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L’Organisation pour la Défense des Droits de l’Homme et des Peuples vient de rendre public un communiqué à travers lequel, elle exige la libération des étudiants arrêtés. Lire l’intégralité dudit communiqué
Au Bénin de YAYI BONI, plus rien ne peut étonner. D’escalades en escalades dans la violation des droits de l’Homme et des Peuples, YAYI a dressé le lit à la tyrannie et à la généralisation de l’arbitraire.
Pour peu que vous vous opposez à la volonté, fut-elle néfaste, de sa ‘’majesté’’ le Roi YAYI, vous devenez la cible à abattre. Ni bon sens, ni éthique, ni morale, rien ne résiste à sa volonté.
Ainsi, YAYI voulait le PVI ; le PVI a été malgré les diverses protestations de personnes bien averties notamment des douaniers qui étaient présentés au peuple comme étant les fossoyeurs de l’économie.
YAYI veut que le PVI s’arrête ; et le PVI s’est arrêté : les douaniers qui jadis étaient les fossoyeurs de l’économie sont devenus les enfants chéris de la maison et le promoteur du programme, la cible à abattre.
YAYI veut qu’on fasse des défalcations aux travailleurs ; des défalcations ont été faites au mépris des lois de la République qui fixent la quotité saisissable sur le salaire.
YAYI veut confisquer les libertés notamment les libertés syndicales ; et ses sous fifres à divers niveaux se mettent à réprimer touts azimuts.
La liste des forfaits est longue, plurisectorielle et multidimensionnelle et le secteur de la justice est en bonne place sur cette liste.
– A Djakotomey, c’est par le truchement du commandant de compagnie qu’on a entrepris de mettre en prison le camarade KPATOUNKPA Sébastien pour avoir osé diffuser un papier de l’ODHP qui dénonce des cas de tortures à la brigade de gendarmerie de Djakotomey.
– A Natitingou, c’est par le biais de la justice et du Juge à ordre Eric Marcel AHEHEHINNOU que le pouvoir a mis en prison le militant des droits de l’Homme et responsable syndical KASSA Mampo et poursuit d’autres comme Paul FARADITO, Philibert YERIMA … pour assassinat de Fawaz. Pour mémoire, le jeune FAWAZ est tué par balle de la police le 04 mai 2011 lors d’une manifestation des populations de Natitingou dirigée par les mis en cause. C’est dire qu’on tue un des leurs et on les poursuit pour meurtre.
– Les évènements du mardi 15 mai d’abord au Tribunal d’Abomey-Calavi et ensuite sur le campus ne sont guère différents de ce qui se passe à Natitingou. Un professeur frappe un étudiant qui plus est son aîné. Un autre étudiant dénonce le fait, se fait tabasser aussi mais réplique à l’agression sur sa personne. Mis en prison, on décide de le juger le mardi 15 mai. Des responsables d’étudiants accompagnés de leurs militants décident d’aller assister au procès pour apporter du soutien à leur camarade. Le Procureur du Tribunal de Calavi leur refuse l’accès au Tribunal ; 1ère provocation. Les étudiants décident de manifester leur mécontentement et le procureur envoie la police les réprimer ; 2ème provocation. Il fait arrêter des responsables d’étudiants : André ASSE ; Jacquelin SOZAN ; César GODONOU et Olivier BOSSIKPONON pour outrage à magistrat. Les étudiants retournent sur le campus pour informer les leurs des arrestations ; on fait intervenir la police au mépris des franchises universitaires, on lance des gaz lacrymogènes, on frappe, on blesse des nombreux étudiants puis on arrête des dizaines d’autres. Les étudiants dans leur réplique légitime, frappent deux policiers. Voilà les faits qui nous interpellent tous.
Pourquoi le procureur doit-il interdire l’accès du Tribunal aux étudiants alors que c’est l’un des leurs qui est attrait devant le Tribunal ?
Pourquoi a-t-il envoyé des forces de l’ordre contre des étudiants qui exprimaient pacifiquement leur mécontentement ?
Pourquoi a-t-il fait arrêter les responsables des étudiants ?
Est-ce là un excès de zèle d’un procureur en mal de promotion ou l’exécution d’ordres reçus.
Dans tous les cas, le procureur de Calavi doit être ténu pour responsable de tout ce qui est arrivé et rien ne saurait le disculper.
Mais au-delà, lorsqu’un pouvoir responsable se trouve en face d’une telle situation, il joue la carte de l’apaisement. Ici ça été l’occasion de rêve pour permettre au Commissaire Central de Cotonou, HOUNDEGNON Philippe, l’homme à exécuter les sales besognes de YAYI (répressions des marches, arrestations sans ménagement de revenants, bastonnade de députés…) à s’exhiber à nouveau : descente nocturnes pour aller ramasser des étudiants dans leurs cabines ; brisure des portes des dortoirs avec irruption dans des cabines de femmes surprises dans leur intimité, tortures d’étudiants et de tous jeunes se trouvant dans les environs du campus d’Abomey-Calavi, bastonnades et tortures diverses…
Tout le monde a vu à la télévision, des étudiants entassés dans les véhicules de la police et conduits vers les lieux de détention.
Face à ces évènements,
– l’ODHP dénonce l’implication du pouvoir de YAYI Boni dont la seule préoccupation est de réduire au silence tous ceux qui peuvent oser s’opposer à sa tyrannie.
– Dénonce le Procureur de Calavi et le Commissaire Central de Cotonou comme étant les bras par lesquels YAYI tente de réduire le mouvement étudiant.
– Exige la libération immédiate de André ASSE, Jacquelin SOZAN, César GODONOU et Olivier BOSSIKPONON ainsi que celle de tous les étudiants arrêtés.
– Demande que la lumière soit faite sur les provocations du Procureur afin qu’il réponde de ses actes.
Cotonou le 17 mai 2012
Pour Le Bureau Exécutif de L’ODHP,
Le Président
Signature illisible
Gustave ANATO