problème d’éducation dans les écoles, les collèges et les universités.

C’est comme cela que çà doit être partout et pour le moment parce que nous agissons en sorte que la jeunesse ne croit pas en elle même. Comment comprendre qu’en notre temps lorsque vous avez le Bepc, vous savez déjà chercher de l’argent. On allait donner les cours de maison. Mais vous prenez aujourd’hui, les gens avec le Bepc, ils n’ont pas confiance en eux, le Bac, ils n’ont pas confiance en eux. On a parlé de recrutement un jour. A 5heures du matin, je me suis levé et me suis rendu sur les lieux, j’ai observé, j’ai observé discrètement, comme tout le monde voit que je suis encore en costume, je me suis déguisé un peu j’ai observé. Mais Avant 10heures du matin, il y avait déjà plus de 500 inscrits et il y avait encore une longue foule qui attendait. Cela montre de problème il y a. Donc aujourd’hui, c’est toute la politique de l’Etat en matière de Fnpej, de micro crédit, en matière même de la création de richesse qu’il faut revoir. Lorsque le chef de l’Etat dit, ‘’il dit’’, Malick pose une question, ‘’il dit nous n’avons pas d’opérateur économique. Moi j’ai rencontré un opérateur économique à Macao, eh….David show, il construit dans la mer, il a dit, revenez, moi je vais construire 10km dans la mer’’ Mais, c’est quoi ? Ici au Bénin, on va construit 10Km dans la mer pour mamiwata… ? On n’a pas encore fini de couvrir la terre ferme avec les problèmes de l’inondation et autres.

C’est un exemple…il s’agit de la route des pêches

Non, quand on prend ces choses, faut pas me faire rire. Si vous voulez me faire rire, je dirai…on n’a pas encore terminé de régler les problèmes de la terre ferme. Çà ne fait pas rire, çà rend triste. On n’a pas fini. On dit David Show va venir, vas faire ci va faire çà. Non… ! Disons la vérité au chef de l’Etat. Je ne veux pas que quand il va partir en 2016, qu’on ternisse son mandat. Lorsque le Chef de l’Etat a fait sa sortie malheureuse du 1er Août, c’est une sortie malheureuse, il devrait avoir une équipe, un porte parole du gouvernement pour rapidement équilibrer les choses. On doit le faire, c’est comme cela. Dans tous les pays du monde, quand le Chef fait une sortie malheureuse, excusez moi, vous allez comprendre, il y a une équipe rapidement qui recentre les choses et rapidement dans la foulée, le chef reprend les gouvernails et fait rapidement ses excuses et l’affaire est clôturée.

Mais est-ce qu’on un porte-parole là maintenant ? Madame Elyse Gbèdo

Je crois, en tout cas, moi je vous parle je ne sais pas, je ne veux pas aller dans les détails. Un chef d’Etat ne rentre pas dans les détails. Tel a fait ci, Sgs a fait çà. Il y a un tribunal. Le chef de l’Etat ne peut pas dire ‘’j’ai décidé de faire’’. C’est faut ! Dans un Etat de droit, il ne peut pas. Il doit dire j’ai défait çà devant le juge. Il ne faut pas abêtir la justice et la magistrature au Bénin. L’exécutif n’est pas le juge.

Parlant de la magistrature, il y a cette actualité relative au Football, on va peut être aborder cette question pour terminer l’entretien avec vous Honorable Azannaï. Quel est votre point de vue sur la position du gouvernement dans cette crise.

Ecoutez, c’est toujours les mêmes malheurs. C’est une crise de l’enfantillage, la crise de la fédération entre la fédération Béninoise du football et la Fifa. C’est une crise d’enfantillage. C’est-à-dire, les gens ne sont pas trop actifs, ils sont là, lorsque les problèmes tombent ils courent et font des erreurs dans leurs courses et passent à côté des solutions. Lorsque les problèmes partent, ils reviennent. Ce problème ne date pas d’aujourd’hui. Il ne faut pas qu’on ternisse l’image du pays. Ces derniers temps, on a déjà trop de problème avec le positionnement de l’Etat dans les institutions, on a déjà trop de problème. C’est un dossier très très mal ficelé. Tout le monde connait la Fifa. J’ai suivi le désordre de la Fifa avec le Nigéria, avec l’Allemagne. Il faut être actif et c’est au ministère, il faut être actif. Il faut devancer les problèmes. On ne l’a pas fait. Et c’est toujours la politique. C’est la politique qui est là. J’avais dit dans ce pays, vous devrez m’en rendre le témoignage, qu’il faut séparer le politique du religieux, le religieux des affaires et les affaires du politique. C’est en mélangeant qu’on arrive à ces problèmes. C’est un dossier très regrettable. Parce que, les magistrats, ils ont l’air de quoi, le gouvernement a l’air de quoi ? C’est un dossier mal ficelé, mal conduit.

