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Comme des essaims d’abeilles autour du miel, les houézèhouè commencent à s’agiter et à agiter les esprits dans la perspective des municipales de 2013. Pour eux, il n’est pas question que la mairie de Cotonou leur échappe de si tôt. Ils inventent alors toutes sortes de théories fumeuses pour justifier et légitimer leur maintien à la mairie de Cotonou.
(Par Bertrand Djitrinou)
Condamnée par les circonstances à se dépouiller de son statut de parti de l’opposition incompatible avec sa nouvelle orientation politique et sa présence au gouvernement, elle se retrouve dans une posture rocambolesque. Alors que l’opinion s’attendait à ce que le parti des Houézèhouè démissionne du gouvernement après les critiques acerbes du maire de Cotonou adressées au ministre Blaise Ahanhanzo Glèlè, membre de la Rb, au lendemain de l’opération de déguerpissement des populations de la berge lagunaire de Placondji, il s’ y maintient contrairement à toute logique politique normale. Pour la crédibilité du jeu politique national et pour celle des institutions républicaines, la Rb, doit une fois pour toute clarifier son positionnement politique. Ou elle est de la mouvance et elle le signifie clairement. Ou elle est de l’opposition et elle adopte les attitudes comportementales qui vont avec cette option. Si le parti ne le fait pas de bon gré, la loi devrait l’y contraindre.
Dans aucun pays au monde, un parti ne nage entre deux eaux ! Au fil du temps, le parti risque de s’ankyloser et de se noyer dans la masse anonyme des mouvanciers. Aujourd’hui, beaucoup de l’alliance Fcbe sont pour qu’on l’écarte purement et simplement de la table. Aujourd’hui à l’évaluation, on se rend compte que Boni Yayi aurait bien pu se passer des services de la Rb qu’il ne se porterait pas mal.
Ce parti qui se réclame de la mouvance n’est que l’ombre d’elle-même. En réalité, elle se cache derrière l’image de Boni Yayi pour bénéficier de subsides afin de pouvoir exister. Tout cela donne à la Rb un caractère éclectique, bigarré et aléatoire. Un parti de la mouvance ne doit pas avoir pour unique programme de soutenir le projet du chef de l’Etat. Il doit lui aussi être porteur d’un projet de société qui épouse les grandes idées du programme derrière lequel il s’aligne. Mais au Bénin, les politiques sont très souvent à court d’idées quand il s’agit d’entrevoir l’avenir du pays. Ils sont partisans des intérêts immédiats. La Rb aurait pu être un véritable catalyseur pour donner plus d’envergure aux actions du chef de l’Etat. Mais elle se complait si bien dans la routine qu’elle ne se réveille qu’à l’approche des échéances électorales. Une léthargie tout simplement. On comprend dès lors pourquoi certains mouvanciers ont boudé à sa venue.
La part du gâteau se réduisait comme une peau de chagrin et leur survie était dangereusement hypothéquée. Aujourd’hui, ils sont obligés de faire contre mauvaise fortune, bon cœur. Depuis qu’elle est rentrée dans la mouvance, la Rb peine à gagner du terrain et des galons. La menace qui guète la Rb de Léhadi Soglo est vraiment celle de l’opportunisme et de l’implosion. Lorsque les récompenses et surtout les promesses ne sont pas à la hauteur des attentes, il y a forcement des pleurs et des grincements de dents. Face à une mouvance qui se sclérose, la Rb des Houézèhouè aurait pu reprendre du poil de la bête. Mais cette même Rb n’a pas encore fini de panser ses plaies.
A la veille d’une consultation électorale majeure pour le parti de la Rb, l’alliance Fcbe, l’autre force politique de la mouvance présidentielle, semble donc sur un véritable boulevard pour arracher la mairie de Cotonou. Qui pourra lui apporter la contradiction ? Pas la Rb des Soglo en tout cas.
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