Le président de la Renaissance du Bénin était l’hôte de Boni Yaya récemment au palais de la Marina. Une manière de forcer l’amitié du chef de l’Etat qui, à travers l’actualité de ses dernières semaines, a prouvé son antipathie à l’égard des Houézèhouè.

C’est un Léhady Soglo, les yeux lourds de larmes et un visage chagriné qui s’exprimait à la presse au sortir de cette audience. « Le chef de l’Etat a dit qu’il va mettre rapidement de l’ordre au sein de la mouvance… » Cette déclaration du premier adjoint au maire de Cotonou n’est pas la première. Par le passé, il avait tenu les mêmes propos après une audience à lui accordée par le président Boni Yayi. Ceci après des propos inappropriés, pourtant tenus par leurs alliés Fcbe. Entre les Renaissants et les Cauris, c’est le début de la cassure. Les deux alliés ne sont plus sur la même longueur d’onde ou ne partagent plus les mêmes idéaux. Car, le 12 décembre 2012, Léhady Soglo et un groupe de Renaissants étaient chez Yayi une semaine environ après les invectives des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe). Le 14 juillet 2013, pendant que Léhady Soglo et Boni Yayi plantaient des arbres dans le cadre du projet « 10 millions d’âmes, 10 millions d’arbres », le ministre Marcel de Souza et son groupe passaient à nouveau une couche de peinture sur la Rb.

Hormis ces faits, c’est que le samedi 20 juillet 2013, l’élu de la 23ème circonscription électorale, Parfait Houangni Dèlidji claque la porte. Fortement soutenu par les barons de la mouvance, son départ a été un coup de poignard dans le dos des Soglo. Mieux, à la création de son parti pour l’espoir du Bénin (Peb), il a été fortement soutenu par le Président du Conseil économique et social, Nicolas Adagbè, des députés Fcbe, Aké Natondé, Zéphirin Kindjanhoundé et d’autres têtes pensantes de la mouvance présidentielle. Il ne s’est pas empêché de clamer son appartenance à la mouvance. Une raison de plus pour déduire que le malheur de la Rb se trouve au sein de la mouvance. Autrement, le n°1 des Cauris est désormais prêt à mettre le parti du soleil levant en pièces. 

Les Fcbe fourbissent leurs armes contre la Rb. Ces faits pour le moins évidents, sont loin d’édifier le président de la Rb. Léhady Soglo n’a pas pu lire entre les signes et, est allé se jeter à nouveau dans les bras de son pourfendeur. Qu’est-ce qui peut justifier une telle attitude ? La raison évidente, le leader de la Rb manque de poigne et peine à prendre son destin politique en main. Une manière pour le premier adjoint au maire d’apporter de l’eau au moulin de ceux qui avaient prédit sa déchéance politique. Une fois le retrait de ses géniteurs à la tête du parti.

Moteb Azar