Azannaï, je vais rappeler, vous êtes membre des Fcbe, votre ancien parti, la Renaissance du Bénin aussi est aussi membre des Fcbe. Comment se passe la cohabitation ?

Mais vous m’avez plusieurs fois posé cette question à chaque fois que je viens ici

Mais la Rb ne faisait pas encore partie des Fcbe. Maintenant c’est fait.

Je ne vais pas répondre à cette question, par principe, je ne suis pas Rb. Je ne suis pas de la Rb, je ne suis pas en perdition, j’ai quitté la Rb entre2004 et 2005. J’ai quitté comme çà. Au nom de quoi, quand je viens mille fois sur le plateau, vous me poser des questions, vous voulez que je réponde à quoi ? Moi je ne suis pas en divagation. Je suis constant dans ma position. C’est la Rb qui a créé l’Union fait L a Nation, c’est elle qui a attaqué, traité le président Yayi Boni de tous les mots lors des campagnes précédentes. C’est la Rb qui a tout fait, c’est elle qui a tout dit. C’est la même Rb qui a quitté l’Un et qui est revenue.

C’est un téléspectateur qui pose la question. Quel est votre point de vue sur l’interprétation juridique de Me Kato Atita ?

Je n’ai même pas d’idée dessus. J’ai beaucoup souri, j’ai beaucoup ri. Quand j’ai écouté Me Kato Atita. Je pense qu’il n’aura pas débat sur çà. Il y a un autre aspect qui m’a aussi fait rire. Quand il dit que si quelqu’un parle du chef de l’Etat, il faut l’arrêter. Je connais Me Kato Atita, c’est une connaissance, il est l’ami à un ami.

Une autre question d’un autre téléspectateur, en jouant à ce jeu de vérité, ne craignez vous pas de subir le même sort que Dangnivo ?

Quel sort ? C’est un téléspectateur. Qu’il me regarde droit dans les yeux. J’ai été député pour 12ans, je n’ai jamais eu de garde-corps. Il y a un temps, un colonel de l’armée m’a un peu fait peur. Et lors d’une élection j’ai eu un garde-corps pour un mois. Même au gouvernement, je venais au conseil des ministres sans garde corps, j’ai dit au chef de l’Etat que je n’en veux pas. Et je suis venu ici ce matin sans garde-corps. La vie et la mort sont du domaine de Dieu. Si Dieu en décide comme cela. Çà se passe. Personne ne m’a mis au monde et si çà se passe. Et je vais lui dire, la beauté dans la vie, c’est le courage et le meilleur courage c’est dans la gaieté. S’il même autant qu’il vienne me surveiller à la maison tous les matins. Je le fais dans la joie et dans la gaieté. Je pense que le peuple béninois a besoin de la vérité. Et le chef de l’Etat a besoin d’un panier de vertus et le vice ne peut aller au secours de la vertu. C’est pour quoi je suis venu comme un médecin qui applique une thérapie pour guérir.

Le docteur Azannaï…

Non ce n’est pas docteur, je ne suis pas docteur.

D’accord, il y a beaucoup plus d’appels de félicitation que de questions mais il y a un téléspectateur qui voudrait savoir que quand le Chef de l’Etat dit qu’il a pris l’un de ses députés qu’il lui a dit qu’il a faim. Si c’est de vous il parle.

Non, je le jure la main sur le cœur que ce n’est pas moi. Ce n’est même pas ma manière de parler. Moi je suis à l’abri de la faim. Et je rends grâce à Dieu. Ceux qui peuvent fouiller un peu, ce n’est pas bon de vous le dire mais je suis obligé, j’ai fait mon enfance à Ste Rita, j’ai fait l’école primaire de Sikèkodji, il peut aller à l’école et demander au gens de ma génération comment il était. J’ai été à la conférence nationale et je profite pour leur dire que je ne me suis pas enrichi sous le régime Yayi Boni. Je n’ai pas acheté pierre sous lui. Au contraire, j’en ai vendu. Même le poste ministériel que j’ai eu, c’est une grande direction technique baptisée ministère, allez là. Je n’ai rien eu gratuitement.

Est-ce que c’est cela qui a fait que vous vous êtes

Non, je n’ai rien eu gratuitement, même le ministère, je méritais même mieux. J’ai tout eu par mérite.

Alors une autre question, on est à trois minutes de la fin

J’ai rejoint l’équipe Yayi Boni en 2004. Je ne suis pas allé au secours de la victoire. J’ai contribué à la construction de la victoire. En 2011, j’ai contribué à la consolidation de la victoire. Donc ce n’est pas moi.

