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EROSION COTIERE : ATTENTION L’OCEAN NE DORT PAS !





A Cotonou, le Président YAYI BONI a posé la première pierre du « projet de protection de la côte située à l’Est l’épi de Siafato » le mardi 26 février 2008, au cours de son premier mandat.

Cette cérémonie a été rapportée le lendemain dans le journal officiel LA NATION, numéro 4439 du mercredi 27 février 2008. Dans cette parution, le journal soulignait à juste titre la détermination du Président de la République qui en son temps, avait visité les quartiers « Enagnon » et « « Donatin » dont les populations avaient été victimes de la furie des vagues d’une violence jamais enregistrée au paravent. Les destructions étaient telles qu’à l’époque, certains n’avaient pas hésité à qualifier le phénomène de « mini tsunami ». Ce déchainement des vagues est survenu dans la nuit du 6 décembre 2006. 

Mais qui peut comprendre qu’à la veille des dernières élections présidentielles de mars 2011, soit trois longues années après la pose de la première pierre en février 2008, les travaux de cet important projet n’aient même pas commencé ? Cela parait incroyable et pourtant vrai !

Pour la clarté de ce qui suit, précisons que le coût de ce projet réévalué en 2007 s’élevait à 32,5 milliards de francs CFA suivant les indications du journal cité. La durée des travaux était de 48 mois dont 36 mois de travaux de génie civil proprement dit. Sur cette base, les travaux de génie civil devaient être terminés pour l’essentiel au premier trimestre de l’année 2011.

C’est pour relayer les inquiétudes exprimées par beaucoup de concitoyens que j’ai publié dans le journal LA NATION du jeudi 17 février 2011 (numéro 5182, page 5) un article sous le titre :

Erosion côtière, chronique d’une catastrophe annoncée
 

Dans cet article, j’ai essayé d’alerter l’opinion publique. Après avoir exprimé le désarroi des propriétaires de terrains à qui l’Etat béninois avait vendu les parcelles et délivré des Titres Fonciers depuis les années 1987 avec des conventions de vente signées du Ministre des Finances, soit dit en passant. J’ai terminé cet article en formulant trois demandes (citation) :

1) QUE TOUS LES CANDIDATS A L’ELECTION PRESIDENTIELLE fassent une déclaration les engageant en cas de victoire, à inscrire la réalisation du « Projet de l’épi de Siafato » comme une priorité de leur mandat.


2) QUE TOUS LES DEPUTES SIEGEANT A L’ASSEMBLEE NATIONALE prennent leurs responsabilités et s’engagent pour la réalisation des travaux de ce projet.


3) QUE LES MEDIAS toutes catégories confondues prennent leurs responsabilités et s’engagent pour assurer une couverture médiatique régulière du Projet. (fin de citation)
Comme il fallait s’y attendre, les bruits de la campagne des élections présidentielles de mars 2011 ont étouffé cet appel au secours !

​Les travaux du projet ont fini par démarrer en janvier 2012, soit avec un décalage de quatre années après la pose de la première pierre en février 2008. C’est ici le lieu de revenir sur le coût de ce projet qui aujourd’hui, avoisine les 45 milliards de francs CFA, contre 32,5 milliards évalué en 2007.

 
La différence de 12,5 milliards représente une augmentation de près de 40 % par rapport au coût initial et cela n’est pas surprenant. On sait que tout retard dans l’exécution de ce type de projet entraine des augmentations de prix. A cela, il convient d’ajouter l’extension des graves préjudices enregistrés dont la destruction de nombreuses constructions et résidences.

​C’est dans ce contexte que les riverains ont noté avec inquiétude des flottements sur le chantier au début de cette année 2013. Pendant quelques temps les gros engins ont cessé leurs rondes assourdissantes. Tout se passait alors comme si le chantier était mis en « veilleuse », et cela n’a pas manqué d’alimenter les rumeurs qui ont commencé à circuler. Par la suite, le chantier a repris ses activités avant de s’arrêter complètement au début de ce mois de mars 2013. Au moment où j’écris ces lignes, le chantier est au point mort et la désolation totale !

Si rien n’est fait pour limiter la durée du blocage, alors il faut craindre l’explosion du coût une fois de plus et dans ce cas deux issues sont possibles :

1 : L’issue catastrophique est celle qui laisserait le projet en l’état pour le reprendre ultérieurement. Cette solution est la pire qui soit envisageable ! Ainsi, tous les épis déjà installés seraient dispersés ! A la reprise des travaux si un jour reprise il y a, les dégâts collatéraux seraient encore plus importants, la note serait très salée et le risque d’acheminement vers le « cimetière d’éléphants blancs » serait accru ! 

En conséquence (et j’emploie le conditionnel), la zone des Ambassades et ses environs disparaitraient sous les eaux dans un premier temps. Celles-ci traverseraient ensuite la grande route pour aller à l’assaut de tous les quartiers situés sur leur chemin. Ce processus prévisible est l’aboutissement logique du fait que les vagues, obéissant au principe de « conservation de l’énergie », continueraient inlassablement à creuser la terre pour aller rejoindre les eaux du lac Nokoué comme pour y déverser leur énergie et « se reposer ». Sans commentaire !

2 : L’issue idéale serait la reprise immédiate des travaux. Cette solution seule permettrait de sauver l’essentiel des structures réalisées au cours de l’année 2012. En effet les « épis » construits ne bénéficient pas encore de toutes les infrastructures annexes de consolidation nécessaires. Il en résulte que les assauts quotidiens des vagues vont les fragiliser chaque jour un peu plus, avant de les disperser avec la complicité de la poussée d’Archimède. 

Tout le monde sait que, ni celui qui écrit ces lignes, ni aucun de ses lecteurs ne seront témoins de l’issue catastrophique parce qu’elle n’est pas pour demain. Il n’en demeure pas moins vrai qu’elle est inéluctable si rien n’est fait.

Il est donc urgent que les responsables mettent tout mettre en œuvre pour la relance rapide du chantier afin de préserver les travaux réalisés en 2012 et conduire à son terme ce grand projet qui à l’évidence, servira l’intérêt général du Bénin tout entier.

J’écris ces lignes pour témoigner de la déception, de l’indignation et de la révolte des populations parmi lesquelles de hauts cadres retraités, impuissants et amers face au spectacle de ce chantier abandonné !

Christophe HADONOU YOVO

Professeur à la retraite

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