Des femmes à Cotonou en train de préparer des galettes à la noix de coco, toutes vêtues de rouge. Photos publiées sur la page Facebook de Mercredi Rouge.
Lancé le mercredi 17 juillet par le mouvement "Alternative citoyenne", le "Mercredi rouge" souhaite réunir tous les mécontents du président Bon Yayi au pouvoir depuis 2006. Principal point de discorde : la réforme de la Constitution béninoise qui pourrait, selon les membres du mouvement, permettre au président sortant de se représenter pour la troisième fois à l’issue de son mandat en 2016.
Chaque mercredi, les partisans du mouvement se réunissent en portant T-shirt, bracelet ou casquettes rouges.
Le mouvement s’organise principalement au travers de Facebook. Et il prend de l’ampleur, au point d’agacer le gouvernement béninois. Le mercredi 31 juillet, et le 1er aout, jour de la fête d’indépendance du Bénin, ils étaient plusieurs centaines dans les rues de Cotonou arborant T-shirt, casquettes ou autres objets rouges. Des manifestations strictement encadrées où plusieurs personnes ont été arrêtés pour trouble à l’ordre public, notamment un des leaders du mouvement, l’ancien ministre de la Communication, Gaston Zossou, qui a expliqué sur son compte Facebook que sa maison avait été encerclée par les forces de l’ordre avant son interpellation.
Pour s’opposer au "Mercredi rouge", les partisans de Boni Yayi ont répliqué
en instaurant le mouvement du "Vendredi blanc", peu suivi pour le moment.
Le ministre de l’Intérieur Benoît Dégla a déclaré que les "causes que défendent les initiateurs du Mercredi rouge sont non fondées" et a qualifié le mouvement "d’intoxication".
Des militaires encerclent le 1er aout le domicile de Gaston Zossou, l’un des leaders du mouvement.