Les diplomates limogés, à l’Ambassade du Bénin à Riyad, ont désapprouvé, dimanche 12 janvier, la décision du chef de l’Etat, Boni Yayi, boudant ainsi l’Ambassadeur, Mohamed Dembaba.

L’Ambassade du Bénin en Arabie Saoudite a été le théâtre d’une scène peu ordinaire, indigne d’une représentation diplomatique. Les diplomates « trafiquants » d’alcool suspendus n’entendent pas lâcher la proie pour l’ombre. Ils se sont fait encore parler d’eux-mêmes, sur la terre sainte. 

La décision du président de la République, Boni Yayi, relative au limogeage collectif du personnel de cette représentation diplomatique, comme on peut s’en douter, n’a pas suscité l’enthousiasme, encore moins l’adhésion des limogés. Ne voulant pas consommer cette suspension, ils font feu de tout bois.

La preuve, ces diplomates sont allés exprimer, sans état d’âme, leur mécontentement à l’Ambassade. Ils s’en sont pris ouvertement et vertement à Boni Yayi qui, selon eux, a pris une décision « arbitraire », sans écouter toutes les parties en conflit. Ils ont décroché quelques flèches acides à l’Ambassadeur Mohamed Dembaba qui, selon eux, est à la base de leur malheur. 

On s’en souvient, le chef de la chancellerie, Dramane Daouda, et l’interprète-traducteur, Chitou Fatiou Sanni Abdoul Wakil, en exercice à l’Ambassade du Bénin à Riyad, avaient été arrêtés, mardi 07 janvier, pour trafic d’alcool sur les lieux saints. Suite l’arrestation de ces diplomates, le président béninois a limogé tout le personnel administratif de l’Ambassade, sauf l’Ambassadeur. 

Eu à égard à la décision présidentielle, les « mécontents » ont juré de rendre la vie difficile à l’Ambassadeur plénipotentiaire du Bénin près l’Arabie Saoudite. 

Aziz IMOROU