La marche de soutien des cadres et autres militants FCBE de Dassa-Zoumè le weekend dernier à Boni Yayi, est un signal que ces derniers donnent au locataire du palais de la Marina pour ne pas une fois encore les laisser sur le carreau dans le cadre du remaniement ministériel.

Annoncé à grand renfort médiatique, la liste du deuxième gouvernement du président Boni Yayi II sera publiée dans les tout prochains jours. Les grands absents de cette liste seront sans doute les artisans de la victoire du président Boni Yayi à la présidentielle du 13 mars 2011.

Pour la formation de cette équipe gouvernementale, les tractations vont bon train en vue d’un gouvernement d’union nationale. Au nombre des potentielles nouvelles recrues du pouvoir, le Parti du renouveau démocratique (PRD) de Me Adrien Houngbédji et le regroupement politique de l’opposition l’Union fait la Nation (UN). Mais si l’UN continue de rejeter la main tendue du système en place, quant au PRD, son entrée probable au gouvernement de Boni Yayi est envisageable. Sur bien nombres d’émissions interactives, des leaders dudit parti ont été on ne peut plus clair sur la question. Le PRD ne refuserait pas l’offre si toutes les conditions sont réunies pour le mieux être des populations semblent dire les responsables du PRD pour justifier leur alliance avec les FCBE. Une pèche que le pouvoir va saisir avec zèle pour définitivement valider son K.O présidentiel et législatif. Mais ce faisant, le président Boni Yayi risque de ne pas retourner l’ascenseur à ses partisans.

Mais s’il est vrai que le premier gouvernement de la Refondation a géré les contentieux issus des dernières élections législatives, le deuxième, au lieu de récompenser les acteurs du K.O présidentiel, sera une équipe de large union nationale. Ainsi, les cadres FCBE qui attendent impatiemment leur part du gâteau, risquent de ne jamais sentir le goût de ce gâteau avant la fin deuxième quinquennat de leur mentor politique. Alors, pour ne pas donner l’impression d’être absents de la scène politique, les cadres FCBE de la commune de Dassa-Zoumè, en attendant ceux des autres communes, ont pris leur destin en main.
Ils ont organisé le weekend écoulé, une marche de soutien à Boni Yayi. Une action qui n’est pas anodine en cette veille de remaniement ministériel. Elle est en réalité un signal qui traduit l’interminable attente de ces vrais acteurs de la réélection de Boni Yayi. Les chances de Christelle Houndonougbo et consorts sont-elles vraiment intactes pour entrer au gouvernement ?

Apparemment oui. Sur les plans techniques et politiques, il n’y a rien à leur reprocher. Mais les ambitions de la Haute autorité pour la formation d’un gouvernement d’union nationale pourraient primer sur leurs qualités techniques et politiques. Ainsi, à défaut de goûter aux délices du portefeuille ministériel, ils se contenteront peut-être de leur poste.