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TOP SECRET : Non ! Il ne veut pas partir…"Il faut qu’il reste pour le développement émergent de notre pays !"




Tout chef qui veut tirer sa révérence, « prépare son derrière », comme le disent certains peuples africains. Juste pour dire que le chef doit préparer son dauphin. Que ce soit le parti auquel appartient le chef (USA, France), ou carrément, lui-même : (Afrique). A côté de nous, Obassandjo a bien préparé le terrain à Yar’adua, son dauphin que tout le monde connaissait. Quand le chef ne le fait pas, alors ça craint. Ça veut dire que partir n’existe pas encore dans son vocabulaire. Qui est aujourd’hui le dauphin de Yayi Boni ? Question à trois milliards. En tout cas, tous ceux qui se prenaient pour des dauphins et qui ont sorti la tête ont été écrasés ou réduits au silence. Donc, il ne veut pas partir…


La communication du pouvoir, c’est d’exhorter les Béninois et Béninoises à croire en la bonne foi de leur président. Il a promis au Pape de ne pas briguer un troisième mandat. Et lors de son investiture en 2011 à Porto-Novo, il a également tenu la même promesse. Soit. Mais la bonne foi ne se décrète pas. On la constate. Or, dans ce domaine, ce projet de révision est mal parti.


Par quel miracle le projet de révision s’est-il retrouvé à l’Assemblée ? Le président Yayi Boni (lui-même) a écrit en 2006, dans son livre « Agenda pour un Bénin nouveau », ceci : « la constitution du 11 décembre 1990 demeure une base positive pour instaurer et développer l’Etat de droit au Bénin. Elle a fait la preuve de son efficacité comme garante des libertés et des droits et du bon fonctionnement des institutions publiques ». A ce niveau on peut remarquer deux choses selon Yayi Boni. Notre constitution est efficace et garantit les libertés. Elle a assuré le bon fonctionnement des institutions. Si après 15 ans d’application, il lui trouve toutes ces qualités, pourquoi sept ans après, trouve-t-il qu’il faut la changer ? Mystère….
Plus loin le candidat Yayi Boni écrivait : « je suis toutefois favorable à l’instauration d’un débat citoyen, sain, responsable, associant tous les acteurs du jeu démocratique, en vue de l’évaluation des institutions de la République, telles quelles fonctionnent depuis le renouveau ».


A la lecture de ceci, des questions se posent ? Le projet actuel sur la table des députés a-t-il fait l’objet de débat « citoyen responsable associant tous les acteurs du jeu démocratique » tel quel le préconisait le candidat Yayi ? Non. Aucun acteur de la classe politique n’a été saisi. Aucun parti politique n’a été associé. Aucune association. Aucune organisation de la société civile.
Le chef de l’Etat a juste réuni ses juristes. Ils lui ont proposé quelque chose. Il a invité ses ministres à signer le document. Puis, à la hussarde, ils l’ont introduit à l’Assemblée. Peut- on alors parler de bonne foi ? Non, il y forcement quelque chose qui cloche. Il y a quelque part une intention de tricher. Le candidat Yayi Boni dit qu’il faut un débat citoyen ; le président Thomas Boni Yayi refuse et introduit le projet, sans aucune consultation ni débat « citoyen responsable ».


D’ailleurs, même le candidat Yayi n’avait pas parlé de révision brusque. Il a parlé « de l’évaluation des institutions de la République, telles quelles fonctionnent depuis le Renouveau ». Evaluation ? Qui a évalué quoi avant de passer à la vitesse supérieure ? Personne. Voici pourquoi ce projet suscite tant d’opposition. Puisqu’il s’agit de notre vie à nous tous. Il s’agit de l’avenir du pays.


De même, l’attitude de certains ministres, surtout ceux originaires du nord est à craindre. Quand un ministre se met à dire qu’en 2016, Yayi sera encore président, on se dit qu’il y a un complot qui se trame. Et quand le président lui-même fait des projections sur cinq ans alors qu’il sait qu’il ne reste que deux ans et poussières, on a du mal à croire en sa bonne foi.
Comble de malheur, il déclare que la démocratie est un poison. Alors, voilà un président qui durant sept ans a concentré tous les pouvoirs dans ses mains. Il a toujours eu la majorité à l’Assemblée. La Haac tout le temps était sous pression. La Cour constitutionnelle est jugé aux ordres de l’Exécutif. Quel pouvoir veut-il encore ? Depuis 1991, aucun président n’a concentré autant de pouvoisr dans ses mains. Ni Soglo, ni Kérékou. Soglo a même dirigé avec une Cour constitutionnelle et une Assemblée qui lui étaient carrément hostiles. Ce qui ne l’a pas empêché d’être jusque là le meilleur président du Renouveau démocratique. Le président Kérékou a eu du mal à composer tantôt avec la Cour constitutionnelle tantôt avec l’Assemblée. Pourtant, c’est sous lui que le Bénin a eu ses médailles d’or en matière de liberté de presse et en matière de respect des Droits de l’Homme.
Aujourd’hui Yayi Boni a toutes les cartes en mains et pourtant rien n’est rose.


Dire que la démocratie est un poison est un aveu d’impuissance et d’incapacité. Puisque là, le président Yayi remet en cause tous les sacrifices consentis depuis 1989. Il remet en cause les fondements mêmes de notre système politique. Malgré tous les pouvoirs qu’il a en main, il trouve que la démocratie est un poison. Sous d’autres cieux, c’est un parjure. Puisqu’en prêtant serment, il a dit ceci : je jure « …De respecter et de défendre la Constitution que le peuple béninois s’est librement donnée ». Or, notre constitution consacre la démocratie.
Et voilà que le président de la République, garant de cette Constitution démocratique, dit que la démocratie est un poison. Donnant ainsi de l’eau au moulin de ceux qui pensent qu’il veut réviser pour s’éterniser au pouvoir.
Ils n’ont vraiment pas tort.

Charles Toko

In Le Matinal

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