« J’ai également ses militants dans le Bénin. Le moment venu, les leurs et mes militants vont affronter dans le Bénin profond… », a déclaré le président de la République du Bénin, Yayi Boni, sur les chaînes de télévision à Cotonou, le jour même de la célébration du 52e anniversaire de l’indépendance de son pays. Cette déclaration, 48 heures après, a commencé par avoir ses conséquences sur le terrain politique. Ce vendredi 03 août 2012, des badauds ont été débarqués à l’hôtel Azalaï à Cotonou où le puissant homme d’affaires, Sébastien Ajavon, donnait une conférence de presse pour répondre aux accusations portées à son encontre par le Chef de l’Etat béninois. Ils criaient et tentaient de perturber ladite conférence. Il a fallu que les employés du conférencier aient fait de la violence pour les mettre hors d’état de nuire. Certains délinquants ont été arrêtés, mais aussitôt relâchés par les éléments de la direction générale de la police nationale.

C’est une scène jamais produite au Bénin depuis l’avènement de la démocratie. Comme si cela ne suffisait pas, la même stratégie a été mise en branle par certains individus proche du pouvoir pour perturber la conférence de presse de l’Union fait la Nation et de plusieurs personnalités politiques de l’opposition au Chant d’Oiseau à Cotonou. Ici, ils ont réussi le coup. Ils ont pu infiltrer la salle de conférence et réussi à dicter leur loi. N’eût été l’appel au calme des responsables de l’opposition, il aurait eu des scènes de violence.

Les commentaires fusent de toutes parts. Et pourtant, cela se passe dans le pays du président de l’Union africaine qui donne des leçons de démocratie aux Maliens. Pour l’opposition, c’est la dernière fois que ces genres de perturbation se produisent. Elle promet de donner sa conférence de presse bientôt. Lentement sûrement, le régime du président Yayi Boni enterre-t-il l’Etat de droit au Bénin ?

Aux dernières nouvelles on apprend que la conférence s’est tenue au domicile du président Bruno Amoussou.