Le maire Saka Yaya et les forces qui animent la vie politique au niveau de sa commune notamment le Parti du Renouveau Démocratique sont à couteau tiré. Ceci fait suite à la mise en place d’un comité de suivi par arrêté communal n°15/1B-MADJ/SGA/SECAS du 13 mars 2014 portant création d’un comité de suivi de l’audit participatif dans le cadre du processus de correction de la liste électorale permanente informatisée.
L’initiative du premier responsable de la commune d’Adjarra de recourir à l’article 76 de la loi 97-029 du 15 janvier1999 portant organisation des communes en République du Bénin pour le suivi des activités de l’audit participatif est source d’un contentieux politique. C’est ce qu’il convient de retenir suite aux multiples échanges de courriers entre le maire et les responsables locaux du Prd.
Les faits
Félicien Nounahodé, président de la section PRD de la commune, a adressé au maire Saka Yaya, une correspondance en date de 25 mars 2014 et ayant pour objet création de structures parallèles. A travers ladite correspondance, le président de section indiquait au maire qu’au regard de l’article 17 de la loi 2012-43 du 05 février 2013, ce rôle de suivi s’observe déjà par l’implication des conseils d’arrondissement et ceux de villages ou quartier de ville en collaboration avec la commission communale d’actualisation.
Il évoque dans la même correspondance, l’article 18 de la même loi du 05 février 2013, qui donne plein droit aux partis politiques d’avoir accès aux informations sur la Lépi.
C’est fort de ce fait qu’il demande au premier des élus de sa commune d’agir en harmonie avec les textes qui organisent la gestion du pouvoir à la base en prenant à nouveau un acte portant annulation de son arrêté.
Une manière de voire les choses, que balaie du revers de la main la première autorité de la commune qui a initié une lettre de réplique en date du 04 Avril 2014. Son contenu expose clairement qu’en matière de police administrative au regard de l’article 76 querellé, la loi 97-029 du 15 janvier 1999, lui donne pleinement le droit de prendre les mesures idoines pour assurer l’ordre, la tranquillité, la sureté et la salubrité dans tous les endroits en cas de grands rassemblements.
Un fait que les responsables du PRD lui concèdent mais sans incidence sur le budget de la commune lui rappelle Félicien Nounahodé par une autre lettre datée du 16 Avril 2014 dont copie a été donnée au préfet des départements de l’Ouémé-Plateau et au receveur percepteur de la commune.
La polémique se perpétue dans un contexte où les 114 personnes qui ont agit sous la couverture de l’arrêté controversé, lancent un cri de détresse pour entrer en possession de leur rémunération.
Nicaise AZOMAHOU
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27 avril 2014 par Judicaël ZOHOUN