1023 visiteurs en ce moment
Depuis son accession au pouvoir en 2006 et sa réélection en 2011, le chef de l’Etat a toujours montré jusqu’au bout la combativité, la réactivité et l’énergie qui sont ses principales qualités mais deviennent, quand elles ne sont pas maîtrisées, des handicaps.
(Par Gontran Vidjinangni)
"Son caractère impulsif lui donne l’audace de faire des choses que d’autres n’oseraient pas mais c’est aussi ce qui le rend vulnérable", souligne un de ses proches conseillers. "Ses fondamentaux sont bons mais il fait des embardées inutiles." Boni Yayi n’a eu de cesse depuis 2006 à ce jour de se présenter en ultime rempart de la nation contre la crise économique et énergétique, la crise scolaire et celle de la vie chère et de dénoncer, vindicatif ou sarcastique, les "mensonges" et méfaits d’une "opposition inactive" accusée de négliger "la souffrance des Béninois".
Mais celui qui voulait incarner un "changement" s’est lui-même ingénié pendant son premier quinquennat et le début de son second mandat à brouiller les pistes et la fascination mêlée de rejet qu’il inspire à beaucoup tient moins à sa vision politique qu’à sa personnalité. "Le yayisme n’existe pas comme philosophie politique de fond mais en tant que philosophie de l’action : ne rien lâcher, agir toujours, penser qu’il est toujours possible de retourner une situation", explique un de ses ministres. Un volontarisme qui s’est révélé efficace sur certains dossiers. La crise financière a révélé aux bailleurs de fonds, parfois à leur corps défendant, l’homme d’action plus à l’aise dans la tourmente que par temps calme, prompt à se saisir des dossiers médiatiques et à se mettre en scène. "Il séduit par son énergie mais agace par sa précipitation et sa tendance à ramener la couverture à lui", résume le politologue Marius Dagba.
Lire la suite sur www.24haubenin.info ; L’information en temps réel
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel