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Contrairement à certains de ses camarades de l’Union fait la Nation, Me Adrien Houngbédji ne veut pas incarner une opposition radicale au régime de Boni Yayi, l’actuel chef de l’Etat, et préfère distiller ses critiques avec modération.
(Par Bertrand Djitrinou)
Alors qu’une partie de l’opposition béninoise se montre très amère depuis qu’elle a perdu les dernières élections présidentielles et législatives notamment à travers des déclarations parfois cinglantes, il y a le candidat unique de l’Union fait la Nation qui refuse de broyer du noir. Son nom : Adrien houngbédji. Sa mission : montrer que l’on peut être dans l’opposition, sans toutefois sombrer dans l’hystérie face au régime de Boni Yayi, l’actuel président de la République. Depuis sa toute récente rencontre avec Boni Yayi, Me Adrien Houngbédji ne se comporte plus comme ses camarades de l’Union fait la Nation qui distillent leurs critiques avec force et exagération et ceci en longueur de journée. L’ancien candidat unique de l’Union fait la Nation montre depuis qu’il est possible de "gazouiller" avec succès sans agressivité ni mauvaise foi. "J’ai eu des combats politiques qui transcendent le traditionnel clivage mouvance/opposition. Je ne rejoins pas l’autre camp pour autant, mais je refuse la vision manichéenne de la politique", explique-t-il à l’un des cadres de son parti, le Prd. L’homme a beaucoup changé à telle enseigne que l’on annonce son entrée dans le prochain gouvernement de Boni Yayi avec à la clé l’impressionnant portefeuille de Premier ministre. Si le président de la République a décidé de remplacer son actuel Premier ministre, Pascal Koupaki, par Me Adrien Houngbédji, c’est que celui-ci a trouvé grâce à ses yeux. Donc, entre les deux hommes, la hache de guerre peut être enterrée, le calumet de la paix est possible. Toujours est-il que Me Adrien Houngbédji a décidé désormais d’entretenir désormais d’excellentes relations avec le pouvoir de Boni Yayi. En atteste la toute récente visite du Président de l’Assemblée, le professeur Mathurin Nago, de la mouvance présidentielle, à Adrien Houngbédji à son domicile. Une visite officielle très médiatisée que l’opposant assume avec force.
Désormais, Me Adrien Houngbédji ne veut plus crier avec les loups de l’Union fait la Nation quand de nombreuses voix dans le camp de l’opposition vont s’élever contre une éventuelle décision du gouvernement de Boni Yayi. "Laissons agir le gouvernement et attendons son discours de politique générale. Il ne s’agit plus de critiquer pour critiquer. On aura tout le temps de critiquer son action, de juger ses actes", aurait-il indiqué en demandant à son camp de cesser "les procès d’intentions" contre le chef de l’Etat et son gouvernement.
Un comportement bien différent de ses camarades de l’Union fait la Nation qui, à chaque occasion, critique ouvertement les choix du gouvernement et de son chef. Sans le dire ouvertement, Me Adrien Houngbédji tient à marquer sa différence avec ses autres collègues de l’opposition. "Je déteste les attaques personnelles et je préfère mener les combats qui méritent d’être menés", confie-t-il au maire de Porto-Novo, Moukaram Océni, membre influent du Prd. "Désormais, j’entends faire de la politique... comme un citoyen".
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