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Le 18 janvier dernier, le démarrage du congrès du SYNATEL a accusé beaucoup de retard.
De nos sources, selon le SG sortant, il serait retenu au ministère pour la signature des documents qui constitueraient la création de la filiale de Bénin-Télécoms SA « LIBERCOM S.A. ».
Ainsi donc, théoriquement, la société LIBERCOM SA existe depuis cette date du 18 janvier 2013 avec un capital selon notre correspondant, un capital, tenez-vous bien de dix million (10. 000. 000) de francs CFA.
Rappelons-nous qu’à la mi-novembre 2012, les membres de l’Autorité Transitoire de Régulation des Postes et Télécommunication avaient reçu un ultimatum de faire la filialisation et la privatisation de LIBERCOM sous deux (2) semaines.
Le délai donné par le chef de l’Etat avait-il été respecté ?
Aujourd’hui, le SG sortant du SYNATEL au congrès du 18 janvier 2013 justifie l’urgence de cette filialisation par la prise des parts d’action de LIBERCOM SA dans le consortium qui doit gérer la deuxième fibre optique ACE. Selon nos sources, le point d’atterrissage de la 2ème fibre Optique au Bénin, Afrique Connect to Europe (ACE) serait gérer par un consortium d’opérateurs GSM au Bénin et des fournisseurs d’accès internet (FAI). 20% pour l’opérateur national historique qu’est Bénin-Télécoms SA, 9 % pour LIBERCOM SA, …, selon la décision du gouvernement du Bénin et sur orientations de la Banque mondiale.
La menace pour LIBERCOM de perdre ses 9% serait venue des autres opérateurs GSM membre du consortium, qui ne seraient pas d’accord avec cette part d’action de LIBERCOM, car elle continuait d’être une direction de Bénin-Télécoms SA.
Les parts de LIBERCOM seraient portées par une société privée du nom de UNIVERSAL. A l’exception du SYLTRA-BT légalement constitué et qui a pour SG le Cde Asséréou Brice AGOSSOU, les Secrétaires Généraux des syndicats de Bénin-Télécoms SA à la séance de travail du mercredi 23 janvier (voir article suivant), justifient l’urgence de cette filialisation par le fait qu’à la date du 27 janvier 2013, si LIBERCOM direction de Bénin-Télécoms SA ne devenait pas devenu une Société Anonyme, elle perdrait les 9% théorique dans le consortium qui doit gérer la fibre optique (ACE).
Par Jean ANIAMBOSSOU
Compte tenu de l’importance d’une direction et de sa spécificité, qu’elle devienne une filiale n’est pas une mauvaise réforme.
Que LIBERCOM SA soit créé, à nos yeux est certainement une bonne réforme, si le but est de faire du 1er réseau mobil au Bénin, un vrai réseau national sans apport extérieur dans le capital de cette entreprise. Mais LIBERCOM SA, avec un capital de dix million (10.000.000) de francs CFA nous parait ridicule. Le seul but de brader la société de Télécommunication de norme GSM soit à Orange-France soit à HUAWE-Chine (ce dernier serait très avancé dans les négociations au sommet de l’Etat) est pour nous une nouvelle calamité en perspective.
Après l’échec de la privatisation de Bénin Télécoms SA dans son ensemble, la nouvelle formule est de partitionner l’entreprise et de la vendre morceau par morceau. Les travailleurs doivent pouvoir crier haut et fort pour dire non à tout stratagème qui doit nous amener à l’application des plans du FMI ou de la Banque Mondiale, qui n’ont pour seul objectif que la paupérisation et la misère pour les travailleurs et les peuples, concentration des richesses dans les mains d’ une minorité au service du capital financier. Le Bénin aujourd’hui à travers la jeunesse doit travailler à la l’indépendance, la vraie.
Que les parts d’action du capital de LIBERCOM SA soient portés par GS-Télécom ou UNIVERSAL (entreprise avec qui Bénin-Télécoms SA en partenariat avait eu beaucoup de difficultés par rapport aux cartes DIALOGUE) est un autre scandale en perspective.
Il faut préciser à l’attention de nos lecteurs, que selon l’article 98 de la constitution, les règles concernant les Télécommunications sont du domaine de la loi (et non de l’exécutif) et que les communications et les télécommunications sont des secteurs stratégiques et hypersensibles. L’Etat ne peut se permettre de les dénationaliser en violation de la loi en vigueur. Le préjudice sera irréparable.
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