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Le gouvernement est serein ! Nous ne sommes contre personne. Tous ceux qui ont des insecticides, n’ont qu’a venir il y a de l’argent nous allons acheter… ». C’est le SOS que le ministre de l’Agriculture a lancé le samedi 28 juillet 2012 dernier au cours d’un point de presse qui a été diffusé au cours de l’ édition du journal télévisé de Canal3 ce dimanche 29 juillet à 13h
Suite à cet aveu du gouvernement la question se pose alors de savoir à quoi ont servi les 115 milliards de prêt investis dans la campagne cotonnière 2012-2013 ?
Sans ambages, on peut affirmer que cet argent n’a servi à rien à part le payement des frais de mission et des engrais surfacturés. En effet, dans sa quête de sauver le Bénin d’une année blanche cotonnière, le gouvernement a dépêché de nombreuses missions au Burkina-Faso, au Ghana, à Lomé, au Mali et en Côte-d’Ivoire pour acheter des intrants.
Outre quelques hectolitres d’insecticides glanées ici et là, et des engrais livrés à grands frais, les besoins nationaux en matière d’intrants pour la campagne cotonnière 2012-2013 ne sont loin d’être comblés.
Dans tous les bassins cotonniers, on note une insuffisance totale pesticides avec pour conséquences immédiats, l’apparition de l’hélikoverpa à Banikoara, à Malanville etc. Or lorsqu’on connait la nuisance de ce parasite très redoutable pour le cotonnier, il y a lieu de s’inquiéter.
Que faire ?
Seul le recours à l’endosulfan - un produit nuisible à l’environnement et interdit par le FAO - pourra lutter contre les parasites afin de sauver la campagne en cours. Selon certains canards, c’est l’option qu’envisageraient certains cadres ayant à charge la gestion de la filière coton pour l’année 2012-2013, nonobstant les nuisances environnementaux.
Face à l’urgence, et les risques qu’entraîneraient l’échec de la production du coton pour cette année, il sied que le gouvernement se rapproche des responsables de la société SDI pour un règlement à l’amiable. La tâche ne sera pas facile eu égard à l’humiliation et aux nombreuses maladresses commises par certains ministres à l’encontre du promoteur de cette société.
C’est pourquoi, l’option d’un deal insecticides contre reprise des activités de Bénin Control Sa est à envisager.
Dans le cas contraire, le Bénin peut dire adieu à la production cotonnière sur une dizaine d’années.
Jean AHOUANGAN-DOUJI
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