Le Groupe Bolloré envisage réaliser un port sec à Parakou à quelques encablures de celui de notre compatriote Samuel Dossou dont les travaux sont en cours d’achèvement. Une nouvelle initiative qui confirme la tentative de spoliation du Groupe PETROLIN de toutes les composantes du projet Épine Dorsale de développement intégré du Bénin dont il est le promoteur et l’adjudicataire incontesté.
Le Groupe Bolloré à travers sa filiale Bolloré Logistics Africa a adressé une requête en direction des autorités béninoises en vue de construire un second port sec à Parakou. De sources concordantes, on apprend que le site retenu est à proximité de celui du Groupe PETROLIN. En attendant les détails sur l’initiative du Groupe Bolloré , il sied de rappeler que la construction du port sec de Parakou est une composante du projet Épine Dorsale de monsieur Samuel Dossou.
D’une superficie de 50ha avec la possibilité d’extension à 150 ha, le port sec de Parakou est estimé à plus de 20 milliards de francs CFA. C’est est une infrastructure à caractère sous-régional qui a pour vocation de désengorger le port de Cotonou, de desservir les pays de l’Hinterland que sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Tchad et surtout le Nord du Nigeria.
Démarrée en juin 2013, la première phase de ce projet est en cours d’achèvement à travers la livraison de la plate forme. Ensuite, viendront la phase des installations techniques, la pose des équipements de sûreté, la connexion du site au chemin de fer etc. Un véritable projet de développement qui va générer environ 1500 emplois directs et plus de 20.000 emplois indirects.
Dans le cadre de ce chantier, le Groupe PETROLIN a fait recours à l’exprtise de la société CREC qui a en charge la réalisation des travaux, et la société Royal HaskoningDHV pour le contrôle technique.
A ce jour cet important investissement réalisé sur fonds propres par notre compatriote n’est pas securisé. Depuis 2010, le groupe PETROLIN attend toujours la signature des documents relatifs au statut juridique de cette infrastructure malgré les multiples assurances qui lui sont données au haut niveau de l’Etat.
Bolloré, encore Bolloré
Le Groupe Bolloré convoite toutes les initiatives du Groupe PETROLIN en République du Bénin. Outre le projet de construction et de réhabilitation du chemin de fer Cotonou-Paris dans lequel il a été imposé à l’opérateur privé africain par les chefs d’Etat du Niger et du Bénin comme partenaire stratégique, le voilà qui ambitionne construire un nouveau port sec à Parakou.
Mieux, on apprend de sources crédibles que monsieur Vincent Bolloré serait également intéressé par le projet de construction d’un port minéralier en eau profonde à Sèmè Podji. Sur cette troisième composante du projet Épine Dorsale, le Groupe PETROLIN a signé une convention cadre avec l’Etat du Bénin en 2010. Il a respecte toutes les clauses qui y dont contenues à savoir l’ouverture d’un compte séquestre de plus de 10 millions de dollar afin de dédommager les populations sinistrées.Depuis quatre ans, le gouvernement du Bénin peine à mettre cette liste à la disposition du concessionnaire du projet.
Tout porte à croire que le Groupe PETROLIN de Samuel Dossou est victime d’un blocage artificiel à dessein en vue de le discréditer plus tard dans l’opinion publique si on s’en tient compte aux contre-vérités des ministres ces jours-ci sur le dossier chemin de fer.
A quand la protection des opérateurs privés nationaux ? C’est la question fondamentale qui se pose et qui suscite des interrogations profondes.
Jean Tonon
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22 juillet 2014 par Judicaël ZOHOUN