Il y a un téléspectateur qui voudrait savoir si vous n’avez pas peur des remontrances du Chef d’Etat et hypothéquer votre carrière politique ?

Je n’ai pas commencé la politique sous lui et après lui je ferai la politique. Mon avenir politique n’est pas entre ses mains. Je ferai la politique après lui. Mais ce que je suis en train de dire si le chef de l’Etat doit m’écouter, il m’écoute parce que c’est ce qu’on doit lui dire. Il doit le savoir. C’est une sortie malheureuse. Et vous avez vu les réactions. Les gens de l’opposition voulaient faire une réunion suite à la déclaration du Chef de l’Etat. Et les gens sont venus interdire. Je ne peux pas tout dire. Je connais tous ceux là. Un jour j’organisais ma campagne, ce sont les mêmes qui étaient venus, mais je leur ai dit çà. Demandez leur ce qui c’est passé. Ils ont été trop disciplinés. Je leur ai dit que j’ai grandi à Cotonou.

Donc vous connaissez qui a commandité tout çà ?

Non, je ne les connais pas mais je connais les manœuvres de ce qui s’est passé, je connais dans quel ministère ils rentraient quand ils terminent. Même Karim Rafiatou, elle voulait tenir une réunion, on dit que c’est interdit. Même si vous ne savez pas faire, vous les journalistes à qui on interdit de publier des choses et je comprends leur attitude. Ce n’est pas possible dans un pays démocratique. Il faut libérer le pays. Que quand le chef de l’Etat dise, vous les journalistes de Canal 3, ils m’insultent, ils prennent de l’argent. Ils ne savent pas que j’ai les moyens de leur faire du mal, le Chef de l’Etat ne peut pas dire çà dans une nation démocratique. On finit de dire çà, on fabrique un communiqué, et on demande au haut commandement militaire de venir saluer le chef de l’Etat à la présidence et on projette tout çà pour faire peur. C’est une théâtralisation. Le haut commandement, ce ne sont pas des hommes ? Ils ne sont pas béninois. Ils ne peuvent pas tirer sur une mouche, une mouche.

Un téléspectateur qui a appelé depuis l’Allemagne. Il dit je suis de la mouvance comme vous et je voudrais que nous éclairer un peu sur 2016.

Oui 2016, les gens ont zoomé sur 2016. Le problème qui se pose n’est pas le départ du chef de l’Etat. Qu’il veuille ou pas, il va partir, lui-même l’a déjà dit. L’affaire est réglée mais c’est la suite. Le problème de Yayi Boni, c’est de partir et de garder la ficelle et c’est ce qu’il faut refuser. Il faut refuser la révision de la constitution. Entre temps, dommage qu’on a fini mais je vais revenir dessus. Entre temps, les gens ne voulaient pas le laisser partir. C’est comme l’affaire Eyadema au Togo. Vous comprenez, ce sont des allégories que nous avons quand nous parlons. J’ai parlé de navigation, de la victimisation, j’ai de la mémoire dans tout ce que je fais mais comme çà ne peut pas marcher, on veut tenir la ficelle. Et c’est contre çà on va lutter. Maintenant comment faire pour parler d’alternance avec des gens qui peuvent parler de développement du Bénin. Je ne parle pas d’émergence.

On est à la fin de cette émission il faut conclure.

Que Conclure ? Je dirai, il faut féliciter ce peuple, sa jeunesse qui a été injuriée, qui a été réduite au rang des gens à qui il faut acheter des balles pour qu’ils collent la paix mais il faut dire au Chef de l’Etat qu’il a plus besoin d’un panier de vertus que d’un panier de vices. Le Chef de l’Etat connait parfaitement les hommes d’affaires et qu’il n’est pas bien qu’il les livre à la vindicte populaire. Il a eu d’accointance avec beaucoup d’entre eux pour accéder au pouvoir que les réformes n’ont rien de faux mais que c’est parce qu’il y a eu un règlement de compte au profit d’un complot ethnico- mafieux qui pense que après avoir fait d’ hégémonie politique pendant des années, il faut faire de l’hégémonie économique en détruisant les hommes d’affaires qu’on ne souhaite pas avoir. Voilà ce qu’il faut dire et dire au peuple béninois qu’il y a de l’espoir.

Il faut remercier tous les téléspectateurs qui ont appelé depuis la Guinée, l’Allemagne et qui ont envoyé des sms pour vous soutenir, merci à vous tous qui nous avez suivi.après votre conclusion on ne va pas relancer un autre débat. Merci à l’honorable Azannaï pour avoir fait le déplacement, à dimanche pour une autre émission de Zone Franche

C’est moi qui vous remercie

Transcription : Arthur Sélo, Yao Hervé Kingbêwé & Camille Sègnigbindé

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