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Après la première tentative avortée du fait de perturbation, l’Union fait la Nation a finalement organisée sa conférence de presse hier au Chant d’oiseau à Cotonou. Mais contrairement aux atteintes de ses militants, l’UN a refusé de répondre aux déclarations du chef de l’Etat le 1er août dernier, malgré le doigt accusateur pointé sur ce regroupement politique par ce dernier.
L’Union fait la Nation a déjoué tous les pronostics. Elle n’a pas cru devoir répondre du tac au tac au président de la République après son intervention télévisée musclée du 1er août dernier. « On n’éteint pas le feu par le feu », a déclaré le coordonnateur général de l’Union fait la Nation Lazare Sèhouéto. Selon lui, ce qui intéresse aujourd’hui n’est pas la polémique, mais plutôt le panier de la ménagère qui s’amenuise de jour en jour et les milliers d’emplois perdus. C’est pourquoi en lieu et place d’une réaction à la taille de l’intervention du président de la République et de ses partisans, l’UN a préféré vulgariser les propositions de ses journées. Lesquelles, à l’en croire, permettront d’améliorer le quotidien des Béninois. Il s’agit en effet de huit propositions parmi lesquelles la volonté de l’UN à participer à un front unifié de toutes les forces qui s’opposent à la politique du déclin et qui luttent pour le redressement national ; le règlement diligent de dossiers d’actualité en signe de changement de comportement ; la reprise sans délai des négociations entre le gouvernement, les centrales syndicales, le front des trois ordres d’enseignement sur les revendications des enseignants et la création immédiate d’un comité national de supervision des concours de recrutement dans la fonction publique.
Aussi, l’UN exige-t-elle, une pause dans les réformes en cours au niveau de la filière coton, des activités portuaires, du transporte et du commerce.
Par ailleurs, les ténors de l’UN ont éclairé la lanterne de l’opinion publique nationale et internationale sur les conditions de libéralisation de la filière cotonnière. Pour les responsables dudit regroupement politique, le décret dont fait allusion le chef de l’Etat remonte à 1991, au moment où la Banque mondiale a demandé à l’Etat de se désengager de la production du coton.
Les premières mesures de désengagement de l’Etat ont ajouté les conférenciers, ont été prises dans les années 92-93. Et ce n’est qu’en 1999 que le président Bruno Amoussou aurait pris le décret querellé pour officialiser les exigences de la Banque mondiale. Tout s’est passé selon les principaux orateurs de la séance au moment où le président Boni Yayi était dans la cellule macroéconomique du président de la République.
J Z
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