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L’Etat du Bénin va signer ce jour avec le Groupe Bolloré la convention de mise en concession du Chemin de fer Cotonou-Niamey. Outre le caractère illégal de cette convention et malgré l’entêtement du gouvernement béninois à signer un tel document malgré les multiples dénonciations du Groupe PETROLIN concepteur et adjudicataire dudit projet, votre journal publie en nouvelle diffusion un autre document qui accable le Groupe Bolloré.
Le Groupe Bolloré n’est pas au bout de ses peines à cause de ses pratiques peu orthodoxes. Après sa condamnation par la CCJA en Guinée, ce Groupe pourrait ne plus faire partie du projet de construction et de réhabilitation du Chemin de fer Cotonou-Niamey. Un retour à l’ordre normal des choses pourra t-on dire.
En effet, par correspondance en date du 14 novembre 2013, soit une semaine après la désignation arbitraire du Groupe Bolloré comme partenaire stratégique du chemin de fer Cotonou-Niamey, monsieur Michel BOSIO, gérant de GEFTARAIL et PDG de AFRICARAIĹSa, a adressé une mise en demeure avec accusé réception au Groupe Bolloré pour usurpation de projet, non respect du cadre légal etc... A défaut de revenir à de meilleurs sentiments, Michel BOSIO et ses partenaires pourraient faire valoir leurs droits devant la justice.
Dans sa requête, monsieur Michel BOSIO écrit : " depuis l’été 2013, nous sommes au regret de constater que votre Groupe soucieux du devenir de la concession SITARAIL - ligne Abidjan Ouaga - au sujet de laquelle les États et les bailleurs de fonds ne font que souligner les carences de performance, d’exploitation et de maintenance a jugé opportun de poser les jalons sur le projet de mise en concession de l’OCBN et de boucle ferroviaire, et ce sans concertation préalable avec l’ensemble des acteurs, privés comme publics." .....
Michel BOSIO poursuit " il est évident, aussi bien que nous en avons informé le ministre Arnaud Montebourg, que nous entendons faire valoir les droits que nous détenons sur ce projet dans notre intérêt et celui de nos partenaires...."
Lire l’intégralité de la lettre de mise en demeure
Questions ?
Sur quelle base les Chefs d’Etat du Niger et du Bénin, réunis à Cotonou le 7 novembre 2013, ont imposé en dépit des règles de droit le Groupe Bolloré comme partenaire stratégique du projet de construction et de réhabilitation du chemin de fer Cotonou-Niamey ?
Eu égard à l’implication des autorités françaises actuelles dans ce dossier comme il est indiqué dans la lettre de GEFTARAIL, la question se pose alors de savoir de quelles marges de manœuvre disposent le gouvernement béninois si entre temps le Groupe GEFTRAIL mettait ses menaces à exécution ?
Les autorités béninoises sont-elles informées des multiples condamnations judiciaires du Groupe Bolloré tant devant les tribunaux français -Tribunal de commerce de Nanterre- que devant la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage de l’Ohada à Abidjan ?
Pas de fumée sans feu
Contrairement à ce qui a été annoncé au peuple béninois, le groupe Bolloré n’est pas en bonne position dans le cadre du projet de construction et de réhabilitation du chemin de fer Cotonou-Niamey. Malheureusemrnt c’est à ce groupe que le gouvernement béninois continue de tendre le tapis rouge, sans savoir que du point de vue éthique et juridique tout milite contre le Groupe Bolloré.
Au plan juridique, le groupe Bolloré a signé le 13 janvier 2014, un accord de confidentialité avec le Groupe PETROLIN concessionnaire et adjudicataire dudit projet suite à un appel d’offre bi-étatique Bénin-Niger. Une entente juridique qui empêche Monsieur Vincent Bolloré de discuter du projet de construction du chemin de fer directement avec les Chefs d’Etat de l’Uemoa en l’occurrence ceux du Bénin et du Niger sous peine d’amende.
Malheureusement le Groupe Bolloré n’a rien respecté. Or, selon nos sources, Le Groupe PETROLIN a porté le différend qui l’oppose à l’Etat du Bénin devant les instances internationales.
Wait and see.
Jean Tonon
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel