La situation devient inquiétante. Jusqu’à nouvel ordre, les grèves perlées des centrales syndicales se poursuivent dans les secteurs administratif et éducatif. Ainsi, en a décidé, tout à l’heure, la clique à Pascal Todjinou.
Il y a plus de peur que de mal. Le Bénin risque de connaître une année blanche, si le chef de l’Etat, Boni Yayi, ne prend pas la situation au sérieux. Les secrétaires généraux des centrales syndicales ne décolèrent pas, exigeant le limogeage pur et simple du préfet de l’Atlantique/Littoral, Placide Azandé et du commissaire de Cotonou, Pierre Agossadou. Une condition sine qua non à la reprise des activités administratives. L’avenir des élèves est sur le fil du rasoir.
Mais à qui la faute ? En tout cas, ceux qui soutiennent, dans cette crise sociale, les syndicats dépassent de loin ceux qui prennent fait et cause pour le gouvernement. Parce que les secrétaires syndicaux, Pascal Todjinou, Paul Issè Iko et Gilbert Kassa Mampo, étaient passés à tabac dans le sang, en décembre dernier, au cours d’une marche pacifique.
Ni le gouvernement ni son chef, Boni Yayi, n’a regretté cette « barbarie » dont les responsables syndicaux ont été victimes à la bourse du travail à Cotonou. Suite à cette escalade, les centrales syndicales ont déclenché un débrayage illimité pour réclamer le limogeage de leurs « bourreaux ». Mais le gouvernement fait, depuis des lustres, la sourde oreille. Mais quand les éléphants se battent, dit-on, ce sont les fourmis qui meurent.
Aziz IMOROU
Journaliste Indépendant
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5 mars 2014 par Judicaël ZOHOUN