Deux éléments de l’affaire Icc-Services ont connu cette semaine des sorts apparemment contrastés. Alors que le peuple était dans l’émoi d’un départ prématuré de Jean-Marc Akplogan, les amis et proches parents de Salomon Yayi peuvent dans le même temps sabler le champagne. La Cour l’a libéré sous caution. Une situation qui amène à se demander si les vrais cerveaux du feuilleton Icc-Service à savoir Guy Akplogan et Emile Tégbénou peuvent oser croire.

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La mort de Jean-Marc Akplogan peut-elle constituer une situation « atténuante » à la rigidité avec laquelle a été traité jusque-là le dossier des deux cerveaux de l’affaire de placement d’argent Icc-Services. En tout cas, on est tenté de le croire puisque juste après l’annonce révélée vraie du décès du frère de Guy Akplogan, le nommé Salomon Yayi cité dans cette affaire et écroué depuis deux ans à la prison civile de Cotonou a recouvré sa liberté dans la journée du mercredi 22 août 2012.

Une situation qui amène à se demander s’il s’agit d’une simple coïncidence ou d’une vraie volonté de parvenir à une célérité dans cette affaire surtout avec le décès d’un des éléments du système. Même si l’on reconnaît que les inculpations ne sont pas les mêmes et qu’en l’espèce, il s’agit d’un crime dont les différentes incriminations sont faites en raison du degré d’implication des acteurs, on
peut déjà encourager ce premier pas qui brise un temps soit peu le silence lourd qu’on note dans cette affaire.

A cette allure, peut-on être tenté de croiser les doigts pour ces deux cerveaux qui présentent tout de même des chances relativement minimes. Guy Akplogan et Emile Tégbénou ont-ils des raisons d’espérer ? La question peut paraître oser pour beaucoup surtout les spoliés dont les blessures du crime sont encore loin de se cicatriser. L’hypothèse d’une quelconque clémence du juge, même si elle devrait advenir ne le sera peut être pas de si tôt puisque la crise est encore actuelle.

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Les espoirs d’un paiement annoncé à grand renfort médiatique par la Président de l’Agence judiciaire du trésor, Sévérine Lawson aura eu le mérite de ne réserver que désillusion et un silence radio sur les mesures qui sont en train d’être prises pour sortir du gouffre. Un immobilisme qui amène à se demander si rien n’est plus vraiment possible pour ces victimes Icc. A défaut d’un pessimisme outrancier, on est tenté de dire dans un contexte pareil que la libération des vrais cerveaux du système devra durer avec la crise.

L’amertume collective est encore présente et tant qu’elle ne sera pas calmée à travers un plan de paiement des spoliés, il ne faudra vraiment pas rêver. La traversée du désert sera encore longue et pratiquement sans issue pour les deux détenus. Les prochains jours nous édifieront certainement.

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