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Des dernières réunions du Comité Exécutif du Prd sur l’entrée de leurs représentants au prochain gouvernement de Boni Yayi, il en résulte aux dire de certains barons de cette formation politique, que le président Adrien Houngbédji veut recommencer avec les erreurs du passé.
Qui sont les représentants du Prd au prochain gouvernement ? C’est la question qui fait objet d’intenses discussions au sein de cette formation politique. S’il est vrai que la répartition géographique des cinq postes qui devraient leur revenir a déjà été faite et acceptée de tous, il est difficile pour l’instant d’avoir le profil des potentiels candidats.
Le choix est laissé à la discrétion du Président Adrien Houngbédji. Ce que déplorent en catimini bon nombre de responsables du Prd, qui ne veulent plus revivre les cauchemars du passé.
Le cas kamarou Fassassi
De 1996 à 1998, le Prd avait quatre ministres dans le premier gouvernement de Mathieu Kérékou II. Il s’agissait de Adrien Houngbédji, premier ministre, de Kamarou Fassassi, ministre de Travaux Publics, de Ismaël Tidjani Serpos Garde des Sceaux ministre de la Justice et de Timothée Zannou ministre de la communication. Ce mauvais coaching de Me Adrien Houngbédji avait fait à l’époque objet de vives contestations au sein du parti. Un lobby était formé afin d’amener feu Moucharaf Gbadamassi à entrer en dissidence.
Selon les militants, une fois au gouvernement, Kamarou Fassassi a coupé les liens avec sa base. Les militants du Prd étaient écartés des marchés publics et autres agréments au profit des proches de Mathieu Kérékou. Quelques années après la démission collective des ministres Prd du gouvernement , Kamarou Fassai fut appelé à nouveau au gouvernement de Kérékou II. Par la suite, ll a crée son propre parti politique, le Prd Nouvelle Génération. Et n’eut été la vigilence des militants, le logo arc en ciel du Prd leur serait arraché.
Cette première erreur de Me Houngbédji dans le choix des ministres, a porté plus tard de graves préjudices au Prd. Les natifs du Plateau de l’Ouémé n’étant pas au gouvernement, ont été encouragés par Mathieu Kérékou à créer le Madep à partir de l’association Olatéju.
L’affaiblissement politique du Prd tire son essence de cette situation
Le cas Massiatou Laurianno
En 2004, madame Massiatou Lauriano fut nommé ministre de la Famille
pour le compte du Prd dans le gouvernement de Kérékou II au grand dam des braves militantes du parti. Pour les responsables du Prd, madame Lauriano était une inconnue au bataillon. Sa nomination au gouvernement fut un parachutage dont Me Adrien Houngbedji seul connait les raisons profondes.
Aucun membre du bureau politique d’alors n’était informé. La suite est connue. Les militants du Prd menaient une vie ascétique au moment où ceux de l’UBF ( Union pour le Bénin du Futur) bénéficiaient abondamment des largesses de madame Lauriano.
Selon un responsable du Prd qui a requis l’anonymat, c’est souvent la tradition au Prd depuis vingt ans. Me Adrien Houngbédji se trompent souvent dans ses choix . Lorsqu’il s’agit de partager des dividendes, il fait toujours confiance aux ouvriers de la dernière heure, aux escrocs et autres opportunistes au détriment des vrais militants du Prd.
Autres exemples
Les cas les plus récents sont ceux de Joel Aîvo et de Moukaram Badarou. Mais avant ; il sied d’évoquer rapidement quelques cas.
En 1999, Me Adrien Houngbédji a voulu imposer madame Léontine Idohou tête de liste à Cotonou lors des législatives contre Kamarou Fassassi. N’eut été les menaces de ce dernier, cette dame allait se faire élire député pour des raisons qu’on ignore.
Ibrahim Toukourou Tchessy. Un inconnu des militants, que Me Adrien Houngbédji a fait élire député en 2003 dans la 15ème circonscription électorale de Cotonou au détriment de Djivo Patrick.
Raphaël Akotègnon alors vice-président du CAD de Lionel Agbo fut positionné tête de liste et élu député en 2007 au moment où Sagbohan Lavenir vice président du Parti était placé en position inéligible sur la liste Prd dans la 15ème circonscription électorale de Cotonou.
Pascal Koupaki, actuel premeir ministre du gouverrnement Boni Yayi, fut nommé directeur de cabinet de Me Adrien Houngbédji à la Primature alors qu’au même moment des compétences internes n’étaient pas valorisées.
Rémy Ahouadi : nommé directeur de la questure au cours de la troisième législature, il est passé à la mouvance juste à la fin de la mandature.
Un cas plus intéressant : Bossou Moïse. Ancien directeur de cabinet de Houngbedji, il est nommé conseiller à la Haac par le Chef de l’Etat.
Pire, à chaque élection , il s’est avéré que toutes les personnes que Me Adrien Houngbédji envoient à toutes les Cena sont souvent des inconnues au bataillon. Les militans n’ont droit qu’à des démembrements comme les Cea, Cec etc.
Ballet au Cabinet de Houngbedji
Ce qui irritent davantage les responsables du Prd, c’est le ballet des opportunistes au domicile de Me Adrien Houngbedji depuis que la presse a annoncé la participation du Prd au prochain gouvernement. Le cabinet du président qui était pratiquement vides au lendemain des présidentielles ; a vu le nombre de visiteurs quintuplé.
Les vielles amours reprennent. Remaniement oblige.
Vivement que cette fois-ci le leader des Tchoco Tchoco ne commettra plus les erreurs du passé. Et ce sera justice
Christian Agueh
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