Invité du Grand Format de Canal 3 Bénin hier dimanche 22 décembre 2013, le député Charlemagne Honfo de l’opposition parlementaire s’est prononcé sur le rejet du Budget général de l’Etat exercice 2014 par l’Assemblée nationale.

44 voix contre, 39 pour. C’est par ce vote que les députés ont dit non au Budget général de l’Etat exercice 2014 jeudi dernier au Parlement. Mais comment les députés de l’opposition autrefois minoritaires en sont-ils arrivés là.

Et quels enseignements tirer d’un tel vote ? A ces questions, Charlemagne Honfo, porte-parole du Parti du Renouveau démocratique, (Prd) a fait savoir que « ce n’est pas une victoire d’un camp sur l’autre, mais une victoire du peuple sur les prédateurs de l’économie nationale ». Au-delà de la joie qui l’anime, a-t-il dit, l’invité du Grand Format sur la télévision Canal 3-Bénin a exprimé sa ‘’reconnaissance à l’endroit du peuple béninois et aux Forces Cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) qui ont su sauver le meubles par leur clairvoyance ». Pour l’élu de la 15ème circonscription électorale, « ce message doit être bien reçu par le Chef de l’Etat pour que les choses changent enfin ». « Les députés, toutes catégories confondues se sont prononcés à une majorité qualifiée », a déclaré Charlemagne Honfo qui a laissé entendre que ce vote est une réponse au malaise au sein du peuple. « A la tête du gouvernement, il y a un Chef qui fait à sa tête et prend de façon fantaisiste les Béninois comme des choses », s’est-il indigné. Ce qui est aussi dénoncé par le député Prd, c’est la non prise en compte par l’Exécutif des observations émises par l’Assemblée nationale à propos du Budget. « Nous avons formulé des amendements, mais les amendements que le gouvernement a acceptés sont trompeurs », a-t-il justifié. Et par rapport à l’option du vote secret demandé et obtenu par les députés de l’opposition, Charlemagne Honfo a fait savoir que c’est une façon pour les députés de se mettre à l’abri. « Nous avons formulé des amendements, mais les amendements que le gouvernement a acceptés sont trompeurs », a-t-il lâché pour finir.

Jacques Boco