En 2016 le peuple béninois portera son choix sur le futur président de la République. A 2 ans de ce moment qui marquera une fois de plus l’histoire du Bénin, les prononstics sur le future locataire de la marina semble donner l’avantage à un probable candidat

Le 6 avril 2016 sonnera la fin du mandat du Président Boni Yayi. Même si nous sommes encore loin de 2016 et même si la correction de la Liste Électorale Permanente Informatisée (Lépi) n’est pas encore une réalité, il n’en demeure pas moins que l’environnement politique du pays enregistre déjà des prétendants à la fonction de Président de la République. Ce constat est d’autant plus appréciable avec la crise sociale qui accable actuellement le pays.

L’opposition en profite pour parfaire sa campagne de séduction, le détracteurs du pouvoir en place en profitent pour se lancer dans la politique et les soi-disant dauphins de l’actuel président Mr Thomas Boni Yayi foisonnent.
Parmi ces prétendants, il y a ceux qui ont tenté une fois l’aventure, c’est le cas de (Tabati taba) ou Abt, diminutif de Abdoulaye Bio Tchané, ancien fonctionnaire de la Banque Mondiale, ancien ministre des finances sous Kerekou1, ancien président de la BOAD et en 2011 candidat malheureux aux élections présidentielles, il a été 2eme derrière le candidat des magnats de la politique au Bénin (UN) et 3eme derrière le vainqueur, le super poids léger, 2 victoires dont un KO, le candidat Boni Yayi. Malgré cette odyssée décevante, Bio Tchané ne semble pas être abattu pour autant même s’il lui a fallu deux années de réflexion pour se rendre compte qu’il a encore du potentiel.

Contrairement à tous les nombreux prétendants en lice, Abt semble avoir une longueur d’avance et une cote de popularité vu son passé. Mais chacun aura le loisir d’apprécier sa gestion à différents niveaux et quel crédit accordé à l’homme. La bataille sera tout de même rude si Bio Tchané décide de se lancer une fois de plus dans la course à la Marina. Il devra faire face tout d’abord à une lutte interne venant de ses frères du nord, tout porte à croire qu’il ne sera pas le seul candidat du milieu. Ensuite il va devoir aussi user de toute la diplomatie possible pour rallier à sa cause le cheval gagnant dans le sud du Bénin quand on sait que le sud à lui seul risque d’éjecter plus de 5 candidats sérieux, sans compter les spécialistes de l’émiettement des voix, ceux qui arrivent souvent en dernière position dans la course avec des pourcentages allant de 0,001 à 0,01.

Malgré ce tour de bateleur que constitue les élections et pas n’importe quel élection, le leader Abt peut encore espérer sortir gagnant de la course s’il arrive à mieux s’investir dans la vie des béninois, s’il arrive à mieux orienter ses objectifs, proposer les meilleurs plans pour réduire le taux de chômage juvénile, proposer de meilleures idées pour limiter le taux de pauvreté en améliorant le pouvoir d’achat des béninois, s’il arrive a trouver des sources de financements crédibles pour entretenir les micro- crédits accordés aux femmes et surtout s’il arrive à briser cet esprit dogmatique qui fleurie depuis un moment dans l’imagination des citoyens béninois et qui tend a se persuader qu’un banquier n’a pas le potentiel nécessaire pour diriger un pays comme le Bénin. Une façon de confondre Dupond et Dupont.

Fawaz Khalil