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La fable du président Yayi Boni et de ses ministres




 Yayi Boni vient de récidiver. Vingt remaniements en sept ans ou un tous les quatre mois, Yayi Boni n’est pas toujours prêt à diriger le pays. On sait qu’il n’était pas assez préparé pour la fonction du président de la République. Mais après sept longues années, on est en droit d’espérer un peu de maturité. En réalité ce remaniement technique est l’arbre qui cache la forêt des échecs enregistrés par l’homme et n’est rien d’autre que le symbole de l’incapacité de Yayi Boni à diriger le pays.

Cette opération de replâtrage serait également destinée à faire diversion, le pouvoir cherchant à détourner l’attention de l’opinion des multiples problèmes qu’il a créés, en lui jetant un os en pâture. Du changement à la refondation, le slogan demeure le même : l’improvisation. L’homme est resté fidèle à ses errements et égarements. Une illusion d’optique ! Deux mois ont suffi pour rendre caduque le gouvernement des François et de Françoise. On s’y attendait ! Le problème du Bénin n’est pas un problème d’hommes, il faut changer d’orientation politique.

Visiblement, aucune raison sérieuse ne justifie toutes ces valses ministérielles : rares cas de crise de confiance et de mauvaises gestions déclarées ou évoquées, mais dans l’ensemble beaucoup plus de fantaisie, preuve d’un manque de vision cohérent, d’une navigation à vue, d’un déficit de sérieux au sommet de l’État. Quitte à remanier le gouvernement, Yayi Boni devrait en réduire le nombre en éliminant ceux qui ne servent à rien. Et Dieu sait qu’il en a une dizaine avec des portefeuilles creux, taris, pourris, flétris et qui doivent leur existence à la volonté de satisfaire les courtisans.
Pour un homme de son niveau intellectuel, passer sept années à redoubler, à tenter de pondre un vrai gouvernement, amène à se poser de réelles questions sur l’état d’esprit de l’homme. Plus inquiétant encore, pendant que « l’élève surdoué » passe le temps à échafauder un gouvernement pour le pays, le tissu social s’effrite, l’économie nationale se désagrège, et l’on semble même s’émerveillé devant le spectacle de chaises musicales ou encore oublié que les OMD sont passés derrière les rideaux.

Épée de Damoclès sur l’économie

Si l’on connait le poids économique que représente chaque changement à la tête de nos ministères avec nouveaux achats de matériaux et réfection du bureau des ministres, il est facile de comprendre entre le discours de ceux qui veulent réduire la pauvreté en révisant la constitution et la réalité, le compte n’y est pas du tout bon. Le résultat est la dilapidation de nos ressources et une perte de temps, un perpétuel recommencement. En réalité depuis sept ans Yayi n’a pas encore trouvé l’équipe qu’il lui faut pour amorcer enfin le début de la réalisation de ses promesses électorales sur le plan social et économique. Selon plusieurs études, chaque changement de poste ministériel couterait au bas mot des dizaines de millions pour le pays et une perte d’efficacité de six à un an pour le ministère. Le fait de tourner en rond, de nous ressortir la godiche du chapeau, n’est que de la poudre aux yeux ! À quand la décision de faire d’économie pour le pays, les salaires des ministres à la hauteur des cadres supérieurs, de réduire les défraiements, d’éliminer les artifices des ministres, chauffeurs, véhicule de fonction, cabinets surchargés de sous-fifres gavés comme des oies, logements de fonctions, défraiements à faire pâlir les plus censés, pourquoi toutes ces dépenses incommensurables inutiles, alors conduisez le Bénin avec respect pour ceux qui triment pour des miettes, montrez l’exemple, un peu de dignité, vos propos ne collent pas à votre train de vie, vous n’êtes pas crédibles, vous n’existez que par votre accrochage féroce envers et contre tous malgré le désaveu du peuple qui par erreur vous a confié la destinée du pays et qui le regrette.
La légèreté avec laquelle Yayi Boni prend sa fonction déteint sur ses ministres qui sont conscients qu’ils ne seront pas jugés sur leur performance, mais plutôt sur des coups de tête de leur apparatchik de chef. Ils ont tellement compris qu’ils se dépêchent d’organiser des marches de remerciement parce que c’est la seule compétence pour mériter son poste.

Chaise musicale

Alors, que les derniers ministres promus n’ont pas fini de défaire leurs valises, que certains doivent déjà ramasser leurs bagages pour d’autres cieux. Tout est à refaire pour l’ex-ministre de sport Naomie Azaria Honhoui. L’élection à la Fédération Béninoise de Football en est-t-il pour quelque chose ? A défaut de l’extirper du gouvernement, Yayi Boni a préféré l’envoyer au ministre du commerce qui constitue depuis 2006, la porte de sortie du gouvernement. Suivez mon regard !

Les OMD, c’est du vécu

Comme s’il suffisait de colorier le gouvernement du vocable du développement pour propulser l’économie sur les rails, la nomination du Professeur Géro Amoussouga est une greffe mal pensée. De plus, le porte-greffe était sans racine, le greffon mal choisi et le fruit attendu ne se vend plus sur aucun marché. Les OMD ont été enterrés par ceux-là qui l’ont inventé. Les Nations Unies sont claires : Les OMD ne pourront être atteints dans aucun pays du globe. les OMD et les ODD, nouvelles trouvailles des Nations Unies encore mal compris par le pouvoir. pouvaient être valablement pris en compte par deux ministères, celui de Marcel De Souza et de Antonin Dossou. Mais l’homme a préféré alourdi le budget d’un pays qui peine économiquement. La dénomination du ministère est d’ailleurs d’une médiocrité syntaxique, orthographique et d’une pauvreté lexicale désespérante.

En attendant le prochain remaniement ministériel d’ici la fin de l’année, pour enfin avoir les ministères de la marche, des messes et des remerciements, le peuple se contentera comme il l’a si bien fait depuis sept ans du ministère de la faim. La prospérité partagée évoquée de manière ostentatoire existe réellement, mais pour les initiés du pouvoir. Le moment n’est pas venu pour Yayi Boni de comprendre que le salut collectif du peuple dépend du salut individuel ; chaque erreur individuelle nuit à l’effort collectif de la nation. Aujourd’hui pour le peuple, aucune lueur à l’horizon, il faut choisir entre la peste et le choléra, entre mourir et mourir.

Jules Djossou Bonou

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