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Boni Yayi était encore directeur de la Banque ouest-africaine de développement (1994-2006), à Lomé, quand il s’est converti au pentecôtisme. Aujourd’hui pasteur de l’Assemblée de Dieu du quartier de Gbèdjromédé, à Cotonou, le président du Bénin continue de prêcher à ses heures perdues. "Après l’ethnie, l’autre cercle immédiat sur lequel repose le pouvoir de Boni Yayi est la religion. Les pasteurs ont envahi tous les arcanes du pouvoir", confie Raoul Hounsounou, directeur de publication de Nord-Sud Quotidien.
Dans l’entourage du chef de l’État, Amos Elègbè, son conseiller aux affaires politiques, professeur de géographie à l’université d’Abomey-Calavi et lui aussi adepte de l’évangélisme, est soupçonné d’être derrière le projet de révision de la Constitution initié pour permettre au président de se maintenir au pouvoir après 2016, à la fin de son second mandat. Le pasteur Michel Alokpo, chargé de mission au ministère de l’Intérieur, est également très influent. Ce prédicateur respecté sert de courroie de transmission entre les milieux évangéliques et Yayi, à l’intention duquel il organise jeûnes et séances de prières. Il gère aussi les fonds secrets mis à la disposition des pasteurs et des Églises par le président, en étroite collaboration avec Valentin Djènontin, le ministre de la Justice, issu de l’Église africaine du réveil.
Le cercle évangélique de la présidence compte enfin Martial Sounton, ministre du Travail et de la Fonction publique, et Raphaël Edou, ministre de la Gestion des changements climatiques et de la Protection des ressources naturelles et forestières. Bref, le Bénin semble concilier à merveille les deux acceptions, politique et spirituelle, du mot "ministère..
Par Fiacre Vidjingnignou, à Cotonou/ Jeune Afrique
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