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Depuis un certain temps, on observe des signes évidents de rapprochement entre le Prd, la Rb et l’Un qui avaient fait la gloire de l’opposition au premier quinquennat du Président Yayi Boni. Les enjeux de l’actualité sociopolitique nationale obligent.
Suite à la démission des trois députés Ali Camarou, Epiphane Quenum et Parfait Houangni, le groupe parlementaire ‘’Nation et Développement’’ de Rosine Soglo, ex-présidente de la Renaissance du Bénin (Rb), devrait disparaître de la configuration politique de l’Assemblée nationale. Selon les textes, il faut 09 députés au minimum pour avoir une entité parlementaire.
Très tôt, certains partis politiques, adversaires des renaissants, commencent par compatir à la douleur de madame Rosine Soglo et font lui-même des propositions de sorties de crise.C’est le cas de l’Union fait la Nation (Un) composée du Parti social-démocrate (Psd), du Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep), de Force-Clé et d’autres formations politiques, et du Prd. Se prononçant sur la situation à la Rb, le coordonnateur de l’Un, Lazare Sèhouéto a indiqué que Rosine Soglo avait su trouver les stratégies pour se tirer d’affaire dans des situations pareilles par le passé. Il soutient que l’ex-première dame et les siens sauront s’adapter à la crise sans casser leur groupe parlementaire.
Le dimanche dernier, sur la télévision Canal 3, le porte-parole du Prd, Charlemagne Honfo est revenu sur la même question. « Je compatis… », a-t-il déclaré. Après, il souhaite que la Rb traverse cette crise. Dès lors, l’Un et le Prd soutiennent la Rb dans sa situation actuelle en se comportant comme des alliés prêts à voler au secours des ‘’Renaissants’’ en difficulté.
Etonnement
Qui pouvait imaginer, il y a quelques semaines, que l’Un et le Prd pourraient tenir de tels langages à l’endroit de la Renaissance du Bénin en situation de crise interne ?
On se rappelle que la Rb, le Prd, le Madep, le Psd, Force-Clé et consorts étaient les précurseurs de l’Union fait la Nation en 2008. Après leur échec à la présidentielle de 2011, le bloc s’est disloqué. La Rb a très tôt rejoint la mouvance. Elle a été traitée de tous les noms par ses compagnons de lutte. Pour sa part, le Prd a changé de cap en s’inscrivant dans une logique d’apaisement. Ces deux formations politiques ont été accusées de vouloir faire le jeu du Pouvoir en place.
Depuis quelques temps, les choses semblent évoluer. Le Prd a brandi un carton rouge contre toute révision de la Constitution du 11 décembre 1990. De son côté, le couple Soglo a déjà affiché son opposition à la modification de la loi fondamentale.
Pour sa part, l’Un n’a pas varié sa position contre le projet de révision de la Constitution. C’est dire que la révision constitutionnelle est sûrement le premier centre d’intérêts du signe d’apaisement entre ces trois forces politiques. Au Bénin, les alliances politiques se forment en fonction des enjeux du moment. On soutient qu’au premier quinquennat du Président Yayi Boni, ces partis politiques avaient constitué une alliance contre toute nature pour conquérir le Pouvoir d’Etat en 2011. Hélas ! Alors, à voir les tractations en cours, c’est dire qu’ils retrouvent pour ouvrir la porte de sortie au Président Yayi Boni en 2016. Comme quoi, en politique, toutes les alliances sont possibles.
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