Les magistrats appuyés par les organisations, centrales et confédérations syndicales, ont initié à nouveau la marche de protestation contre la proposition de loi de nature à les priver de leur droit de grève et celui relatif aux libertés d’association. Un deuxième rendez-vous manqué mais mis à profit pour dénoncer la réaction du président de l’institution parlementaire, Mathurin Coffi Nago qui a clairement notifié aux manifestants à travers les médias que les administratifs sont bel et bien qualifiés pour recevoir une motion adressée à l’institution qui les emploie.
Le 24 juillet 2014 est la nouvelle date retenue par les manifestants pour exprimer une troisième fois leur désolation sur l’initiative du de certains députés signataires d’une proposition de loi contraire aux principes du plan de développement de la justice.
Une inititive qui a suscité une forte mobilisation des travailleurs de tous les secteurs autour des magistrats. C’est Dieudonné Lokossou qui a ouvert le bal des interventions. Il regrette l’attitude de l’Assemblée nationale qui joue la carte de mépris à l’endroit du peuple qui a délégué selon eux à ses membres son pouvoir de légiférer dans le bon sens. Il sera renforcé dans ses propos par Pascal Todjinou qui s’indigne de la présence devant les manifestants du directeur de cabinet du Président du Parlement en compagnie de ses collaborateurs à savoir : le secrétaire général administratif et le commandant militaire.
Michel Adjaka, président de l’Union Nationale des Magistrats du Bénin (UNAMAB), réitère le souci de revenir autant de fois que nécessaire de manière à obtenir satisfaction. Une position très appréciées de l’ensemble de ceux qui souscrivent à l’amplification des actions de lutte pour mettre en déroute les députés signataires taxés par les hôtes de l’esplanade du Parlement d’être à la solde des politiques.
Le directeur de cabinet du président du Patlemnt a fait remarquer que l’éducation qu’il a reçue ne lui permet pas de refuser les ordres de son patron. Agir autrement selon ses dires, serait le fait d’une indiscipline. Ceci dit, il rebrousse chemin et retourne à son bureau dans la mesure où les manifestants ne sont pas d’avis à lui déposer la motion de protestation. Mais avant la rencontre de l’esplanade du Palais des Gouverneurs, les manifestants ont suivi sous la direction de l’honorable Fikara l’itinéraire bibliothèque nationale/Catchi via école urbaine centre pour chuter sur l’esplanade où attendait un monde impressionnant sous le regard vigilant du député Azannai.
Nicaise AZOMAHOU
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18 juillet 2014 par Judicaël ZOHOUN